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Le Sénégal, une nation en descendance morale et sociale imminente ? (Cissé Kane Ndao)

Rédigé par leral.net le Jeudi 8 Août 2013 à 12:27 | | 2 commentaire(s)|

Où va le Sénégal ?
C’est cette question qui m’est venue à l’esprit, quand j’ai porté mon attention sur les récents évènements qui ont secoué le landernau politico juridico social de notre cher pays.
Il va sans dire que le constat que j’ai fait date d’il y a longtemps, mais aujourd’hui l’exacerbation du déclin tant moral qu’économique qui s’est accompagné d’une dégénérescence de nos valeurs ne laisse personne indifférent, encore moins les citoyens que nous sommes, unis par un même destin.
Nous vivons dans une société où maintenant la subversion des mœurs, des us et des coutumes dispose de solides moyens de vulgarisation, les NTIC. Ce qui était interdit ou censuré est aujourd’ hui célébré avec faste, et la culpabilité qui pouvait découler de leurs pratiques a été ravalée au loin, car ceux qui s’y adonnent et qu’on voit à la télé semblent si heureux dans un monde si parfait aux yeux du public innocent qui s’identifie à eux.
Alors la plupart croit savoir qu’il est temps de franchir le rubicond.
Et c’est là tout le danger, car ce qui suinte du bas remonte vers le haut par des voies insoupçonnées et infecte insidieusement le cœur et l’âme des victimes innocentes que sont nos enfants, nos jeunes et les personnes immatures en manque de repères dans un monde où la survie et la soif du paraitre constituent les plus surs leviers de la violence et de la délinquance, voie royale menant au grand banditisme.
Quand l’on va jusqu’à poser le débat sur la légalisation de l’homosexualité au point qu’il soit un sujet de discussion centrale entre Chefs d’Etats aussi responsables que le Nôtre et le tout puissant Président des USA, ne nous voilons pas la face : cela signifie qu’il y a dans les hautes sphères de décision politiques et institutionnelles des personnalités capables de susciter ce débat et de le porter de manière insidieuse, car il s’agit, et ne nous dérobons pas sur ce point, de pratiques profondément incrustées dans notre société et entourées d’un prétendu tabou somme toute superficiel, au vu de leur capacité de lobbying, au vu et au su de nous tous.
On ne peut cacher le soleil à midi ; aujourd’hui, l’homosexualité est un phénomène de mode comme l’a été la cigarette en son temps, les jeunes s’en sont emparés, le silence des adultes les a encouragés, et les militants et défenseurs de leur cause ont fait le reste.
Désormais, homosexualité égal pouvoir, égal richesse égal liberté, égal hapiness au Sénégal. Ses ambassadeurs sont à la télé pour en assurer la promotion et faire son apologie, et tout le monde laisse faire.
Les débats les plus vils ont libre cours maintenant un peu partout, avec l’expression en vogue du moment. Ainsi du Boul falé des années 90, on est passé à Amoul ragal puis au Takh ci ripp et enfin le Bégué, nouveau cri de ralliement de la jeunesse soit disant à la page et papys qui refusent de grandir.
Ce glissement lent et inéluctable des sommets vers la fange s’est accompagné de l’élévation des contre modèles en référence sociale. Des artistes de l’époque, rebelles à l’ordre établi, grands chantres de la consommation de yamba et autres stupéfiants, on en est maintenant aux lutteurs, et aux filles de joie qui étalent leur vulgarité sur Internet et les journaux de ragots.
Tout ce monde constitue les people à la mode. On les admire, au point de souhaiter voir nos enfants les copier.
Ce n’est surement pas le modèle social que l’on a demandé à l’Ecole sénégalaise de contribuer à façonner. Mais c’est qu’aujourd’hui, tout le monde a renoncé.
Nous nous sommes détournés des valeurs de ngorr, de diome, de fayda de kersa.
Tout de nous jusqu’à notre foi est entaché, travesti et dévoyé par nous même.
La plupart d’entre nous sont prompts le matin à rendre grâce à Dieu, à jurer par le nom de leur marabout, mais chacun prête plus attention aux prédictions de l’illuminée de service, et croit plus à l’amulette et à la potion magique du charlatan qui délire sur les plateaux de téléréalité, qu’à l’intercession d’Allah ou à la bénédiction du Chef religieux.
Finalement nous en sommes arrivés à nourrir de profondes suspicions les uns contre les autres, sur les lieux de travail, dans les familles.
Il n’y a plus de compagnonnage sincère, surtout que nul ne tolère qu’autrui ait l’air plus riche ou mieux loti que soi.
Ah non ! Il faut que j’en ai plus que lui, que je sois mieux que lui, que je le dépasse, dira-t-il.
