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Le faux conseiller du roi d’Arabie Saoudite, se casse le front contre la pyramide Atépa : Abo Amir se relève avec un ticket de garde-à-vue !

Le Sénégal est infesté d’esprits malveillants, passés maitres dans l’art de gruger, de faire miroiter des illusions capiteuses à des consciences, qui n’ont de tort que de s’abreuver aux sources de la naïveté. Ils répandent leur sale besogne avec une facilité déconcertante, en maniant avec maestria les manettes d’une fausse vertu, entraînant ainsi dans leur traquenard, quantité d’innocents qui n’ont jamais été assez perspicaces pour se rappeler à l’occasion, la cinglante leçon d’escroquerie infligée par Tartuffe à Orgon, dans la célèbre pièce de Molière. Abo Sylla (à l'état-civil) alias Abo Mbacké et/ou Amir, est pour ainsi dire dans cette dimension extrême, d’une duplicité plus que ravageuse. Il vient d’être placé en garde-à-vue, après avoir réduit en charpie la vigilance d’une haute personnalité, qui, selon toute vraisemblance, n’en revient toujours pas.


Rédigé par leral.net le Dimanche 17 Novembre 2024 à 18:39 | | 0 commentaire(s)|

D’apparence, l’homme, la quarantaine bien sonnée, est l’incarnation quasi irréprochable de la vertu et de la douceur assimilées. Avec sa voix doucereuse et fleurdelisée qui se joue des formes de vigilance les plus austères, il déroule avec une impressionnante facilité un argumentaire cohérent et méthodique à couper le souffle. Un cartésien véritablement démoniaque qui doit appartenir à une race de bonimenteurs de toute dernière génération.

Un fin usager de l’art de convaincre, à qui une communauté de vigilants aurait confié les clés de ses yeux après l’avoir écouter discourir. Se faisant passer pour un diplomate de classe exceptionnelle, monsieur déclare être un fervent disciple de Serigne Touba, dont il dit suivre les enseignements miraculeux à la lettre, afin de ne pas se laisser absorber par les tentations diaboliques d’une modernité déroutante gangrénée par la contrevérité, l’appât du gain, facile, l’hypocrisie…autant de vices dans lesquels il fait preuve d’un génie à revendre.

Pour mieux ferrer ses proies, le poisson désormais dans les filets des limiers de la DIC déclare être à la tête d’une entreprise de calibre planétaire, implanté à Dubaï, en Arabie Saoudite, au Nigéria et aux Etats unis.

Nom de la société ? STAM Global Business ; l’acronyme STAM signifiant selon ses dires : Serigne Touba Amoul Morom. Vous vous rendez compte ???
Le saint homme, pour sûr, doit être en train de retourner d’horreur dans sa tombe.

Dans quelques vidéos que nous avons visionnées et dans lesquelles il livre des entretiens organisés dans un montage quasi irréprochable, il laisse entendre qu’il est un Conseiller ...Spécial de l’actuel Roi d’Arabie Saoudite et que pour avoir découvert chez lui un cœur grand comme le monde, ses partenaires arabes n’ont de cesse de lui demander de donner une forme institutionnelle à son sens élevé du partage et de la solidarité fraternelle. Conseil qu’il aurait finalement suivi en créant une fondation dédiée à la réalisation d’actes de bienfaisance en direction des couches défavorisées.


En somme, Abo Sylla , qui déclare partout se nommer Mbacké, serait une générosité en mouvement qui erre dans les espaces démunies pour partager soin immense fortune, qui devrait s’évaluer en des dizaines de milliards. Armé d’une telle conséquente image, l’homme a entrainé dans les filets de sa tartufferie nombre de personnalités formatées pour ne jamais lâcher aucun rond dans la spirale des arnaqueurs.

Le dernier fait d’arme de cet escroc international a fait une victime pas vraiment comme les autres. Il s’agit de…Pierre Goudiaby Atepa. Vous avez bien entendu !


En effet, pour avoir certainement étudié les points névralgiques du célèbre architecte, il est parvenu à minier les espaces intimes de sa lucidité pour lui faire mordre l’hameçon en lui faisant notamment miroiter un projet de construction d’une incroyable envergure.


Le septuagénaire s’est laissé emporter par la puissance ravageuse d’un marché à plusieurs milliards de dollars et pour récompenser l’entremise du faux conseiller, décide de collaborer avec le "Mbacké-Mbacké". Et comme pour être tout à fait certain que la mayonnaise a bien pris, le faux conseiller embarque le respectable architecte dans les paillettes d’un croustillant publi -reportage où on le voit, la mine lumineuse et enjouée, " vendre " le fameux " Projet " à coups de développements très élogieux.


Plus tard, Atepa se réveille et découvre l’ampleur de la supercherie dont il venait d’être victime. Et alors, écœuré, il décide de porter plainte pour abus de confiance entre autres. Il ignorait, peut-être qu'Abo était déjà au "frais" dans les violons de la DIC. Une dame répondant au nom de Diarra Fall a esté en justice contre l'aigrefin comme révélé par dakarposte (lire papier concernant cette affaire dans la rubrique People). C’est la plainte de la dame qui vaut au plus grand escroc africain vivant d’être appréhendé par la DIC et placer en garde à vue.

Et, jusqu'au moment où ces lignes sont écrites, Abo Sylla est entre les mains des perspicaces limiers établis à la rue Carde en plein coeur de Dakar.


Il nous revient de sources judiciaires que ce qui a choqué l’éminent architecte, soyons clairs, c'est le crédit accordé, mais aussi et surtout son temps si précieux perdu dans l’ouragan de ce mensonge que la faille que ce menteur blindé a pu aussi facilement opérer sur l’étoffe caustique de sa vigilance.

Un choc que l'illustre architecte résume lui-même en avouant que ça fait 51 ans qu’il gagne sa vie ; il a rencontré toutes sortes de bonimenteurs, déjoué tellement de pièges de ce genre, mais finalement il a trébuché au dernier virage.

À présent, une question : quel sort sera réservé à cet être vicieux et abject après qu’il s’est servi de l’image de Serigne Touba (se faisant passer pour un Mbacké-Mbacké) aux fins d' huiler sa vulgaire politique d’extorsion de fonds ?

Nous pensons qu’à vrai dire, cet homme est un serpent dangereux, sans doute le plus dangereux de toute l’espèce de ce reptile. En faisant ce qu’il a fait, il n’a pas seulement souillé l’honneur de la mouridiya, mais du Sénégal tout entier.

C’est pourquoi nous demandons solennellement, ne serait ce que pour l’exemple, qu’il soit envoyé au gnouf pour purger une longue peine, et ce, sans aucune possibilité de recours ou de grâce.
Nous osons vraiment compter sur notre nouvelle Justice pour infliger une correction exemplaire à ce grand traitre.

clounjay@yahoo.fr
Mamadou Ndiaye