*Le chômage au Sénégal*
Sur le plateau du Jury du dimanche (JDD) de Mamoudou Ibra Kane, de ce 15 novembre, Dramane Haïdara, le directeur du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) Sénégal, a éclairé sur la polémique, classant le Sénégal à la 3e place, parmi les dix pays les plus affectés par le chômage, juste après le Burkina Faso et la Syrie, avec un taux de 48%. Ce, au moment où le gouvernement du Sénégal parle de 16%.
« Ce n’est ni chiffre ni un rapport de l’OIT »
« J’aimerai profiter de votre plateau pour apporter des clarifications pour dire d’abord que ce rapport n’est celui de l’OIT, je le dis de manière claire et ferme, a-t-il corrigé. Ensuite, préciser que l’OIT ne produit pas des rapports nationaux. Notre rôle, c’est d’accompagner les instituts nationaux de statistiques, renforcer leurs capacités, leur doter d’outils pour qu’ils puissent être en mesure de produire régulièrement des statistiques nationales. Et maintenant, ce sont ces statistiques nationales que nous en tant qu’OIT, nous prenons pour faire des comparaisons sur les plans régional et international. Nous avons été très surpris de voir ce rapport disant que c’était celui de l’OIT. Les chiffres que nous avons à notre niveau, que nous considérons aujourd’hui dans nos études concernant le Sénégal, c’est le chiffre de l’ANSD (Agence nationale de la statistique et de la démographie), qui parle de 16%, et que nous utilisons comme taux de chômage officiel du Sénégal. Nous assistons l’ANDS dans la collecte et le traitement de cette information. »
A la question de savoir l’origine de ce rapport M. Haïdara répond : »Nous nous sommes posés la même question, et nous avons cherché à savoir d’où il venait et jusqu’à présent, nous ne le savons pas », a-t-il répondu.
Pour rappel, la mission de l’OIT, plus vieille, centenaire, organisation spécialisée du système des Nations-Unies, a « pour but de défendre l’équité et la justice sociale. » Du point de vue de son mandat, l’organisation intervient ou travaille avec l’ensemble de ses États-membres pour assurer la promotion de l’agenda d’un « travail décent. » Lequel vise à faire de sorte que « partout dans le monde, chaque femme et chaque homme, puisse obtenir un emploi de qualité dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité mais aussi de dignité humaine ».
Source : https://letemoin.sn/30899-2/...