L’opposition sénégalaise tient sa victoire contre le régime de Wade. En effet, avec seulement 34% des voix au premier tour, le navire PDS est en perdition de manière inéluctable. Si l’opposition reste fidèle à elle –même, à ses engagements pris devant le peuple sénégalais et continue de se mobiliser pour parachever sa victoire historique.
Et il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas ainsi car Macky Sall qui va la représenter au second tour donne toutes les garanties quant à sa détermination à respecter les conclusions des Assises Nationales.
Du reste, sans tarder, il a entamé ses consultations avec ses partenaires en rendant visite au doyen Amadou Makhtar Mbow. Il va certainement poursuivre sa démarche et rencontrer tous les autres candidats de l’opposition qui étaient en lice au premier tour ; et qui avaient, tous, fait campagne contre la candidature de Wade. Il faudra, bien sûr conclure des accords politiques. Tout le monde y a intérêt. Alors, on ne peut pas imaginer que Wade puisse trouver un seul allié pour le second tour.
Si d’aventure quelqu’un choisissait d’aller à contre-courant, sa démarche serait vaine voire suicidaire politiquement car les électeurs qui ont exprimé leur rejet franc et massif du « Wadisme » ne suivraient certainement pas des consignes de vote « contre-nature ».D’ailleurs l’échec de soit-disant « ndiguel » est édifiant.
Il n’y a donc pas de solution miracle pour le régime en place qui a été battu à son propre jeu de bluff et d’incantation.
Wade ne doit s’en prendre qu’à lui-même, à sa politique désastreuse, à son comportement blessant voire méprisant vis-à-vis de ses propres partenaires, ministres, militants etc. Ce n’est pas un hasard si trois de ses anciens premiers ministres se sont porté candidats contre lui.
Si son fils est autant décrié, son image ternie, ses choix contestés ; il y a des raisons.
Sur quelle base logique et/ou politique avait-il justifié « sa victoire au premier tour annoncée urbi et orbi » ? Des farfelus comme Farba Senghor et Serigne Mbacké Ndiaye ont bien essayé de forcer le passage ; mais leurs déclarations grossières ont fait long feu. Les autres souteneurs ont brusquement perdu la voix. Cela est compréhensible au vu de l’énorme désillusion sortie des urnes. L’arrogance, la corruption, les « faux ndigeul » ne paient pas.
Le peuple sénégalais est mûr ; il a agi de manière responsable pour désavouer un régime comptable d’une politique sociale calamiteuse. Il y a certes du goudron mais on ne mange pas le goudron. Où sont les emplois promis ?
Le comportement exécrable des « nouveaux riches de l’alternance » a plus que choqué ; sans oublier les razzias sur le foncier et autres outrances. C’est pourquoi la défaite de Wade est inéluctable.
Toutefois l’opposition doit rester mobilisée derrière Macky Sall dont les premières déclarations sont très rassurantes. Wade est victime de ses dérives et va certainement continuer à essayer d’échaffauder des plans et d’ourdir des complots pour semer doute et zizanie. Il faut lui opposer fermeté et lucidité. Les opposants ont de la mémoire et n’oublient ni les humiliations ni les exactions.
Il ne s’agit pas de revanche, mais de restauration démocratique, de refondation du pacte républicain dans ses valeurs bafouées et piétinées depuis 12ans
Avec Wade prend fin « la monarchie républicaine », l’exilé parisien devenu président qui distribue voitures 4X4 et millions par dizaines.
Qui fait de la Constitution son cahier de brouillon et de la nomination des ministres son jeu préféré de mots croisés.
Il ne reste plus que 17 jours pour alterner l’alternance ou plus précisément « l’alternonce ».
Encore faudrait-il que tous les opposants restent déterminés et vigilants pour sécuriser la victoire comme au premier tour avec une présence dans tous les bureaux de vote.
Macky doit s’entendre avec tous ses camarades de combat et nouer des accords politiques gagnant-gagnant pour couper l’herbe sous les pieds du vieux rusé. Car Wade et ses sbires pourraient encore être tentés de frauder parce que cette fois-ci ils sont dos au mur.
