En faisant une rétrospective historique, le Sénégal est, a été et sera toujours un avant-poste territorial pour le développement de l’Afrique toute entière. Ibn Batouta comme Ibn Kaldoun ont signalé dans les récits historiques et édifiants de l’époque précapitaliste les avancées notoires de l’Afrique occidentale dans le commerce de l’or et de la gomme arabique dans les comptoirs d’échange avec l’Europe. Par des liens séculaires, les commerçants du Maghreb (Maroc, Tunisie et Algérie entre autres) comme les sociétés tributaires du Masrikh (Égypte, Syrie, Palestine et la péninsule arabique par exemple) ont développé, avec les économies marchandes de l’Inde et de la Chine, via un commerce florissant un modèle perdu et jusqu’aujourd’hui non questionné ou retrouvé. Suite au changement du centre de gravité du commerce africain des côtes de la méditerranée vers l’atlantique, les conquêtes coloniales ont brisé une économie qui, avait un potentiel à la hauteur des économies modernes. Le Sénégal est une richesse territoriale historique à revitaliser et le pays a les ressources potentielles d’un développement endogène retrouvé.
Au plan politique, même si nous sommes une jeune démocratie, le contexte sociopolitique du pays est favorable pour une émergence. Le risque pays est presque nul selon les spécialistes de Bale I et Bale II. Pour appréhender un modèle économique du Sénégal, il est important de retracer les leviers territoriaux existants et à valoriser. Le Sénégal jouit d’un climat tropical de type sahélien favorable à une exploitation de l’énergie solaire. Le pays a un potentiel solaire incontournable à même de contrecarrer les difficultés énergétiques liées à une importation de pétrole aux coûts de revient exorbitants et aux impacts écologiques nuisibles à un développement humain durable. Situé en Atlantique Centre Est, le pays bénéficie d’un trait de 750 km de côtes, navigable toute l’année et un plateau continental riche en ressources halieutiques diversifiées. Aussi le territoire maritime n’a-t-il pas toujours eu des compétences maritimes léboues, guet ndariennes et niominkas reconnues jusqu’en Angola.
Les pêcheurs sénégalais sont respectés par leurs homologues fangs du Ghana et d’ailleurs dans la région. Les femmes sénégalaises peuvent fournir de facto des produits Made in Senegal avec une bonne transformation encadrée, respectant les normes HACCP du poisson salé séché, du poisson séché, du poisson fumé et du poisson braisé aux pays de l’hinterland (Mali, Burkina Faso et Niger). Ces derniers, enclavés et non côtiers constituent un marché sous-régional dans la distribution de protéines animales (halieutiques) pour une sécurité alimentaire. Le pays est une économie portuaire et maritime par essence. A la croisée des voies maritimes mondiales et au centre de la planisphère mondiale, le territoire maritime du Sénégal est une plateforme multimodale du transport maritime international comme local par excellence non encore exploitée.
Les villes de l’intérieur doivent prendre les devants des plateformes logistiques terrestres de manutention, de dédouanement, de distribution et de commercialisation des marchandises au bénéfice des villes côtières de Saint-Louis, de Rufisque, de Mbour, de Joal, etc.. pour une tertiarisation avancée de l’économie nationale. Les rippling effects ou effets induits des économies côtières doivent se faire sentir jusqu’aux confins du pays. Pour cela, le maillage des systèmes de transport avec un aménagement du territoire conséquent sont nécessaires et urgents.
Avec une population de 12 millions de personnes dont plus de 4 millions de jeunes en âge active, le territoire a un potentiel et un capital social non encore mis à l’épreuve du développement. Pour ne citer que ces possibilités explicites et implicites vers un décollage dans ce troisième millénaire, il est opportun de soulever quelques éléments à la portée du territoire national.