Quelle compétition malsaine !
Et c’est justement cette course effrénée vers l’aisance matérielle, l’opulence, la richesse, ce besoin irrépressible de paraitre qui est à l’origine de notre déclin, et le levier de la crise irréversible dans toute société qui n’y prend garde et qui alors s’enfoncera, pour tomber dans la déchéance, la déperdition, la déstructuration et enfin le Chaos.
Nous n’en sommes pas loin, malheureusement :
 L’Ecole, véritable levier de promotion sociale, est devenue une garderie pour enfants turbulents et jeunes désœuvrés laissés à eux-mêmes ; j’ai l’habitude de dire que qui rate son éducation se rattrape par son instruction, mais quand l’Enseignant ignore jusqu’à la raison de sa présence à l’école et qu’est ce qu’il représente dans la classe, il n’est pas en mesure de remplir correctement le rôle qui est le sien dans la société. Ils sont nombreux mes collègues qui exercent cette profession en attendant d’avoir mieux, et d’autres, pire encore, comme passe temps rétribué. Alors, dans ce cas pourquoi se refuser un en cas ? les grossesses pullulent, le niveau baisse, mais la complainte la mieux partagée par les syndicats demeure la satisfaction des revendications à incidence financière.
Et, pendant que l’école publique est à l’arrêt du fait des grèves interminables, les principaux instigateurs courent se remplir les poches dans le privé, sans état d’âme…Pauvre Sénégal, pauvre école du pauvre ! L’Etat est coupable, car il laisse faire. Les enseignants regroupés en GIE sont maintenant propriétaires d’écoles privées, en violation flagrante de la loi, au nez et à la barbe des autorités académiques qui observent un silence complice. Qui ne dit mot consent.
Ce pillage organisé de nos ressources financières qui reste impuni et semble même encouragé par l’inertie des autorités étatiques explique sans doute la naissance d’autres vocations tout aussi gravissimes, dans d’autres corps qui auraient dû, du fait de leur importance névralgique pour la survie de l’Etat de droit, en être épargnées. Mais il est vrai que l’inconscience professionnelle s’accompagne d’oisiveté qui rend le cœur fou et ravale l’homme au rang d’animal guidé par les instincts les plus primaires du règne animal.
 Je ne m’étendrai pas sur le scandale ou futur pétard mouillé de la police. « L’imagination est ce qui tend à devenir réel » , ont dit les surréalistes, le simple fait que des soupçons de trafic de drogue en bande organisée piloté par des haut gradés de la police plus caïds que les chefs de bandit dont ils sont censés débarrasser la société et les en protéger puissent exister au point de faire l’effet d’une bombe au plus haut sommet de la hiérarchie policière est en soi même un cataclysme institutionnel.
Senghor avait certes dit que « nous sommes les hommes de la danse », mais je peux jurer qu’il aurait retiré ses propos s’il ressuscitait et voyait ce que nous sommes devenus, à force de danser. Le divertissement et la danse n’ont jamais développé un pays. Encore moins la lutte.
Le Sénégal d’aujourd’hui est le Sénégal de la célébration, le Sénégal des slogans d’un insolent je m’en foutisme qui s’accompagne d’une vulgarité affligeante qui nous fait honte.
Il me rappelle la grande fiesta à laquelle s’est livré le peuple d’Israël adorant son vœu d’or pendant que Moïse, en retraite devant son Seigneur recevait les dix commandements.
La colère de Dieu avait été terrible.
Nous autres croyants sénégalais, mesurons nous ce qui nous attend ?
Nous sommes un peuple composé à 97% de croyants, mais qui sont ceux parmi nous qui prêtent suffisamment attention à la parole de DIEU au point de l’appliquer ?
Le Président de la République de notre pays prétendument laïque a du pain sur la planche. Notre pays a besoin de réformes. Notre modèle social est en fin de cycle. Notre peuple a besoin d‘être éduqué. En mesure t-il la tâche ?
Il ne doit pas être le seul à mener avec courage et détermination ce combat de la dernière chance pour notre survie à tous.
Le Maasla mène au Moussiba et irrémédiablement, malgré tous les cataclysmes et autres catastrophes dont nous avons été victimes, une fois l’émoi et la stupeur passés, nous retombons dans nos travers.
Il faut que le Président, s’il en a, ait le courage de ses idées, se ceigne de la force de ses ambitions, regarde courageusement au résultat, et prenne ses responsabilités. Si rien n’est fait, nous retournerons à Ndoumbélane dans cinq ou sept ans.
Et il donnera raison à ceux qui disent qu’un peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite !



