Une drôle histoire d’amour entre un vieux de 81 ans et une gamine de moins de 16 ans au moment des faits. C’est ce qu’a tenté de faire croire le prévenu Amadou Boukar Diallo, à la barre de la Cour d’appel. En fait, ce dernier a eu une relation amoureuse en cachette avec D.C, une fillette studieuse et âgée de 15 ans au moment des faits. Un amour consommé, car le vieux a franchi le Rubicon des câlins pour passer à l’acte, profitant du calme plat qui régnait dans son appartement. Des envolées charnelles lourdes de conséquences car la gamine va contracter une grossesse qu’elle a tenté de dissimuler.
Cependant, au bout de trois mois, pas de menstrues. C’est ainsi qu’elle est conduite à l’hôpital par sa tante Mané Soumah. Les conclusions font état d’une grossesse. La tante est désemparée et déçue par sa protégée, pourtant brillante à l’école. Ainsi, l’idée d’un avortement a germé, conseillée par son amie Khady Mbaye qui la met en rapport avec l’infirmier Hamet Konaté, récidiviste de ce genre d’acte pour avoir écopé de six mois avec sursis dans le passé. Dans la foulée, les frais de l’avortement sont pris en charge par le principal mis en cause, à hauteur de 85.000 francs.
Ses parents aussi ne seront pas en reste, en déboursant 250.000 francs pour étouffer « l’enfant de la honte ». Suite à des complications chez la gamine, tous ces acteurs seront déférés et condamnés pour les délits de provocation d’avortement, de pédophilie et de détournement de mineure. Le vieux ressortissant Nigérien avait pris deux ans ferme, l’infirmier quatre mois ferme, tandis que la tante Mané Soumah et son amie Khady Mbaye ont bénéficié du sursis.
Pourtant, en première instance, D.C avait soutenu que l’octogénaire qu’elle appelait affectueusement « Pa Diallo » l’avait violée. Cependant, elle n’a pas comparu en appel, et les avocats de la défense ont déplacé les débats sur le terrain du « consentement ». Aux yeux de Me Mbengue, la fillette a atteint la majorité. Pour le conseil, l’acte de naissance de la victime est un faux. Poursuivant, il souligne que cette dernière a consenti sans violence. Les conseils ont plaidé à titre subsidiaire une application bienveillante pour leur client, du fait de sa santé fragile.
En tout cas, pour l’avocat général, « l’acte de naissance considéré comme un faux n’est pas passé par la procédure d’inscription de faux pour en attester la fausseté ». Donc pour lui, le consentement de mineur est inopérant. Il a demandé la confirmation du jugement en première instance, rendu le 19 août 2010. Délibéré le 31 août prochain.
Moussa CISS
Lasquotidien.sn
Cependant, au bout de trois mois, pas de menstrues. C’est ainsi qu’elle est conduite à l’hôpital par sa tante Mané Soumah. Les conclusions font état d’une grossesse. La tante est désemparée et déçue par sa protégée, pourtant brillante à l’école. Ainsi, l’idée d’un avortement a germé, conseillée par son amie Khady Mbaye qui la met en rapport avec l’infirmier Hamet Konaté, récidiviste de ce genre d’acte pour avoir écopé de six mois avec sursis dans le passé. Dans la foulée, les frais de l’avortement sont pris en charge par le principal mis en cause, à hauteur de 85.000 francs.
Ses parents aussi ne seront pas en reste, en déboursant 250.000 francs pour étouffer « l’enfant de la honte ». Suite à des complications chez la gamine, tous ces acteurs seront déférés et condamnés pour les délits de provocation d’avortement, de pédophilie et de détournement de mineure. Le vieux ressortissant Nigérien avait pris deux ans ferme, l’infirmier quatre mois ferme, tandis que la tante Mané Soumah et son amie Khady Mbaye ont bénéficié du sursis.
Pourtant, en première instance, D.C avait soutenu que l’octogénaire qu’elle appelait affectueusement « Pa Diallo » l’avait violée. Cependant, elle n’a pas comparu en appel, et les avocats de la défense ont déplacé les débats sur le terrain du « consentement ». Aux yeux de Me Mbengue, la fillette a atteint la majorité. Pour le conseil, l’acte de naissance de la victime est un faux. Poursuivant, il souligne que cette dernière a consenti sans violence. Les conseils ont plaidé à titre subsidiaire une application bienveillante pour leur client, du fait de sa santé fragile.
En tout cas, pour l’avocat général, « l’acte de naissance considéré comme un faux n’est pas passé par la procédure d’inscription de faux pour en attester la fausseté ». Donc pour lui, le consentement de mineur est inopérant. Il a demandé la confirmation du jugement en première instance, rendu le 19 août 2010. Délibéré le 31 août prochain.
Moussa CISS
Lasquotidien.sn