Ultime recours, l’orchestre de roquets perroquets. Ces sortes de Spin Doctors dégénérés, dont les explications captieuses cousues au fil blanc insultent l’intelligence de leurs interlocuteurs. Ces personnages troubles qui pullulent dans les cercles du pouvoir, prêts à se damner pour faire l’apologie de l’indéfendable, ne feront qu’accentuer la révulsion horrifiée du citoyen qui n’a pas besoin de leurs lunettes pour lire et comprendre Abdoulaye Wade.
Il ne s’agit pas ici de ménager la chèvre et le chou, ou d’essayer de diluer la responsabilité du Président de la République, par je ne sais quelle pirouette grossière et maladroite, dans une vulgaire « bouc émissairisation » des journalistes, pour ainsi emprunter une expression d’Axelle Kabou ! « Le gout de la vérité n’empêche pas de prendre parti » disait A. Camus
Qui n’a pas vu d’injures, de mépris sans borne dans les propos du chef de l’état ? Même le Cardinal Théodore Adrien Sarr, un homme d’église dont le sens constant de la mesure et de la justice n’a pas besoin de l’extrémisme pour se faire remarquer, a quand même qualifié les propos de Wade d’outranciers !
Cette rencontre avec les enseignants concrétistes aurait pu être une séance de rattrapage pour Wade par rapport aux insinuations graves, qu’il avait déjà laissées entendre le 05 Déc. à l’encontre de la communauté chrétienne.
Par une obstination hors du temps, complètement indigne d’un chef d’état, il récidive et reste droit dans ses bottes. Décidemment Abdoulaye Wade n’est pas homme à s’amender !
Cette sortie lamentable contre la communauté chrétienne est un acte d'escalade dans la surenchère démagogique et populiste de notre Omniprésident déjà en campagne pour 2012. C’est un coup de griffe à la cohésion nationale. Wade s’est tout simplement essuyé les pieds sur cette parfaite harmonie, dans laquelle, musulmans et chrétiens ont toujours vécu dans ce pays. Quelle aberration républicaine à l'heure où les repères collectifs sont plus que jamais fragilisés !
Mais cette nouvelle trouvaille du Chef de l’état, dans l’espoir de monter les communautés les unes contre les autres, pourrait bien arriver à l’effet contraire.
Le Sénégal tout entier étouffe d’indignation ! Nous tenons à grave injure, vos propos inacceptables contre nos frères chrétiens. Quelle que soit la partition jouée ici ou là, il n’y a au final aucune raison sérieuse, aucun alibi pour ne pas entendre autre chose qu’une injure sanglante dans les propos tenus par le Chef de l’Etat. Pas un doute auquel se raccrocher pour édulcorer le réel, pas même un espoir à se ménager. Abdoulaye Wade doit être le garant de la vie commune des Sénégalais par un respect scrupuleux et sans faille de la laïcité de l’institution qu’il incarne.
Mais non Mr le Président ! La tolérance ce n’est pas « de passer devant les églises et de ne pas s’intéresser à ce qui s’y passe » ! La tolérance c’est de comprendre et de respecter ceux que font dans ces églises nos parents, nos amis d’enfance nos voisins de pallier. Comme nous le commande tout simplement notre humanité, comme nous le recommande notre religion ! La véritable intolérance en outre, c’est d’avoir le mépris facile. C’est de ne pas tolérer qu’une immense majorité de vos concitoyens ne tolère pas la mégalomanie absurde et tragique de mettre prés de 14 milliards dans une statue, fût elle de la renaissance africaine, pendant qu’ils croupissent dans l’extrême pauvreté et la misère abominable !
A-t-on vraiment idée de cautionner, l’extravagance de mettre tant d’argent dans une statue, alors que des femmes en travail se font refouler d’une structure hospitalière faute de Bloc opératoire fonctionnel ? Le Dieu non !
