Le conseil des ministres, parce que présidé par le président de la république, et principal organe décisionnel du gouvernement, est une institution. Faut-il rappeler que gouverner, c'est la façon dont l'État s'organise pour prendre des décisions, les mettre en œuvre, en contrôler les résultats, gérer les fonds publics et ce, pour le mieux-être de l'ensemble des citoyennes et des citoyens. On peut se demander et à juste titre, comment le gouvernement de la République du Sénégal remplit ses fonctions dans un tel cadre ? Un cadre où tous les conseillers, les ministres conseillers, les ministres délégués, les ministres titulaires et les ministres d’Etat, jouent des coudes pour se faire une place et pour paraître uniquement sur le petit écran.
En règle générale, un gouvernement républicain est composé de ministres, de secrétaires d’Etat ou de ministres délégués. Les ministres conseillers ne sont en aucun cas membres du gouvernement. La preuve en est que le décret de nomination des membres du gouvernement ne figure aucun ministre conseiller. Par conséquent à quel titre assistent-ils au conseil des ministres ? D’ailleurs dans certains Etats, la France et la Belgique par exemple, les ministres délégués et les Secrétaires d’Etat ne siègent au conseil des ministres que lorsqu’ils ont un dossier à traiter. En considérant le décret n° 2010-876 du 28 juin 2010 fixant la composition du gouvernement, sont membres du conseil des ministres: le président de la république chef de l’exécutif, le Premier ministre, 14 ministres titulaires avec rang de ministre d’Etat, 24 ministres titulaires, 3 ministres délégués et bien évidement, le secrétaire général de la présidence, et le secrétaire général du gouvernement. Soit un conseil de 45 membres. Certes, un ministre conseiller ou un conseiller technique peut être invité à participer au conseil, sur la discussion d’un dossier ou projet dont il a la charge. Mais après discussion il doit quitter et laisser le conseil poursuivre ses travaux.
Un autre acte extrêmement grave a été posé par le président Wade. Dans le « décret n° 2010-925 du 08 juillet 2010 portant répartition des services de l’Etat … » à la rubrique n°3 - le Palais, parmi les service rattachés, est cité « le cabinet de madame la présidente ». Après avoir fait de son propre fils quasiment un vice-Premier ministre, le président Wade fait de madame la Première dame, une présidente de la république du Sénégal. Et le plus grave dans tout çà, c’est la passivité de l’opposition et l’absence de réaction de la population. Dans aucun pays, même parmi les plus autoritaires, un tel acte n’aurait pu être posé impunément au vu et au su de tout un peuple. Pendant qu’on y est pourquoi pas un cabinet de madame la Première ministre ? Dieu du ciel, comment et pourquoi les sénégalais acceptent-ils une telle humiliation, un tel mépris de la part d’un vieillard, qui dans l’organisation sociale du foyer sénégalais n’aurait même plus droit à la parole ?
Où sont ces brillants intellectuels sénégalais. Les assises nationales ont mobilisé toute la crème sénégalaise. Et pourtant face à une si grande aberration personne ne bouge, personne ne dit rien.
Comment voulez-vous que le peuple bouge, vous les responsables de l’opposition qui vous battez à coup de déclarations insensées sur une hypothétique candidature unique ? Vous, intellectuels bardés de diplômes, spécialistes en ceci ou en cela ? Et vous syndicalistes, leaders de mouvement, leaders d’opinion, Imams et Oulémas, guides religieux etc. ? Si aujourd’hui chacun d’entre vous existe en tant que tel, n’oubliez surtout pas que c’est par et pour la population sénégalaise si infime soit-elle. Le bas peuple est au plus bas. Cette complaisance devant l’insolence, le mépris, le pillage et l’arbitraire du pouvoir, ne vous grandit aucunement. Le Sénégal se noie, il boit de l’eau, et ce naufrage n’épargnera aucun citoyen sénégalais où qu’il soit. Soyons sûrs et certains que demain, l’histoire rappellera le magistère autoritaire du président Wade, mais aussi la culpabilité de tout un peuple qui a délibérément abandonné sa souveraineté.
Alioune Ndao Fall
Chargé de la Communication
Apr de France.
En règle générale, un gouvernement républicain est composé de ministres, de secrétaires d’Etat ou de ministres délégués. Les ministres conseillers ne sont en aucun cas membres du gouvernement. La preuve en est que le décret de nomination des membres du gouvernement ne figure aucun ministre conseiller. Par conséquent à quel titre assistent-ils au conseil des ministres ? D’ailleurs dans certains Etats, la France et la Belgique par exemple, les ministres délégués et les Secrétaires d’Etat ne siègent au conseil des ministres que lorsqu’ils ont un dossier à traiter. En considérant le décret n° 2010-876 du 28 juin 2010 fixant la composition du gouvernement, sont membres du conseil des ministres: le président de la république chef de l’exécutif, le Premier ministre, 14 ministres titulaires avec rang de ministre d’Etat, 24 ministres titulaires, 3 ministres délégués et bien évidement, le secrétaire général de la présidence, et le secrétaire général du gouvernement. Soit un conseil de 45 membres. Certes, un ministre conseiller ou un conseiller technique peut être invité à participer au conseil, sur la discussion d’un dossier ou projet dont il a la charge. Mais après discussion il doit quitter et laisser le conseil poursuivre ses travaux.
Un autre acte extrêmement grave a été posé par le président Wade. Dans le « décret n° 2010-925 du 08 juillet 2010 portant répartition des services de l’Etat … » à la rubrique n°3 - le Palais, parmi les service rattachés, est cité « le cabinet de madame la présidente ». Après avoir fait de son propre fils quasiment un vice-Premier ministre, le président Wade fait de madame la Première dame, une présidente de la république du Sénégal. Et le plus grave dans tout çà, c’est la passivité de l’opposition et l’absence de réaction de la population. Dans aucun pays, même parmi les plus autoritaires, un tel acte n’aurait pu être posé impunément au vu et au su de tout un peuple. Pendant qu’on y est pourquoi pas un cabinet de madame la Première ministre ? Dieu du ciel, comment et pourquoi les sénégalais acceptent-ils une telle humiliation, un tel mépris de la part d’un vieillard, qui dans l’organisation sociale du foyer sénégalais n’aurait même plus droit à la parole ?
Où sont ces brillants intellectuels sénégalais. Les assises nationales ont mobilisé toute la crème sénégalaise. Et pourtant face à une si grande aberration personne ne bouge, personne ne dit rien.
Comment voulez-vous que le peuple bouge, vous les responsables de l’opposition qui vous battez à coup de déclarations insensées sur une hypothétique candidature unique ? Vous, intellectuels bardés de diplômes, spécialistes en ceci ou en cela ? Et vous syndicalistes, leaders de mouvement, leaders d’opinion, Imams et Oulémas, guides religieux etc. ? Si aujourd’hui chacun d’entre vous existe en tant que tel, n’oubliez surtout pas que c’est par et pour la population sénégalaise si infime soit-elle. Le bas peuple est au plus bas. Cette complaisance devant l’insolence, le mépris, le pillage et l’arbitraire du pouvoir, ne vous grandit aucunement. Le Sénégal se noie, il boit de l’eau, et ce naufrage n’épargnera aucun citoyen sénégalais où qu’il soit. Soyons sûrs et certains que demain, l’histoire rappellera le magistère autoritaire du président Wade, mais aussi la culpabilité de tout un peuple qui a délibérément abandonné sa souveraineté.
Alioune Ndao Fall
Chargé de la Communication
Apr de France.