b[1. Le Sénégal a besoin de recentrer son développement (toujours exogénétique : irrigation des ressources du pays vers la ville de Dakar et ensuite vers les économies mondiales) sur le maillage économique et social des territoires de l’intérieur vers la sous-région. Sur ce point, un développement centré sur la dynamisation des économies régionales (par exemple la Casamance sur la transformation des fruits en jus, en nectars divers et produits dérivés; le Baol sur la production céréalière et la production d’aliments de bétail en lien avec le recyclage des déchets de l’industrie halieutique, les NTIC et le tertiaire supérieur; la Zone des Niayes dans l’agroindustrie moderne; la Zone sylvo pastorale dans la transformation du lait et des produits carnés; etc….);
2. La valorisation de l’artisanat local par la création des musées Baynounk, Casa, Fogni, Wolof, Serer, Peuhl, Malinké, accompagnés du développement de l’écotourisme dans les mileiux naturels des îles du Sine Saloum, de la Petite- Côte, des fleuves Sénégal, Gambie, Casamance entre autres;
3. La mise en œuvre d’une politique d’appropriation de la pharmacopée locale (comme en Chine) par la valorisation des procédés traditionnels (le Toye, le dimbe, le ditakh, le made, etc.. avec l’appui de l’ITA, de l’UCAD, des centres de recherche de l’UGB, et des autres centres d’excellence universitaire)
4. La consolidation de la décentralisation par une meilleure allocation des ressources aux collectivités territoriales. Celles-ci méritent d’être formées à une efficacité et une efficience économique dans la gestion des ressources et des infrastructures socio-sanitaires
5. [……..]]b
Le Sénégal peut, pourra et devra se développer si nous travaillons simplement pour une appropriation des leviers socioéconomiques et territoriaux existants. Cependant, aucun développement n’est possible dans le bruit, la discorde, la cacophonie, l’oisiveté ou l’inconscience citoyenne. Nous appelons les sénégalais, politiques, décideurs privés, chercheurs, étudiants, communautés de vie, jeunes, vieux, hommes et femmes à une plus grande ouverture d’esprit pour un décollage imminent de notre TERRITOIRE. Aucune puissance industrielle, nord américaine, européenne ou asiatique, ne peut nous assister ou nous accompagner dans le développement!!! A nous de nous retrousser les manches pour aller vers l’équité, l’égalité des chances, la responsabilité, le patriotisme, la citoyenneté et la rigueur dans le travail pour un Sénégal épanoui dans l’ensemble de ses localités. Pensons globalement mais agissons localement pour un territoire retrouvé autour de son potentiel académique, social, naturel, culturel, religieux et politique dans une économie épanouie et une gouvernance éprouvée.
Mr Mamadou Gaye Ph.D Candidate
Chargé du projet Guide des A21L
Université du Québec à Chicoutimi
276 Rue des Champs Élysées
Ville de Saguenay G7H 2V7
Québec Canada
Mobile: 581 234 1966
Domicile.: 418 579 0112
Email: maggay0104@gmail.com
Website: www.crtglaf.org
Au plan politique, même si nous sommes une jeune démocratie, le contexte sociopolitique du pays est favorable pour une émergence. Le risque pays est presque nul selon les spécialistes de Bale I et Bale II. Pour appréhender un modèle économique du Sénégal, il est important de retracer les leviers territoriaux existants et à valoriser. Le Sénégal jouit d’un climat tropical de type sahélien favorable à une exploitation de l’énergie solaire. Le pays a un potentiel solaire incontournable à même de contrecarrer les difficultés énergétiques liées à une importation de pétrole aux coûts de revient exorbitants et aux impacts écologiques nuisibles à un développement humain durable. Situé en Atlantique Centre Est, le pays bénéficie d’un trait de 750 km de côtes, navigable toute l’année et un plateau continental riche en ressources halieutiques diversifiées. Aussi le territoire maritime n’a-t-il pas toujours eu des compétences maritimes léboues, guet ndariennes et niominkas reconnues jusqu’en Angola.
Les pêcheurs sénégalais sont respectés par leurs homologues fangs du Ghana et d’ailleurs dans la région. Les femmes sénégalaises peuvent fournir de facto des produits Made in Senegal avec une bonne transformation encadrée, respectant les normes HACCP du poisson salé séché, du poisson séché, du poisson fumé et du poisson braisé aux pays de l’hinterland (Mali, Burkina Faso et Niger). Ces derniers, enclavés et non côtiers constituent un marché sous-régional dans la distribution de protéines animales (halieutiques) pour une sécurité alimentaire. Le pays est une économie portuaire et maritime par essence. A la croisée des voies maritimes mondiales et au centre de la planisphère mondiale, le territoire maritime du Sénégal est une plateforme multimodale du transport maritime international comme local par excellence non encore exploitée.