Dans ce Sénégal multi ethnique, multi confrérique, rien de plus dangereux que la monomanie indomptable de vouloir imposer sa vision obtuse à toute une Nation, rien de plus périlleux que la ligne droite. C’est là une erreur propre aux esprits grandiloquents et mégalomaniaques qui remplacent la raison par la logique, en donnant la primauté à la recherche du prestige, sur les considérations humaines ou humanistes. Il ne faut pas alors s’étonner des réactions d’incompréhension voire d’hostilité que cela peut provoquer.
Ce qu’il faut reconnaître à notre Président, c’est sa capacité à aller toujours plus loin, à repousser toujours plus avant, les limites de l’audace et de l’omnipouvoir. Il provoque en croyant, à tort ou à raison, qu’en donnant un coup de pied dans la fourmilière sociale, le système va se bouger, et se recomposer. Alors on amorce le dialogue, avec l’appui de « sapeurs pompiers auto proclamés » pour solutionner quelques problèmes en souffrance. « Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. », disait Cocteau.
Si on oublie ces propos « sortis de leur contexte par une presse hostile à Wade », restent tout de même des incompréhensions et des indignations qui obligent à réfléchir. Car, plus que jamais, nous assistons, dans cette affaire, à la mise en lumière des incroyables compromissions auxquelles s’adonnent de brillants intellectuels, qui ont choisi de faire un bout de chemin avec Wade. L'obsession de pouvoir de ces souteneurs et la peur de perdre leurs privilèges, les ont conduits, hélas, à absoudre quelqu'un qui s'affranchit pourtant chaque jour, du respect des Institutions et de la morale publique. Cette incroyable hypocrisie de se feindre ignorant des dérives de leur chef et des souffrances du peuple est terriblement choquante. Nous vous imputons à crime votre silence inconcevable !
En parallèle on constate l’usure d’une opinion publique qui semble sans réaction face aux aberrations républicaines de notre Omniprésident.
Il n’est jamais inutile d’en appeler au respect de chacun et de recadrer le débat. Mais reste tout de même ce sentiment d’une volonté insensée, propagée en plus haut lieu, et consistant à auto-alimenter des polémiques dont on pourrait bien se passer.
Malick NDOYE
malickndy@yahoo.com
Il ne s’agit pas ici de ménager la chèvre et le chou, ou d’essayer de diluer la responsabilité du Président de la République, par je ne sais quelle pirouette grossière et maladroite, dans une vulgaire « bouc émissairisation » des journalistes, pour ainsi emprunter une expression d’Axelle Kabou ! « Le gout de la vérité n’empêche pas de prendre parti » disait A. Camus
Qui n’a pas vu d’injures, de mépris sans borne dans les propos du chef de l’état ? Même le Cardinal Théodore Adrien Sarr, un homme d’église dont le sens constant de la mesure et de la justice n’a pas besoin de l’extrémisme pour se faire remarquer, a quand même qualifié les propos de Wade d’outranciers !
Cette rencontre avec les enseignants concrétistes aurait pu être une séance de rattrapage pour Wade par rapport aux insinuations graves, qu’il avait déjà laissées entendre le 05 Déc. à l’encontre de la communauté chrétienne.
Par une obstination hors du temps, complètement indigne d’un chef d’état, il récidive et reste droit dans ses bottes. Décidemment Abdoulaye Wade n’est pas homme à s’amender !
Cette sortie lamentable contre la communauté chrétienne est un acte d'escalade dans la surenchère démagogique et populiste de notre Omniprésident déjà en campagne pour 2012. C’est un coup de griffe à la cohésion nationale. Wade s’est tout simplement essuyé les pieds sur cette parfaite harmonie, dans laquelle, musulmans et chrétiens ont toujours vécu dans ce pays. Quelle aberration républicaine à l'heure où les repères collectifs sont plus que jamais fragilisés !
Mais cette nouvelle trouvaille du Chef de l’état, dans l’espoir de monter les communautés les unes contre les autres, pourrait bien arriver à l’effet contraire.