Mais face à la volonté souveraine du peuple nul ne peut faire autrement que d’abdiquer. C’était le cas en l’an 2000 ; il en sera de même en 2012.
Mouhamadou M. Dia
Professeur de Philosophie- Journaliste
Et il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas ainsi car Macky Sall qui va la représenter au second tour donne toutes les garanties quant à sa détermination à respecter les conclusions des Assises Nationales.
Du reste, sans tarder, il a entamé ses consultations avec ses partenaires en rendant visite au doyen Amadou Makhtar Mbow. Il va certainement poursuivre sa démarche et rencontrer tous les autres candidats de l’opposition qui étaient en lice au premier tour ; et qui avaient, tous, fait campagne contre la candidature de Wade. Il faudra, bien sûr conclure des accords politiques. Tout le monde y a intérêt. Alors, on ne peut pas imaginer que Wade puisse trouver un seul allié pour le second tour.
Si d’aventure quelqu’un choisissait d’aller à contre-courant, sa démarche serait vaine voire suicidaire politiquement car les électeurs qui ont exprimé leur rejet franc et massif du « Wadisme » ne suivraient certainement pas des consignes de vote « contre-nature ».D’ailleurs l’échec de soit-disant « ndiguel » est édifiant.
Il n’y a donc pas de solution miracle pour le régime en place qui a été battu à son propre jeu de bluff et d’incantation.
Wade ne doit s’en prendre qu’à lui-même, à sa politique désastreuse, à son comportement blessant voire méprisant vis-à-vis de ses propres partenaires, ministres, militants etc. Ce n’est pas un hasard si trois de ses anciens premiers ministres se sont porté candidats contre lui.
Si son fils est autant décrié, son image ternie, ses choix contestés ; il y a des raisons.
Sur quelle base logique et/ou politique avait-il justifié « sa victoire au premier tour annoncée urbi et orbi » ? Des farfelus comme Farba Senghor et Serigne Mbacké Ndiaye ont bien essayé de forcer le passage ; mais leurs déclarations grossières ont fait long feu. Les autres souteneurs ont brusquement perdu la voix. Cela est compréhensible au vu de l’énorme désillusion sortie des urnes. L’arrogance, la corruption, les « faux ndigeul » ne paient pas.
Le peuple sénégalais est mûr ; il a agi de manière responsable pour désavouer un régime comptable d’une politique sociale calamiteuse. Il y a certes du goudron mais on ne mange pas le goudron. Où sont les emplois promis ?
Le comportement exécrable des « nouveaux riches de l’alternance » a plus que choqué ; sans oublier les razzias sur le foncier et autres outrances. C’est pourquoi la défaite de Wade est inéluctable.
Toutefois l’opposition doit rester mobilisée derrière Macky Sall dont les premières déclarations sont très rassurantes. Wade est victime de ses dérives et va certainement continuer à essayer d’échaffauder des plans et d’ourdir des complots pour semer doute et zizanie. Il faut lui opposer fermeté et lucidité. Les opposants ont de la mémoire et n’oublient ni les humiliations ni les exactions.
Il ne s’agit pas de revanche, mais de restauration démocratique, de refondation du pacte républicain dans ses valeurs bafouées et piétinées depuis 12ans
Avec Wade prend fin « la monarchie républicaine », l’exilé parisien devenu président qui distribue voitures 4X4 et millions par dizaines.
Qui fait de la Constitution son cahier de brouillon et de la nomination des ministres son jeu préféré de mots croisés.
Il ne reste plus que 17 jours pour alterner l’alternance ou plus précisément « l’alternonce ».
Encore faudrait-il que tous les opposants restent déterminés et vigilants pour sécuriser la victoire comme au premier tour avec une présence dans tous les bureaux de vote.
Macky doit s’entendre avec tous ses camarades de combat et nouer des accords politiques gagnant-gagnant pour couper l’herbe sous les pieds du vieux rusé. Car Wade et ses sbires pourraient encore être tentés de frauder parce que cette fois-ci ils sont dos au mur.
Mais face à la volonté souveraine du peuple nul ne peut faire autrement que d’abdiquer. C’était le cas en l’an 2000 ; il en sera de même en 2012.
Mouhamadou M. Dia
Professeur de Philosophie- Journaliste