Les villes de l’intérieur doivent prendre les devants des plateformes logistiques terrestres de manutention, de dédouanement, de distribution et de commercialisation des marchandises au bénéfice des villes côtières de Saint-Louis, de Rufisque, de Mbour, de Joal, etc.. pour une tertiarisation avancée de l’économie nationale. Les rippling effects ou effets induits des économies côtières doivent se faire sentir jusqu’aux confins du pays. Pour cela, le maillage des systèmes de transport avec un aménagement du territoire conséquent sont nécessaires et urgents.
Avec une population de 12 millions de personnes dont plus de 4 millions de jeunes en âge active, le territoire a un potentiel et un capital social non encore mis à l’épreuve du développement. Pour ne citer que ces possibilités explicites et implicites vers un décollage dans ce troisième millénaire, il est opportun de soulever quelques éléments à la portée du territoire national.
b[1. Le Sénégal a besoin de recentrer son développement (toujours exogénétique : irrigation des ressources du pays vers la ville de Dakar et ensuite vers les économies mondiales) sur le maillage économique et social des territoires de l’intérieur vers la sous-région. Sur ce point, un développement centré sur la dynamisation des économies régionales (par exemple la Casamance sur la transformation des fruits en jus, en nectars divers et produits dérivés; le Baol sur la production céréalière et la production d’aliments de bétail en lien avec le recyclage des déchets de l’industrie halieutique, les NTIC et le tertiaire supérieur; la Zone des Niayes dans l’agroindustrie moderne; la Zone sylvo pastorale dans la transformation du lait et des produits carnés; etc….);
2. La valorisation de l’artisanat local par la création des musées Baynounk, Casa, Fogni, Wolof, Serer, Peuhl, Malinké, accompagnés du développement de l’écotourisme dans les mileiux naturels des îles du Sine Saloum, de la Petite- Côte, des fleuves Sénégal, Gambie, Casamance entre autres;
3. La mise en œuvre d’une politique d’appropriation de la pharmacopée locale (comme en Chine) par la valorisation des procédés traditionnels (le Toye, le dimbe, le ditakh, le made, etc.. avec l’appui de l’ITA, de l’UCAD, des centres de recherche de l’UGB, et des autres centres d’excellence universitaire)
4. La consolidation de la décentralisation par une meilleure allocation des ressources aux collectivités territoriales. Celles-ci méritent d’être formées à une efficacité et une efficience économique dans la gestion des ressources et des infrastructures socio-sanitaires
5. [……..]]b
Le Sénégal peut, pourra et devra se développer si nous travaillons simplement pour une appropriation des leviers socioéconomiques et territoriaux existants. Cependant, aucun développement n’est possible dans le bruit, la discorde, la cacophonie, l’oisiveté ou l’inconscience citoyenne. Nous appelons les sénégalais, politiques, décideurs privés, chercheurs, étudiants, communautés de vie, jeunes, vieux, hommes et femmes à une plus grande ouverture d’esprit pour un décollage imminent de notre TERRITOIRE. Aucune puissance industrielle, nord américaine, européenne ou asiatique, ne peut nous assister ou nous accompagner dans le développement!!! A nous de nous retrousser les manches pour aller vers l’équité, l’égalité des chances, la responsabilité, le patriotisme, la citoyenneté et la rigueur dans le travail pour un Sénégal épanoui dans l’ensemble de ses localités. Pensons globalement mais agissons localement pour un territoire retrouvé autour de son potentiel académique, social, naturel, culturel, religieux et politique dans une économie épanouie et une gouvernance éprouvée.
Mr Mamadou Gaye Ph.D Candidate
Chargé du projet Guide des A21L
Université du Québec à Chicoutimi
276 Rue des Champs Élysées
Ville de Saguenay G7H 2V7
Québec Canada
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Domicile.: 418 579 0112
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