Où va le Sénégal ?
C’est cette question qui m’est venue à l’esprit, quand j’ai porté mon attention sur les récents évènements qui ont secoué le landernau politico juridico social de notre cher pays.
Il va sans dire que le constat que j’ai fait date d’il y a longtemps, mais aujourd’hui l’exacerbation du déclin tant moral qu’économique qui s’est accompagné d’une dégénérescence de nos valeurs ne laisse personne indifférent, encore moins les citoyens que nous sommes, unis par un même destin.
Nous vivons dans une société où maintenant la subversion des mœurs, des us et des coutumes dispose de solides moyens de vulgarisation, les NTIC. Ce qui était interdit ou censuré est aujourd’ hui célébré avec faste, et la culpabilité qui pouvait découler de leurs pratiques a été ravalée au loin, car ceux qui s’y adonnent et qu’on voit à la télé semblent si heureux dans un monde si parfait aux yeux du public innocent qui s’identifie à eux.
Alors la plupart croit savoir qu’il est temps de franchir le rubicond.
Et c’est là tout le danger, car ce qui suinte du bas remonte vers le haut par des voies insoupçonnées et infecte insidieusement le cœur et l’âme des victimes innocentes que sont nos enfants, nos jeunes et les personnes immatures en manque de repères dans un monde où la survie et la soif du paraitre constituent les plus surs leviers de la violence et de la délinquance, voie royale menant au grand banditisme.
Quand l’on va jusqu’à poser le débat sur la légalisation de l’homosexualité au point qu’il soit un sujet de discussion centrale entre Chefs d’Etats aussi responsables que le Nôtre et le tout puissant Président des USA, ne nous voilons pas la face : cela signifie qu’il y a dans les hautes sphères de décision politiques et institutionnelles des personnalités capables de susciter ce débat et de le porter de manière insidieuse, car il s’agit, et ne nous dérobons pas sur ce point, de pratiques profondément incrustées dans notre société et entourées d’un prétendu tabou somme toute superficiel, au vu de leur capacité de lobbying, au vu et au su de nous tous.
On ne peut cacher le soleil à midi ; aujourd’hui, l’homosexualité est un phénomène de mode comme l’a été la cigarette en son temps, les jeunes s’en sont emparés, le silence des adultes les a encouragés, et les militants et défenseurs de leur cause ont fait le reste.
Désormais, homosexualité égal pouvoir, égal richesse égal liberté, égal hapiness au Sénégal. Ses ambassadeurs sont à la télé pour en assurer la promotion et faire son apologie, et tout le monde laisse faire.
Les débats les plus vils ont libre cours maintenant un peu partout, avec l’expression en vogue du moment. Ainsi du Boul falé des années 90, on est passé à Amoul ragal puis au Takh ci ripp et enfin le Bégué, nouveau cri de ralliement de la jeunesse soit disant à la page et papys qui refusent de grandir.
Ce glissement lent et inéluctable des sommets vers la fange s’est accompagné de l’élévation des contre modèles en référence sociale. Des artistes de l’époque, rebelles à l’ordre établi, grands chantres de la consommation de yamba et autres stupéfiants, on en est maintenant aux lutteurs, et aux filles de joie qui étalent leur vulgarité sur Internet et les journaux de ragots.
Tout ce monde constitue les people à la mode. On les admire, au point de souhaiter voir nos enfants les copier.
Ce n’est surement pas le modèle social que l’on a demandé à l’Ecole sénégalaise de contribuer à façonner. Mais c’est qu’aujourd’hui, tout le monde a renoncé.
Nous nous sommes détournés des valeurs de ngorr, de diome, de fayda de kersa.
Tout de nous jusqu’à notre foi est entaché, travesti et dévoyé par nous même.
La plupart d’entre nous sont prompts le matin à rendre grâce à Dieu, à jurer par le nom de leur marabout, mais chacun prête plus attention aux prédictions de l’illuminée de service, et croit plus à l’amulette et à la potion magique du charlatan qui délire sur les plateaux de téléréalité, qu’à l’intercession d’Allah ou à la bénédiction du Chef religieux.
Finalement nous en sommes arrivés à nourrir de profondes suspicions les uns contre les autres, sur les lieux de travail, dans les familles.
Il n’y a plus de compagnonnage sincère, surtout que nul ne tolère qu’autrui ait l’air plus riche ou mieux loti que soi.
Ah non ! Il faut que j’en ai plus que lui, que je sois mieux que lui, que je le dépasse, dira-t-il.
Quelle compétition malsaine !
