L'ex-général putschiste Sékouba Konaté, qui préside depuis six mois la transition en Guinée, s'est dit
"Aujourd'hui, je suis animé par un sentiment de fierté. (...) Le soldat, c'est la parole (tenue). En 50 ans, c'est la première fois que la Guinée va à des élections libres et transparentes", a déclaré le général devant la presse, après avoir voté dans la grande salle des banquets du palais présidentiel. "J'appelle à l'unité et à la solidarité, que le meilleur gagne", a-t-il dit, en évoquant les 24 candidats, tous civils. Le 15 janvier, un accord de sortie de crise avait été signé à Ouagadougou entre le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara et le numéro 3 de la junte, le général Sekouba Konaté. Le chef de la junte, grièvement blessé dans une tentative d'assassinat en décembre 2009, acceptait de rester à l'écart du pouvoir, en convalescence au Burkina Faso. Et le général Konaté s'engageait à organiser, dans les 6 mois, une élection à laquelle ne devaient pas participer les autorités de transition ni aucun militaire. C'est cette promesse qu'il a tenue, dans un pays ayant souffert de 51 ans de dictatures, civile puis militaires. Le général s'exprimait neuf mois après le massacre d'au moins 156 opposants par l'armée, dans un stade de Conakry. (MDP)