A l’origine de cet embrasement, le problème récurrent de l’énergie au Sénégal ; car, depuis des mois, voire des années, le pays est en proie à des coupures régulières d’électricité ; des délestages qui se sont aggravés ces dernières semaines, s’étendant parfois sur deux jours dans certaines zones ; une pénurie chronique qui prive chaque jour de nombreux petits commerçants et artisans de leur outil de travail et, par conséquent, de leur gagne-pain.
Maintes fois exprimée, leur colère a explosé ce lundi, libérant le monstre. « Les émeutes des délestages », c’est désormais son nom, s’est principalement attaqué aux bâtiments et installations de la nationale d’électricité, à leurs yeux la personne morale à abattre.
Patte d’Oie, Parcelles assainies, Yembeul et Daroukhane sont autant de quartiers où les locaux de la société ont été saccagés et incendiés par des foules en colère.
Quatre jours seulement après la journée mémorable du 23 juin, qui a contraint le gouvernement à retirer son projet inique de ticket présidentiel, le pouvoir sénégalais doit faire face à une nouvelle poussée de fièvre. Mais cette fois en première ligne, il y a le ministre d’Etat chargé, entre autres, de l’Energie, Karim Wade, dauphin putatif du successeur d’Abdou Diouf.
Et il est clair que malgré la carrure et les nombreuses qualités que lui impute son président de père, le superministre aura bien du mal à éteindre le brasier que la pénurie chronique de jus a allumé chez les clients, trop nombreux et exaspérés par la Sénélec.
Décidément, Dakar aujourd’hui est bien loin de l’image flamboyante d’un petit Paris de la sous-région francophone : à l’instar de bien des capitales africaines, elle subit les affres des délestages à répétition et voit fleurir sur ses trottoirs des quantités de groupes électrogènes bruyants et avides de gasoil ; une réalité qui est loin de nous être étrangère au Pays des hommes intègres.
Il n’y a pas si longtemps, le continent, confronté à la crise alimentaire, a dû faire face au phénomène épidémique des « émeutes de la faim ». Gare désormais aux « émeutes de l’énergie » !
H. Marie Ouédraogo -L’Observateur Paalga
Maintes fois exprimée, leur colère a explosé ce lundi, libérant le monstre. « Les émeutes des délestages », c’est désormais son nom, s’est principalement attaqué aux bâtiments et installations de la nationale d’électricité, à leurs yeux la personne morale à abattre.
Patte d’Oie, Parcelles assainies, Yembeul et Daroukhane sont autant de quartiers où les locaux de la société ont été saccagés et incendiés par des foules en colère.
Quatre jours seulement après la journée mémorable du 23 juin, qui a contraint le gouvernement à retirer son projet inique de ticket présidentiel, le pouvoir sénégalais doit faire face à une nouvelle poussée de fièvre. Mais cette fois en première ligne, il y a le ministre d’Etat chargé, entre autres, de l’Energie, Karim Wade, dauphin putatif du successeur d’Abdou Diouf.
Et il est clair que malgré la carrure et les nombreuses qualités que lui impute son président de père, le superministre aura bien du mal à éteindre le brasier que la pénurie chronique de jus a allumé chez les clients, trop nombreux et exaspérés par la Sénélec.
Décidément, Dakar aujourd’hui est bien loin de l’image flamboyante d’un petit Paris de la sous-région francophone : à l’instar de bien des capitales africaines, elle subit les affres des délestages à répétition et voit fleurir sur ses trottoirs des quantités de groupes électrogènes bruyants et avides de gasoil ; une réalité qui est loin de nous être étrangère au Pays des hommes intègres.
Il n’y a pas si longtemps, le continent, confronté à la crise alimentaire, a dû faire face au phénomène épidémique des « émeutes de la faim ». Gare désormais aux « émeutes de l’énergie » !
H. Marie Ouédraogo -L’Observateur Paalga