Et c’est justement cette course effrénée vers l’aisance matérielle, l’opulence, la richesse, ce besoin irrépressible de paraitre qui est à l’origine de notre déclin, et le levier de la crise irréversible dans toute société qui n’y prend garde et qui alors s’enfoncera, pour tomber dans la déchéance, la déperdition, la déstructuration et enfin le Chaos.
Nous n’en sommes pas loin, malheureusement :
L’Ecole, véritable levier de promotion sociale, est devenue une garderie pour enfants turbulents et jeunes désœuvrés laissés à eux-mêmes ; j’ai l’habitude de dire que qui rate son éducation se rattrape par son instruction, mais quand l’Enseignant ignore jusqu’à la raison de sa présence à l’école et qu’est ce qu’il représente dans la classe, il n’est pas en mesure de remplir correctement le rôle qui est le sien dans la société. Ils sont nombreux mes collègues qui exercent cette profession en attendant d’avoir mieux, et d’autres, pire encore, comme passe temps rétribué. Alors, dans ce cas pourquoi se refuser un en cas ? les grossesses pullulent, le niveau baisse, mais la complainte la mieux partagée par les syndicats demeure la satisfaction des revendications à incidence financière.
Et, pendant que l’école publique est à l’arrêt du fait des grèves interminables, les principaux instigateurs courent se remplir les poches dans le privé, sans état d’âme…Pauvre Sénégal, pauvre école du pauvre ! L’Etat est coupable, car il laisse faire. Les enseignants regroupés en GIE sont maintenant propriétaires d’écoles privées, en violation flagrante de la loi, au nez et à la barbe des autorités académiques qui observent un silence complice. Qui ne dit mot consent.
Ce pillage organisé de nos ressources financières qui reste impuni et semble même encouragé par l’inertie des autorités étatiques explique sans doute la naissance d’autres vocations tout aussi gravissimes, dans d’autres corps qui auraient dû, du fait de leur importance névralgique pour la survie de l’Etat de droit, en être épargnées. Mais il est vrai que l’inconscience professionnelle s’accompagne d’oisiveté qui rend le cœur fou et ravale l’homme au rang d’animal guidé par les instincts les plus primaires du règne animal.
Je ne m’étendrai pas sur le scandale ou futur pétard mouillé de la police. « L’imagination est ce qui tend à devenir réel » , ont dit les surréalistes, le simple fait que des soupçons de trafic de drogue en bande organisée piloté par des haut gradés de la police plus caïds que les chefs de bandit dont ils sont censés débarrasser la société et les en protéger puissent exister au point de faire l’effet d’une bombe au plus haut sommet de la hiérarchie policière est en soi même un cataclysme institutionnel.
Senghor avait certes dit que « nous sommes les hommes de la danse », mais je peux jurer qu’il aurait retiré ses propos s’il ressuscitait et voyait ce que nous sommes devenus, à force de danser. Le divertissement et la danse n’ont jamais développé un pays. Encore moins la lutte.
Le Sénégal d’aujourd’hui est le Sénégal de la célébration, le Sénégal des slogans d’un insolent je m’en foutisme qui s’accompagne d’une vulgarité affligeante qui nous fait honte.
Il me rappelle la grande fiesta à laquelle s’est livré le peuple d’Israël adorant son vœu d’or pendant que Moïse, en retraite devant son Seigneur recevait les dix commandements.
La colère de Dieu avait été terrible.
Nous autres croyants sénégalais, mesurons nous ce qui nous attend ?
Nous sommes un peuple composé à 97% de croyants, mais qui sont ceux parmi nous qui prêtent suffisamment attention à la parole de DIEU au point de l’appliquer ?
Le Président de la République de notre pays prétendument laïque a du pain sur la planche. Notre pays a besoin de réformes. Notre modèle social est en fin de cycle. Notre peuple a besoin d‘être éduqué. En mesure t-il la tâche ?
Il ne doit pas être le seul à mener avec courage et détermination ce combat de la dernière chance pour notre survie à tous.
Le Maasla mène au Moussiba et irrémédiablement, malgré tous les cataclysmes et autres catastrophes dont nous avons été victimes, une fois l’émoi et la stupeur passés, nous retombons dans nos travers.
Il faut que le Président, s’il en a, ait le courage de ses idées, se ceigne de la force de ses ambitions, regarde courageusement au résultat, et prenne ses responsabilités. Si rien n’est fait, nous retournerons à Ndoumbélane dans cinq ou sept ans.
Et il donnera raison à ceux qui disent qu’un peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite !
C’est cette question qui m’est venue à l’esprit, quand j’ai porté mon attention sur les récents évènements qui ont secoué le landernau politico juridico social de notre cher pays.
Il va sans dire que le constat que j’ai fait date d’il y a longtemps, mais aujourd’hui l’exacerbation du déclin tant moral qu’économique qui s’est accompagné d’une dégénérescence de nos valeurs ne laisse personne indifférent, encore moins les citoyens que nous sommes, unis par un même destin.
Nous vivons dans une société où maintenant la subversion des mœurs, des us et des coutumes dispose de solides moyens de vulgarisation, les NTIC. Ce qui était interdit ou censuré est aujourd’ hui célébré avec faste, et la culpabilité qui pouvait découler de leurs pratiques a été ravalée au loin, car ceux qui s’y adonnent et qu’on voit à la télé semblent si heureux dans un monde si parfait aux yeux du public innocent qui s’identifie à eux.
Alors la plupart croit savoir qu’il est temps de franchir le rubicond.
Et c’est là tout le danger, car ce qui suinte du bas remonte vers le haut par des voies insoupçonnées et infecte insidieusement le cœur et l’âme des victimes innocentes que sont nos enfants, nos jeunes et les personnes immatures en manque de repères dans un monde où la survie et la soif du paraitre constituent les plus surs leviers de la violence et de la délinquance, voie royale menant au grand banditisme.
Quand l’on va jusqu’à poser le débat sur la légalisation de l’homosexualité au point qu’il soit un sujet de discussion centrale entre Chefs d’Etats aussi responsables que le Nôtre et le tout puissant Président des USA, ne nous voilons pas la face : cela signifie qu’il y a dans les hautes sphères de décision politiques et institutionnelles des personnalités capables de susciter ce débat et de le porter de manière insidieuse, car il s’agit, et ne nous dérobons pas sur ce point, de pratiques profondément incrustées dans notre société et entourées d’un prétendu tabou somme toute superficiel, au vu de leur capacité de lobbying, au vu et au su de nous tous.
On ne peut cacher le soleil à midi ; aujourd’hui, l’homosexualité est un phénomène de mode comme l’a été la cigarette en son temps, les jeunes s’en sont emparés, le silence des adultes les a encouragés, et les militants et défenseurs de leur cause ont fait le reste.
Désormais, homosexualité égal pouvoir, égal richesse égal liberté, égal hapiness au Sénégal. Ses ambassadeurs sont à la télé pour en assurer la promotion et faire son apologie, et tout le monde laisse faire.
Les débats les plus vils ont libre cours maintenant un peu partout, avec l’expression en vogue du moment. Ainsi du Boul falé des années 90, on est passé à Amoul ragal puis au Takh ci ripp et enfin le Bégué, nouveau cri de ralliement de la jeunesse soit disant à la page et papys qui refusent de grandir.
Ce glissement lent et inéluctable des sommets vers la fange s’est accompagné de l’élévation des contre modèles en référence sociale. Des artistes de l’époque, rebelles à l’ordre établi, grands chantres de la consommation de yamba et autres stupéfiants, on en est maintenant aux lutteurs, et aux filles de joie qui étalent leur vulgarité sur Internet et les journaux de ragots.
Tout ce monde constitue les people à la mode. On les admire, au point de souhaiter voir nos enfants les copier.
Ce n’est surement pas le modèle social que l’on a demandé à l’Ecole sénégalaise de contribuer à façonner. Mais c’est qu’aujourd’hui, tout le monde a renoncé.
Nous nous sommes détournés des valeurs de ngorr, de diome, de fayda de kersa.
Tout de nous jusqu’à notre foi est entaché, travesti et dévoyé par nous même.
La plupart d’entre nous sont prompts le matin à rendre grâce à Dieu, à jurer par le nom de leur marabout, mais chacun prête plus attention aux prédictions de l’illuminée de service, et croit plus à l’amulette et à la potion magique du charlatan qui délire sur les plateaux de téléréalité, qu’à l’intercession d’Allah ou à la bénédiction du Chef religieux.
Finalement nous en sommes arrivés à nourrir de profondes suspicions les uns contre les autres, sur les lieux de travail, dans les familles.
Il n’y a plus de compagnonnage sincère, surtout que nul ne tolère qu’autrui ait l’air plus riche ou mieux loti que soi.
Ah non ! Il faut que j’en ai plus que lui, que je sois mieux que lui, que je le dépasse, dira-t-il.
Quelle compétition malsaine !
