Pendant que les sociétés nationales battent de l’aile, si elles n’ont pas mis la clef sous le paillasson, des individualités s’affirment. Elles sont ce que l’on appelle en Russie des « charognards ». Ces rapaces se nourrissent de cadavres. Ce sont, en particulier les huissiers, les avocats et les experts. Une entreprise à une difficulté, les uns et les autres jubilent sous cape ; la nourriture étant là. C’est d’abord l’huissier qui se présente, puis surgissent les conseils. Les experts entreront dans la danse, pour « mieux édifier » les magistrats. Les auxiliaires de justice surveilleront les alentours, le temps de terminer les restes. Ce sont les uns et les autres qui pavanent, aujourd’hui, dans des carrosses de prestige, toutes vitrées tintées. Or, leurs professions libérales rapportent peu au trésor public. Car, ce sont les entrepreneurs qui créent de la plus-value. Ce sont les entreprises qui créent le plus d’emplois et assument plus de charges. Or, ce sont elles que le régime libéral a asphyxiées : les sociétés publiques sont en agonie, faute de politique claire, cohérente et soutenue. Les entreprises privées déposent de plus en plus leurs bilans, du fait de la dette intérieure. L’agriculture, également, se meurt. Or, il y avait plus de travailleurs dans un champ que dans un cabinet d’avocat et plus de bras dans une pirogue que dans un bureau d’expert. Il s’agit donc d’inverser la tendance, en redorant l’économie. Mais, le régime libéral y parviendra-t-il ? En tout cas le président de la République, son Premier ministre et le ministre de la Justice sont tous des avocats. C’est probablement ceci qui explique cela. Mais quand même, pour l’intérêt du Sénégal, à moins de trois ans de la fin du second mandat de Me Wade, vivement des changements au profit des secteurs primaire, secondaire et tertiaire !
La Redaction XIBAR.NET
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