Dans la matinée de mardi dernier, ceux qui se trouvaient au niveau de la Corniche, vers Soumbédioune, ont assisté à une scène pour le moins incroyable quand Wade se rendait à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour les besoins d’un voyage officiel qui l’a mené en Libye. En effet, sur l’axe Palais-Aéroport, une des 8X8 du cortège présidentiel s’est brusquement tournée pour prendre le même sens. Motif : le cortège avait oublié « quelque chose » au Palais et il fallait le ramener avant que le Président ne monte dans l’avion. Mais cette manœuvre, violation flagrante du code de la route, a été à l’origine d’un accident puisque tout de suite après son entrée dans le tunnel, le véhicule du cortège présidentiel a violemment heurté un autre dans lequel se trouvaient deux femmes. Les deux femmes, dans un sale état, même si elles seraient hors de danger, ont été évacuées d’urgence. Un témoin de la scène qui n’est pas parvenu à reconnaître le conducteur de la 8X8 raconte : « C’était vraiment inimaginable. Même si le conducteur était pressé, rien ne justifiait sa manoeuvre. Cela aurait pu d’ailleurs être pire. Il s’était brusquement retourné pour prendre le même sens qu’il empruntait à l’aller ! Le choc a été très violent, même si la 8X8 n’a pas été endommagée ». Si cet accident a marqué le départ en voyage du Président, un autre fait a retenu les attentions lors du retour de Me Wade, samedi dernier. Visiblement, le Premier ministre Hadjibou Soumaré était mal-en-point. Lors de l’intervention du Président Wade au salon d’honneur, il a brusquement quitté la place où il se trouvait pour se retrancher. Quelques minutes plus tard, il est revenu en position pour ensuite rebrousser chemin. Des sources sûres parlent de « grosse fatigue » : « Il travaille beaucoup et c’est seulement à cause de la fatigue qu’il avait des migraines. Mais tout est maintenant rentré dans l’ordre », confient des sources. D’ailleurs, Me Wade n’a pas été indifférent puisqu’à la fin de son compte-rendu de voyage, il a fait appel à Hadjibou Soumaré qui est monté dans son véhicule personnel. « Si c’était grave, il serait évacué à bord de l’ambulance », confient nos sources qui ajoutent avec ironie : « Le problème, c’est que le Président, malgré son âge, à un rythme que personne parmi nous ne peut suivre ».
Cheikh Mbacké GUISSE
Cheikh Mbacké GUISSE