Et c’est justement cette course effrénée vers l’aisance matérielle, l’opulence, la richesse, ce besoin irrépressible de paraitre qui est à l’origine de notre déclin, et le levier de la crise irréversible dans toute société qui n’y prend garde et qui alors s’enfoncera, pour tomber dans la déchéance, la déperdition, la déstructuration et enfin le Chaos.
Nous n’en sommes pas loin, malheureusement :
L’Ecole, véritable levier de promotion sociale, est devenue une garderie pour enfants turbulents et jeunes désœuvrés laissés à eux-mêmes ; j’ai l’habitude de dire que qui rate son éducation se rattrape par son instruction, mais quand l’Enseignant ignore jusqu’à la raison de sa présence à l’école et qu’est ce qu’il représente dans la classe, il n’est pas en mesure de remplir correctement le rôle qui est le sien dans la société. Ils sont nombreux mes collègues qui exercent cette profession en attendant d’avoir mieux, et d’autres, pire encore, comme passe temps rétribué. Alors, dans ce cas pourquoi se refuser un en cas ? les grossesses pullulent, le niveau baisse, mais la complainte la mieux partagée par les syndicats demeure la satisfaction des revendications à incidence financière.
Et, pendant que l’école publique est à l’arrêt du fait des grèves interminables, les principaux instigateurs courent se remplir les poches dans le privé, sans état d’âme…Pauvre Sénégal, pauvre école du pauvre ! L’Etat est coupable, car il laisse faire. Les enseignants regroupés en GIE sont maintenant propriétaires d’écoles privées, en violation flagrante de la loi, au nez et à la barbe des autorités académiques qui observent un silence complice. Qui ne dit mot consent.
Ce pillage organisé de nos ressources financières qui reste impuni et semble même encouragé par l’inertie des autorités étatiques explique sans doute la naissance d’autres vocations tout aussi gravissimes, dans d’autres corps qui auraient dû, du fait de leur importance névralgique pour la survie de l’Etat de droit, en être épargnées. Mais il est vrai que l’inconscience professionnelle s’accompagne d’oisiveté qui rend le cœur fou et ravale l’homme au rang d’animal guidé par les instincts les plus primaires du règne animal.
Je ne m’étendrai pas sur le scandale ou futur pétard mouillé de la police. « L’imagination est ce qui tend à devenir réel » , ont dit les surréalistes, le simple fait que des soupçons de trafic de drogue en bande organisée piloté par des haut gradés de la police plus caïds que les chefs de bandit dont ils sont censés débarrasser la société et les en protéger puissent exister au point de faire l’effet d’une bombe au plus haut sommet de la hiérarchie policière est en soi même un cataclysme institutionnel.
Senghor avait certes dit que « nous sommes les hommes de la danse », mais je peux jurer qu’il aurait retiré ses propos s’il ressuscitait et voyait ce que nous sommes devenus, à force de danser. Le divertissement et la danse n’ont jamais développé un pays. Encore moins la lutte.
Le Sénégal d’aujourd’hui est le Sénégal de la célébration, le Sénégal des slogans d’un insolent je m’en foutisme qui s’accompagne d’une vulgarité affligeante qui nous fait honte.
Il me rappelle la grande fiesta à laquelle s’est livré le peuple d’Israël adorant son vœu d’or pendant que Moïse, en retraite devant son Seigneur recevait les dix commandements.
La colère de Dieu avait été terrible.
Nous autres croyants sénégalais, mesurons nous ce qui nous attend ?
Nous sommes un peuple composé à 97% de croyants, mais qui sont ceux parmi nous qui prêtent suffisamment attention à la parole de DIEU au point de l’appliquer ?
Le Président de la République de notre pays prétendument laïque a du pain sur la planche. Notre pays a besoin de réformes. Notre modèle social est en fin de cycle. Notre peuple a besoin d‘être éduqué. En mesure t-il la tâche ?
Il ne doit pas être le seul à mener avec courage et détermination ce combat de la dernière chance pour notre survie à tous.
Le Maasla mène au Moussiba et irrémédiablement, malgré tous les cataclysmes et autres catastrophes dont nous avons été victimes, une fois l’émoi et la stupeur passés, nous retombons dans nos travers.
Il faut que le Président, s’il en a, ait le courage de ses idées, se ceigne de la force de ses ambitions, regarde courageusement au résultat, et prenne ses responsabilités. Si rien n’est fait, nous retournerons à Ndoumbélane dans cinq ou sept ans.
Et il donnera raison à ceux qui disent qu’un peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite !