Le désespoir est à la hauteur de l’espérance qu’ils avaient. Dix-sept mois après la promesse d’indemnisation, émise en pleine campagne présidentielle par le chef de l’Etat Macky Sall, les 1967 impactés des démolitions de Tivaouane Peulh se retrouvent de nouveau dans la tourmente.
Cela, à la suite des informations que leur a livrées le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall, lundi dernier, en marge d’une réunion avec les membres du Collectif. Une décision qui a fini d’installer la peur chez les 1796 familles. Pour les membres du Collectif, cette volte-face des autorités ne constitue ni plus ni moins qu’«un reniement à la parole donnée».
Ayant investi la rue, ils ont été délogés par la gendarmerie qui s’est déployée en force dans zone, à coups de grenades lacrymogènes. Ce qui a donné lieu à une journée d’affrontements et de répression musclée pour ces pères et mères de familles qui réclament leur droit à un toit.
«C’est en 2017 que les bulldozers ont procédé à la démolition de nos maisons et fondations. Après trois ans de lutte, le président de la République a annoncé, en pleine campagne électorale, la mise à disposition de 20 hectares identifiés par ses services. Après les travaux de terrassement, nous avons appris, via le gouverneur en marge d’une réunion, tenue en début de semaine, que l’Etat du Sénégal a décidé du retrait des 20 hectares», s’étrangle de colère Pape Khalil Gaye, membre du Collectif, sous le coup des lacrymogène.
«Ces magouilleurs se sucrent à coups de milliards sur le dos de pauvres citoyens»
«L’autorité nous a renseignés que cette assiette revenait à la SIPRES. Il y a un lobbying intense qui s’opère sur le dos du Président et ces magouilleurs se sucrent à coups de milliards sur le dos de pauvres citoyens», proteste en conséquence le porte-parole du Collectif des impactés des démolitions de 2017 de Tivaouane Peulh.
Pour Ousmane Ndiaye, son camarade contestataire, «des fonctionnaires véreux usent de subterfuges pour déposséder ces terres à d’honnêtes citoyens». «Car, s’interroge-t-il, devant une foule surexcitée, comment comprendre que le Président prenne une décision et qu’un gouverneur vienne la contredire».
«Le président de la République ne doit pas dire une chose et que le gouverneur vienne dire que la décision du chef de l’Etat n’est pas à l’ordre du jour», s’emporte Ousmane Ndiaye, qui revient à la charge pour dire qu’ils sont «prêts à y laisser (leurs) vies».
«Nous avons aménagé le site jusqu’à 80%. Nous savons bien que dans une situation carabinée, il faut bien que l’Etat tente de gouverner par la force. Aujourd’hui, ils nous matent. Nous avons entamé une nouvelle lutte. Ces 20 hectares pourront être considérés par l’Etat du Sénégal comme le cimetière de Bakhiya de Touba pour nous», clame, d’un ton sec, un Ousmane Ndiaye noir de colère, mais plus que jamais déterminé.
Vox Populi
Cela, à la suite des informations que leur a livrées le gouverneur de Dakar, Al Hassane Sall, lundi dernier, en marge d’une réunion avec les membres du Collectif. Une décision qui a fini d’installer la peur chez les 1796 familles. Pour les membres du Collectif, cette volte-face des autorités ne constitue ni plus ni moins qu’«un reniement à la parole donnée».
Ayant investi la rue, ils ont été délogés par la gendarmerie qui s’est déployée en force dans zone, à coups de grenades lacrymogènes. Ce qui a donné lieu à une journée d’affrontements et de répression musclée pour ces pères et mères de familles qui réclament leur droit à un toit.
«C’est en 2017 que les bulldozers ont procédé à la démolition de nos maisons et fondations. Après trois ans de lutte, le président de la République a annoncé, en pleine campagne électorale, la mise à disposition de 20 hectares identifiés par ses services. Après les travaux de terrassement, nous avons appris, via le gouverneur en marge d’une réunion, tenue en début de semaine, que l’Etat du Sénégal a décidé du retrait des 20 hectares», s’étrangle de colère Pape Khalil Gaye, membre du Collectif, sous le coup des lacrymogène.
«Ces magouilleurs se sucrent à coups de milliards sur le dos de pauvres citoyens»
«L’autorité nous a renseignés que cette assiette revenait à la SIPRES. Il y a un lobbying intense qui s’opère sur le dos du Président et ces magouilleurs se sucrent à coups de milliards sur le dos de pauvres citoyens», proteste en conséquence le porte-parole du Collectif des impactés des démolitions de 2017 de Tivaouane Peulh.
Pour Ousmane Ndiaye, son camarade contestataire, «des fonctionnaires véreux usent de subterfuges pour déposséder ces terres à d’honnêtes citoyens». «Car, s’interroge-t-il, devant une foule surexcitée, comment comprendre que le Président prenne une décision et qu’un gouverneur vienne la contredire».
«Le président de la République ne doit pas dire une chose et que le gouverneur vienne dire que la décision du chef de l’Etat n’est pas à l’ordre du jour», s’emporte Ousmane Ndiaye, qui revient à la charge pour dire qu’ils sont «prêts à y laisser (leurs) vies».
«Nous avons aménagé le site jusqu’à 80%. Nous savons bien que dans une situation carabinée, il faut bien que l’Etat tente de gouverner par la force. Aujourd’hui, ils nous matent. Nous avons entamé une nouvelle lutte. Ces 20 hectares pourront être considérés par l’Etat du Sénégal comme le cimetière de Bakhiya de Touba pour nous», clame, d’un ton sec, un Ousmane Ndiaye noir de colère, mais plus que jamais déterminé.
Vox Populi