Le prévenu qui a fait 20 ans de service à la Sopasen n’avait pas jusque-là fait l’objet de reproches par rapport aux sous qu’il gardait.Toutefois, à l’issue d’uncontrôle des comptes effectués le 30 juin dernier, il s’est retrouvé avec un gap de 14,9 millions. Un manquant qu’Ibrahima Diallo n’a pu justifier.
Traduit à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, l’ex-caissier central de la Sopasen n’a pas donné autres explications. Il s’est juste contenté de dire qu’on ne lui a pas accordé suffisamment de temps pour qu’il vérifie l’origine du manquant.
Un argument battu en brèche par les avocats de la partie civile qui ont révélé que durant sa garde-à-vue, le prévenu, sous escorte, s’est rendu durant quatre jours à son bureau, pour procéder à des vérifications.
Mieux, Me Pape Jean Sèye et Christian Faye ont expliqué que le caissier central était le seul à accéder à sa caisse. Celle-ci avait une clé avec un code. Et la deuxième clé, était mise sous scellé et gardé par le directeur général. Au vu de tous ces éléments, les avocats de la Sopasen ont réclamé 20 millions à titre de réparation.
La défense a pour sa part, sollicité la relaxe en arguant qu’il n’y a pas de délit, mais faute de gestion.
Dans son délibéré le tribunal a condamné Ibrahima Diallo a une peine d’un mois ferme et 15 millions d’intérêts civils.
- Par ZAHRA -