Pour ces professionnels, ces derniers ne font pas assez d’efforts pour valoriser les productions locales.
Ainsi, de l’avis du cinéaste Moussa Sène Absa, l’un des principaux problèmes du cinéma sénégalais réside avant tout dans l’absence d’un espace permettant aux cinéastes de faire la promotion de leurs productions.
‘’Il est impossible de faire du cinéma quand il n’y a pas de salles de cinéma. Il est en deuxième lieu impossible de faire du cinéma s’il n’y pas de fonds d’accompagnement pour le cinéma. Le cinéma ne peut non plus se faire sans formation des cinéastes. Ce sont les trois écueils de notre cinéma’’, a diagnostiqué M. Sène.
‘’La culture est la dernière forme de résistance de l’homme. L’indépendance économique ne peut se faire s’il n’y a pas d’indépendance culturelle. Quand à la télévision 90% des fictions sont faites à l’étranger, vous ne pouvez pas former une identité nationale et c’est le cas au Sénégal. Le Sénégalais ne ressemble plus à rien’’, s’est-il désolé.
Et une telle situation est due selon lui à un mauvais calcul des télévisions sénégalaises, qui ‘’se disent que si elles achètent des télénovelas déjà amortis, tout ce que leurs producteurs gagnent, c’est des bénéfices’’.
‘’Par contre, si les télévisions sénégalaises se disaient +nous avons une responsabilité sociale et nationale+, qu’elles peuvent changer les Sénégalais dans le bon sens, qu’elles peuvent montrer une autre société beaucoup plus regardante sur la culture et les valeurs sénégalaises, avec par exemple des séries sur Maba Diakhou Ba, Lat Dior ou Aline Sitoé Diatta, elles peuvent inciter les jeunes à avoir un autre regard et une fierté et ça n’a pas de prix’’, a expliqué M. Séne.
Le cinéaste Clarence Delgado a quant lui axé son intervention sur le refus de certaines chaînes de s’acquitter des droits dus aux producteurs.
‘’Nous devons avoir un minimum de garantie de droits d’auteurs et de droits de diffusion, ce que nos télévisions ne veulent pas payer. Ils tendent toujours la main pour nous demander gratuitement nos films. Et l’autre problème, c’est qu’elles ont souvent les possibilités d’avoir gratuitement les droits par le biais de Canal France international (CFI), ce qui fait qu’elles versent trop dans la facilité’’, a-t-il déploré.
Pour Moussa Touré, l’organisateur du festival Moussa, il faut pour régler ces problèmes, ‘’revoir les productions en mettant plus l’accent sur les documentaires’’.
‘’Je me suis mis pendant 15 ans à ne produire que des documentaires et j’en ai produit 16 au total pendant cette période. Le cinéma sénégalais est en crise, mais nous les cinéastes, nous ne sommes pas en crise. Dans les festivals internationaux de cinéma comme Cannes, nos films sont bien appréciés’’, a-t-il indiqué.
SOURCE;IGIG/ASG
Ainsi, de l’avis du cinéaste Moussa Sène Absa, l’un des principaux problèmes du cinéma sénégalais réside avant tout dans l’absence d’un espace permettant aux cinéastes de faire la promotion de leurs productions.
‘’Il est impossible de faire du cinéma quand il n’y a pas de salles de cinéma. Il est en deuxième lieu impossible de faire du cinéma s’il n’y pas de fonds d’accompagnement pour le cinéma. Le cinéma ne peut non plus se faire sans formation des cinéastes. Ce sont les trois écueils de notre cinéma’’, a diagnostiqué M. Sène.
‘’La culture est la dernière forme de résistance de l’homme. L’indépendance économique ne peut se faire s’il n’y a pas d’indépendance culturelle. Quand à la télévision 90% des fictions sont faites à l’étranger, vous ne pouvez pas former une identité nationale et c’est le cas au Sénégal. Le Sénégalais ne ressemble plus à rien’’, s’est-il désolé.
Et une telle situation est due selon lui à un mauvais calcul des télévisions sénégalaises, qui ‘’se disent que si elles achètent des télénovelas déjà amortis, tout ce que leurs producteurs gagnent, c’est des bénéfices’’.
‘’Par contre, si les télévisions sénégalaises se disaient +nous avons une responsabilité sociale et nationale+, qu’elles peuvent changer les Sénégalais dans le bon sens, qu’elles peuvent montrer une autre société beaucoup plus regardante sur la culture et les valeurs sénégalaises, avec par exemple des séries sur Maba Diakhou Ba, Lat Dior ou Aline Sitoé Diatta, elles peuvent inciter les jeunes à avoir un autre regard et une fierté et ça n’a pas de prix’’, a expliqué M. Séne.
Le cinéaste Clarence Delgado a quant lui axé son intervention sur le refus de certaines chaînes de s’acquitter des droits dus aux producteurs.
‘’Nous devons avoir un minimum de garantie de droits d’auteurs et de droits de diffusion, ce que nos télévisions ne veulent pas payer. Ils tendent toujours la main pour nous demander gratuitement nos films. Et l’autre problème, c’est qu’elles ont souvent les possibilités d’avoir gratuitement les droits par le biais de Canal France international (CFI), ce qui fait qu’elles versent trop dans la facilité’’, a-t-il déploré.
Pour Moussa Touré, l’organisateur du festival Moussa, il faut pour régler ces problèmes, ‘’revoir les productions en mettant plus l’accent sur les documentaires’’.
‘’Je me suis mis pendant 15 ans à ne produire que des documentaires et j’en ai produit 16 au total pendant cette période. Le cinéma sénégalais est en crise, mais nous les cinéastes, nous ne sommes pas en crise. Dans les festivals internationaux de cinéma comme Cannes, nos films sont bien appréciés’’, a-t-il indiqué.
SOURCE;IGIG/ASG