1.Posté par Talibé Cheikh le 10/08/2013 11:43 | Alerter
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Qui peut guérir les maux dont souffre le Sénégal?

S'il y a un point où tout le monde semble s'accorder, c'est que notre pays souffre. Il souffre et au lieu de lui trouver de bons remèdes, on se limite à chercher les causes de la maladie.
Certains pensent que le Sénégal souffre d'une gestion socialiste depuis les indépendances. D'autres ont eu comme diagnostique le Wadisme comme principal source de notre maladie. Maintenant, c'est autour du président de la république Macky Sall d'être la source de nos difficultés.
Moi je pense autrement.
J'aborde la question autrement c'est à dire dans le sens inverse.
Depuis 1960 jusqu'à nos jours, ce sont les politiques et seulement les politiques qui sont les responsables de tous nos problèmes. Non! bien sûr que non!
Les politiques sont issus de la société. Nous n'avons pas le droit de porter la responsabilité de nos malheurs sur seulement les politiques.
Quelle est aussi notre part de responsabilité dans les maux dont souffre notre cher pays?

Le politique n'est que le reflet de la société. C'est Dieu qui le dit dans le coran. "Dieu ne change pas un peuple si ce peuple ne change pas ce qui est en lui même"!
Il ne faut pas chercher loin pour trouver les maux dont souffre la société Sénégalaise.

La culture de la paraisse.

Le Sénégalais n'a pas l'habitude de se faire violence pour ce tirer d'affaire. Pour espérer un avenir meilleur, le Sénégalais cherche à faire du parasitisme au lieu de se prendre en maint. Ce qui me choque davantage, c'est que l'on continue toujours à penser que l'Etat peut offrir de l'emploi à tout le monde. Donc naïvement, au lieu de se lever tôt pour se demander ce que l'on peut faire pour notre pays, on se demande en se réveillant à midi voire plus ce que le pays va faire pour nous. Ce manque d'initiative est devenu tellement normal qu'il ne choque plus personne. Après avoir bu son café, on se met devant la télé pour suivre les journaux tout en guettant la moindre critique vis-à-vis des politiques pour en faire un sujet dans le rituel du thé.
Hooooo pays mon beau peuple! certes tous les politiques ne sont pas blancs comme neige. Mais sommes nous meilleurs qu'eux? Quoi que l'on puisse dire, c'est que les politiques essaient de mettre leurs maints à la pâte. Certes ils apportent de fausses solutions à de vrais problèmes en faisant une construction logique à partir d'élément faux!
Mais le Sénégalais lambda, qu'est-ce qu'il fait ou apporte pour son pays? S'il y a un slogan que l'on doit tous répéter à haute voix c'est "bougeons nous"!

Le gaspillage endémique, la culture du paraître.

Plus que la culture de la paraisse, le gaspillage est un frein à notre développement économique. En effet beaucoup d'argent circule dans notre pays mais mal utilisé. Rien qu'à voire les soucarou kor, les yebbis, l'organisation des mariages, les baptêmes, les funérailles, on se demande si l'on est dans un pays pauvre.
Ce qui explique cette tendance au gaspillage c'est la culture du paraître. Nous sommes dans un pays où l'on veut se montrer, se faire passer pour quelqu'un d'important alors que l'on est rien! Et ceux qui gaspillent le plus, ce sont paradoxalement les couches les plus défavorisés. Chez moi dans les années 90, une dame est venue solliciter auprès de mon père, du pain pour avoir de quoi prendre le petit déjeuner alors que la veille, elle avait fait un (ndawtal) de 150000 francs CFA dans un mariage.
Martin Heidegger n'avait il pas raison d'affirmer dans une conférence qu'il animait à Paris à propos des problèmes de logement que: "le problème du logement à Paris, c'est que l'être est dans l'avoir". J'ai juste envi de remplacer "Paris" par Dakar et "problèmes de logement" part paupérisation sociale au Sénégal.
En dehors de cela, le gaspillage se retrouve aussi dans le phénomène de la lutte avec frappe. On parle de la lutte comme notre sport national. Mais moi je dirais plutôt que la lutte c'est notre (mal national)! En dehors du fait que la lutte détourne notre jeunesse des vrais enjeux du moment, elle est aussi facteur de danger: dopage, violence urbaine avec la fabrication à grande échelle de potentiels agresseurs, blanchiment d'argent sale ETC.
Si l'on réfléchit un peu, l'on se rend compte que le financement d'un seul combat de lutte pourrait à bon escient financer un projet économique viable avec plusieurs emplois à la claie.
Mais pourquoi les promoteurs de lutte ne deviennent pas de vrais promoteurs économiques? L'argent qui circule dans la lutte aurait pu servir à créer des emplois dans le monde agricole, lutter contre l'exode rurale, ramener les jeunes qui cherchent du travail à la culture de la terre, lutter ainsi contre la pauvreté. Mais faut il trouver aussi des jeunes qui ont envi de cultiver la terre surtout quand on est Dakarois!

