Les médiateurs de la crise malienne se sont déplacés à Paris afin de mettre la pression sur le président par intérim. Dioncounda Traoré est en effet au coeur du dispositif de résolution du conflit envisagé par la Cédéao. L'homme représente le retour à l'ordre constitutionnel et apparaît désormais comme le seul à pouvoir mettre en place les objectifs de l'organisation ouest-africaine depuis la mise sur la touche du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Premier point : il s'agit de former rapidement un nouveau gouvernement d'union nationale, fort, efficace et accepté par la classe politique et la société civile du Mali. Deuxièmement, en tant que chef de l'Etat, Dioncounda Traoré est également la seule personne pouvant demander l'envoi d'une force africaine, ne serait-ce que pour sécuriser son propre retour au pays.
Ce sont tous ces éléments que le Burkinabè Djibril Bassolé et l'Ivorien Ally Coulibaly, les médiateurs de la Cédéao, auront mis sur la table cet après-midi à Paris. Avec, sans aucun doute, la même fermeté que celle exprimée samedi dernier à Ouagadougou.
Un corps d'élite de 1 200 hommes
Sur ces questions de sécurisation des institutions politiques, le gouvernement malien, qui est clairement en conflit avec la Cédéao, a décidé de prendre les devants, de chercher une solution interne, en annonçant ce lundi matin la création d'une force spéciale locale. Hamadoun Touré, le porte-parole du gouvernement malien, s'est confié à RFI : « Nous avons décidé de créer un corps d'élite indépendant, sous l'autorité directe du président de la République, pour assurer la protection des institutions. Le corps d'élite sera composé des derniers éléments de la promotion de l'école de police et de la gendarmerie. Ils étaient 1 800, nous en prendrons 1 200. Le Mali montre ainsi qu'il a les éléments humains. Nous avons besoin d'un peu de perfectionnement dans la formation, et un peu plus d'équipement sur le plan logistique et ils seront prêts a être opérationnels. »
Un avenir toujours incertain à la tête de la transition malienne
Il n'est pas certain que la création de cette force malienne soit saluée par la Cédéao. Ce qui est clair par contre, c'est que l'instance ouest-africaine veut obliger Dioncounda Traoré à s'investir. Le nouveau gouvernement doit être en place au plus tard le 31 juilllet. Un délai très court. Un ultimatum à respecter, sinon le Mali sera exclu des instances régionales.
Sans le dire officiellement, la Cédéao pousse également Dioncounda Traoré à rentrer au Mali avant cette date. Il semble en effet impossible que le chef de l'Etat par intérim gère le pays depuis Paris.
Si ses proches affirment qu'il a la volonté de reprendre concrètement les rênes de la transition, son silence actuel laisse planer le doute. Ses ennuis de santé toujours pas réglés et le traumatisme de son agression pourrait aussi influencer son futur politique.
SOURCE:Rfi
Premier point : il s'agit de former rapidement un nouveau gouvernement d'union nationale, fort, efficace et accepté par la classe politique et la société civile du Mali. Deuxièmement, en tant que chef de l'Etat, Dioncounda Traoré est également la seule personne pouvant demander l'envoi d'une force africaine, ne serait-ce que pour sécuriser son propre retour au pays.
Ce sont tous ces éléments que le Burkinabè Djibril Bassolé et l'Ivorien Ally Coulibaly, les médiateurs de la Cédéao, auront mis sur la table cet après-midi à Paris. Avec, sans aucun doute, la même fermeté que celle exprimée samedi dernier à Ouagadougou.
Un corps d'élite de 1 200 hommes
Sur ces questions de sécurisation des institutions politiques, le gouvernement malien, qui est clairement en conflit avec la Cédéao, a décidé de prendre les devants, de chercher une solution interne, en annonçant ce lundi matin la création d'une force spéciale locale. Hamadoun Touré, le porte-parole du gouvernement malien, s'est confié à RFI : « Nous avons décidé de créer un corps d'élite indépendant, sous l'autorité directe du président de la République, pour assurer la protection des institutions. Le corps d'élite sera composé des derniers éléments de la promotion de l'école de police et de la gendarmerie. Ils étaient 1 800, nous en prendrons 1 200. Le Mali montre ainsi qu'il a les éléments humains. Nous avons besoin d'un peu de perfectionnement dans la formation, et un peu plus d'équipement sur le plan logistique et ils seront prêts a être opérationnels. »
Un avenir toujours incertain à la tête de la transition malienne
Il n'est pas certain que la création de cette force malienne soit saluée par la Cédéao. Ce qui est clair par contre, c'est que l'instance ouest-africaine veut obliger Dioncounda Traoré à s'investir. Le nouveau gouvernement doit être en place au plus tard le 31 juilllet. Un délai très court. Un ultimatum à respecter, sinon le Mali sera exclu des instances régionales.
Sans le dire officiellement, la Cédéao pousse également Dioncounda Traoré à rentrer au Mali avant cette date. Il semble en effet impossible que le chef de l'Etat par intérim gère le pays depuis Paris.
Si ses proches affirment qu'il a la volonté de reprendre concrètement les rênes de la transition, son silence actuel laisse planer le doute. Ses ennuis de santé toujours pas réglés et le traumatisme de son agression pourrait aussi influencer son futur politique.
SOURCE:Rfi