Le Sénégal tout entier étouffe d’indignation ! Nous tenons à grave injure, vos propos inacceptables contre nos frères chrétiens. Quelle que soit la partition jouée ici ou là, il n’y a au final aucune raison sérieuse, aucun alibi pour ne pas entendre autre chose qu’une injure sanglante dans les propos tenus par le Chef de l’Etat. Pas un doute auquel se raccrocher pour édulcorer le réel, pas même un espoir à se ménager. Abdoulaye Wade doit être le garant de la vie commune des Sénégalais par un respect scrupuleux et sans faille de la laïcité de l’institution qu’il incarne.
Mais non Mr le Président ! La tolérance ce n’est pas « de passer devant les églises et de ne pas s’intéresser à ce qui s’y passe » ! La tolérance c’est de comprendre et de respecter ceux que font dans ces églises nos parents, nos amis d’enfance nos voisins de pallier. Comme nous le commande tout simplement notre humanité, comme nous le recommande notre religion ! La véritable intolérance en outre, c’est d’avoir le mépris facile. C’est de ne pas tolérer qu’une immense majorité de vos concitoyens ne tolère pas la mégalomanie absurde et tragique de mettre prés de 14 milliards dans une statue, fût elle de la renaissance africaine, pendant qu’ils croupissent dans l’extrême pauvreté et la misère abominable !
A-t-on vraiment idée de cautionner, l’extravagance de mettre tant d’argent dans une statue, alors que des femmes en travail se font refouler d’une structure hospitalière faute de Bloc opératoire fonctionnel ? Le Dieu non !
Dans ce Sénégal multi ethnique, multi confrérique, rien de plus dangereux que la monomanie indomptable de vouloir imposer sa vision obtuse à toute une Nation, rien de plus périlleux que la ligne droite. C’est là une erreur propre aux esprits grandiloquents et mégalomaniaques qui remplacent la raison par la logique, en donnant la primauté à la recherche du prestige, sur les considérations humaines ou humanistes. Il ne faut pas alors s’étonner des réactions d’incompréhension voire d’hostilité que cela peut provoquer.
Ce qu’il faut reconnaître à notre Président, c’est sa capacité à aller toujours plus loin, à repousser toujours plus avant, les limites de l’audace et de l’omnipouvoir. Il provoque en croyant, à tort ou à raison, qu’en donnant un coup de pied dans la fourmilière sociale, le système va se bouger, et se recomposer. Alors on amorce le dialogue, avec l’appui de « sapeurs pompiers auto proclamés » pour solutionner quelques problèmes en souffrance. « Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. », disait Cocteau.
Si on oublie ces propos « sortis de leur contexte par une presse hostile à Wade », restent tout de même des incompréhensions et des indignations qui obligent à réfléchir. Car, plus que jamais, nous assistons, dans cette affaire, à la mise en lumière des incroyables compromissions auxquelles s’adonnent de brillants intellectuels, qui ont choisi de faire un bout de chemin avec Wade. L'obsession de pouvoir de ces souteneurs et la peur de perdre leurs privilèges, les ont conduits, hélas, à absoudre quelqu'un qui s'affranchit pourtant chaque jour, du respect des Institutions et de la morale publique. Cette incroyable hypocrisie de se feindre ignorant des dérives de leur chef et des souffrances du peuple est terriblement choquante. Nous vous imputons à crime votre silence inconcevable !
En parallèle on constate l’usure d’une opinion publique qui semble sans réaction face aux aberrations républicaines de notre Omniprésident.
Il n’est jamais inutile d’en appeler au respect de chacun et de recadrer le débat. Mais reste tout de même ce sentiment d’une volonté insensée, propagée en plus haut lieu, et consistant à auto-alimenter des polémiques dont on pourrait bien se passer.
Malick NDOYE
malickndy@yahoo.com