L'absence de vrais modèle social.

La crise que vie notre pays est aussi et surtout due à l'absence de vrai modèle sociale. En effet ceux qui sont des modèle pour la jeunesse de notre pays sont des lutteurs, des soit disant artistes, des politiciens sans scrupule ETC. Et pourtant l'on continue à se réclamer des disciples de Serigne Touba, Seydi Hadji Malick Sy, de Baye Niass ETC. Ces grands hommes de Dieu n'avaient qu'un seul et unique modèle: le prophète Mouhamade paix et salut sur lui.
Quand est-ce qu'on va réellement s'identifier à ces hommes de Dieu?

Esquisses de solutions.

Je n'ai pas la science infuse. Par contre ce qui est sûr, c'est que depuis les indépendances, on a tout essayer et rien n'a marché: Le socialisme, le libéralisme, ETC. Mais jusqu'à présent, on n'a pas encore essayer les remèdes proposés par les grands hommes de Dieu déjà cité précédemment.
Tous ces grands n'attendaient pas de miracle politique pour s'en sortir. Ils avaient leurs champs pour faire travailler les disciples et leurs Daras pour les former. Cette alliance magique entre l'éducation et le travail est la seule solution viable pour nous tirer d'affaire.
L'on sait tous que le mouridisme est caractérisé par le (Niakhe diarignou)! S'il y a des Sénégalais qui n'attendent rien des politiques, qui se prennent en maint pour se sortir de la pauvreté, se sont vraiment les Mourites. Et croyez moi, je ne suis pas Mourite et je ne le deviendrai pas inchallah. Mais on a beaucoup à apprendre de la philosophie Mourite. Le Mourite est décomplexé face à quiconque. Il travaille dure et voue un culte phénoménal à son guide spirituel. Ici en France, il n'est pas rare de voire un Mourite portant avec fierté son (Baylate), faisant des études poussées dans les universités les plus prestigieuses de l'hexagone.
Au Sénégal, qui contrôle les secteurs les plus dynamiques de l'économie nationale? Evidemment les mourites! Rien qu'à regarder le développement fulgurant de Touba, on s'en aperçoit.
Je ne dit pas que les autres confréries ne font rien pour le développement de notre pays. Mais s'il y a un modèle qui fonctionne et qui produit des résultats concrets, c'est sans conteste possible le Mouridisme. Je parle du Mouridisme n'ont pas en tant que confrérie mais en tant que philosophie. On peut tous s'en inspirer tout en gardant nos confrérie d'origine.
Au niveau individuel il faut mettre en cohérence nos dires et nos faits. Si les grands hommes de Dieu sont nos modèles, le sont ils en pratique dans nos familles, notre voisinage, nos structures sociales, politiques et économiques. Les Ouolof ont l'habitude de dire (couye nane name, néfa)!
Que chacun d'entre nous fasse tout son possible pour que Serigne Touba, Seydi Hadji Malick Sy Baye Niass ETC existent en vrai dans sa maison. Ainsi petit à petit la société va se transformer en meilleur et le développement économique va s'en suivre inexorablement.
En résumé, le développement de notre cher Sénégal passe par l'apparition de l'homo-Sénégalainsus qui allie les valeurs de nos grands hommes de Dieux avec celles positives du monde moderne c'est à dire, S'ouvrir tout en restant soit même

Aly Ball étudiant en Thèse de Sciences politiques à l'université Jean Moulin Lyon 3

alyball@hotmail.fr

2.Posté par daouda le 11/08/2013 22:52 | Alerter
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La perte nos valeurs a commencé depuis qu'on considère les batteurs de tam-tam , des danseurs des troubadours des lutteurs et autres comme des référentiels

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