Les secteurs à fort potentiel d’emplois, comme l’agriculture, les infrastructures, l’environnement, etc., ont fait l’objet, lundi, d’une réunion présidée par le chef de l’Etat au palais présidentiel. L’objectif était d’identifier les niches d’emplois que renferment les- dits secteurs afin d’honorer l’un des engagements de Macky Sall et une des priorités du gouvernement : donner du travail à la jeunesse.
« L’Etat est conscient du fléau social que constitue le chômage pour les jeunes diplômés et le sous-emplois pour les jeunes qui n’ont pas de qualification. C’est pourquoi, lors des trois derniers Conseil des ministres, le chef de l’Etat n’a cessé de marteler son ambition de satisfaire cette demande de la jeunesse, notamment celle de la banlieue et du monde rural. Je pense que s’il y a un mot d’ordre qui doit être retenu à l’issue de cette réunion, c’est l’intensification de certains projets et programmes dont la mise en œuvre va contribuer à la création d’emplois », a soutenu au micro de la Rts le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs Porte-parole du gouvernement, Me Omar Youm.
Dans le secteur de l’agriculture qui occupe une place centrale dans le dispositif de création d’emplois du gouvernement, l’accent sera mis sur le projet des Domaines agricoles communautaires (Dac). Ce dernier va générer, pour l’instant, 10.000 emplois et à termes 300.000 avec la création de 200 unités, pour un coût global de 100 milliards de FCfa. Dans l’immédiat, quatre Domaines agricoles communautaires vont être mis en place, a fait savoir Jean-Pierre Senghor, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
Il s’agit de celui de Séfa, à Sedhiou, où actuellement 1300 jeunes sont mobilisés pour cette présente campagne d’hivernage pour cultiver du maïs. « Tout est en place. En attendant que les aménagements puissent se faire, le premier forage de la première unité autonome d’exploitation a fonctionné semaine dernière. Donc, on peut dire que ce projet est bien parti et peut valablement engendrer les emplois qui sont attendus », a-t-dit.
Ensuite, il y a le Domaine communautaire de Kédougou. Le choix de cette localité aurifère s’explique par le souci de maintenir les jeunes dans le secteur agricole qu’ils désertent malheureusement en masse pour s’adonner à l’orpaillage. C’est ainsi que sur instruction du chef de l’Etat, 500 millions de FCfa ont été attribués à ce programme à partir du fond minier pour son implantation.
70 milliards de FCfa pour importer les produits horticoles
Le troisième Domaine agricole communautaire d’une superficie de 1.000 ha sera implanté à Keur Samba Kâne, à Diourbel, alors que le quatrième site se trouve à Keur Momar Sarr. « La particularité de cette dernière localité, c’est qu’elle accueille déjà une ferme de 100 ha pilotée par l’Anida où nous avons pu insérer une soixantaine de jeunes, tous diplômés des universités. On va pouvoir mettre à l’échelle cette ferme enpassantde100haà2.000ha»,a révélé M. Senghor.
Outre ce projet, le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise, dans son volet agrobusiness, vise la création de 300.000 emplois directs et indirects. Ce qui épouse parfaitement la nouvelle option du gouvernement, à savoir faire de l’agriculture le moteur de la croissance et du développement inclusif.
« Si chaque année on dépense plus de 70 milliards de FCfa rien que pour importer des produits horticoles, cela veut dire qu’il y a un marché intérieur, une marge pour produire et satisfaire ce marché intérieur. Si les jeunes ne sentent pas qu’ils peuvent gagner de l’argent, ils ne viendront pas. D’où la pertinence de créer des modèles qui leur montrent qu’il est tout fait possible de gagner leur vie dans l’agriculture », a affirmé le directeur de cabinet.
Autre secteur pourvoyeur d’emplois ayant fait l’objet d’une attention particulière lors de cette réunion : l’environnement avec les emplois verts. 100.000 emplois sont prévus avec un programme de reboisement sur 500.000 ha avec en prime 800 km de pistes à réaliser, 4000 villages à dés- enclaver, 70.000 jeunes à former, 10.000 arbres à planter...
Ce projet va toucher 100 communes dans sa première phase. Avec la remise sur pied des entreprises naguère en difficulté, à l’image de la Nouvelle société textile du Sénégal (Nsts), sise à Thiès, et les Industries chimiques du Sénégal (Ics), qui retrouvent leur capacité de production, c’est pas moins de 50 milliards de FCfa de sous-traitance par an pour la région de Thiès que cela va générer. Concernant les infrastructures, l’Ageroute a mis en place un programme spécial de création d’emplois durant les trois prochaines années avec plus de 45.000 places.
Concernant le secteur de l’industrie, la réalisation du parc industriel dans les six mois à venir va générer plusieurs centaines d’emplois. Sur cette même lancée, l’Etat, dans le secteur de l’Education, a fait le choix d’arrêter l’importation de tables-bancs et de miser sur l’expertise locale. Du coup, les menuisiers y trouveront leur compte avec un investissement de plus de 5 milliards de FCfa.
Tout compte fait, pour le ministre Omar Youm, « le président de la République a indiqué des pistes et des axes qui doivent permettre aux ministères concernés de trouver des solutions durables à la problématique de l’emploi afin d’apaiser l’inquiétude des jeunes somme toute légitime ».
Le Soleil
« L’Etat est conscient du fléau social que constitue le chômage pour les jeunes diplômés et le sous-emplois pour les jeunes qui n’ont pas de qualification. C’est pourquoi, lors des trois derniers Conseil des ministres, le chef de l’Etat n’a cessé de marteler son ambition de satisfaire cette demande de la jeunesse, notamment celle de la banlieue et du monde rural. Je pense que s’il y a un mot d’ordre qui doit être retenu à l’issue de cette réunion, c’est l’intensification de certains projets et programmes dont la mise en œuvre va contribuer à la création d’emplois », a soutenu au micro de la Rts le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs Porte-parole du gouvernement, Me Omar Youm.
Dans le secteur de l’agriculture qui occupe une place centrale dans le dispositif de création d’emplois du gouvernement, l’accent sera mis sur le projet des Domaines agricoles communautaires (Dac). Ce dernier va générer, pour l’instant, 10.000 emplois et à termes 300.000 avec la création de 200 unités, pour un coût global de 100 milliards de FCfa. Dans l’immédiat, quatre Domaines agricoles communautaires vont être mis en place, a fait savoir Jean-Pierre Senghor, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
Il s’agit de celui de Séfa, à Sedhiou, où actuellement 1300 jeunes sont mobilisés pour cette présente campagne d’hivernage pour cultiver du maïs. « Tout est en place. En attendant que les aménagements puissent se faire, le premier forage de la première unité autonome d’exploitation a fonctionné semaine dernière. Donc, on peut dire que ce projet est bien parti et peut valablement engendrer les emplois qui sont attendus », a-t-dit.
Ensuite, il y a le Domaine communautaire de Kédougou. Le choix de cette localité aurifère s’explique par le souci de maintenir les jeunes dans le secteur agricole qu’ils désertent malheureusement en masse pour s’adonner à l’orpaillage. C’est ainsi que sur instruction du chef de l’Etat, 500 millions de FCfa ont été attribués à ce programme à partir du fond minier pour son implantation.
70 milliards de FCfa pour importer les produits horticoles
Le troisième Domaine agricole communautaire d’une superficie de 1.000 ha sera implanté à Keur Samba Kâne, à Diourbel, alors que le quatrième site se trouve à Keur Momar Sarr. « La particularité de cette dernière localité, c’est qu’elle accueille déjà une ferme de 100 ha pilotée par l’Anida où nous avons pu insérer une soixantaine de jeunes, tous diplômés des universités. On va pouvoir mettre à l’échelle cette ferme enpassantde100haà2.000ha»,a révélé M. Senghor.
Outre ce projet, le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise, dans son volet agrobusiness, vise la création de 300.000 emplois directs et indirects. Ce qui épouse parfaitement la nouvelle option du gouvernement, à savoir faire de l’agriculture le moteur de la croissance et du développement inclusif.
« Si chaque année on dépense plus de 70 milliards de FCfa rien que pour importer des produits horticoles, cela veut dire qu’il y a un marché intérieur, une marge pour produire et satisfaire ce marché intérieur. Si les jeunes ne sentent pas qu’ils peuvent gagner de l’argent, ils ne viendront pas. D’où la pertinence de créer des modèles qui leur montrent qu’il est tout fait possible de gagner leur vie dans l’agriculture », a affirmé le directeur de cabinet.
Autre secteur pourvoyeur d’emplois ayant fait l’objet d’une attention particulière lors de cette réunion : l’environnement avec les emplois verts. 100.000 emplois sont prévus avec un programme de reboisement sur 500.000 ha avec en prime 800 km de pistes à réaliser, 4000 villages à dés- enclaver, 70.000 jeunes à former, 10.000 arbres à planter...
Ce projet va toucher 100 communes dans sa première phase. Avec la remise sur pied des entreprises naguère en difficulté, à l’image de la Nouvelle société textile du Sénégal (Nsts), sise à Thiès, et les Industries chimiques du Sénégal (Ics), qui retrouvent leur capacité de production, c’est pas moins de 50 milliards de FCfa de sous-traitance par an pour la région de Thiès que cela va générer. Concernant les infrastructures, l’Ageroute a mis en place un programme spécial de création d’emplois durant les trois prochaines années avec plus de 45.000 places.
Concernant le secteur de l’industrie, la réalisation du parc industriel dans les six mois à venir va générer plusieurs centaines d’emplois. Sur cette même lancée, l’Etat, dans le secteur de l’Education, a fait le choix d’arrêter l’importation de tables-bancs et de miser sur l’expertise locale. Du coup, les menuisiers y trouveront leur compte avec un investissement de plus de 5 milliards de FCfa.
Tout compte fait, pour le ministre Omar Youm, « le président de la République a indiqué des pistes et des axes qui doivent permettre aux ministères concernés de trouver des solutions durables à la problématique de l’emploi afin d’apaiser l’inquiétude des jeunes somme toute légitime ».
Le Soleil