Les échos des terribles attentats du 11 septembre 2001 résonnent encore et toujours dans les oreilles de chaque habitant de la planète. Les USA en ont profité pour dérouler un agenda global de conquêtes de terres et de trésors sous la couverture de la « guerre contre le terrorisme », lancée immédiatement et mise en œuvre sans délai par l’invasion de l’Afghanistan juste trois semaines plus tard et celle de l’Irak, deux années après.
George W. Bush était alors président des USA et s’était lui-même auto-proclamé « président de guerre », en lançant ces deux guerres majeures considérées comme des « catastrophes stratégiques » par nombre de spécialistes. Ces conflits, lancés sur la base de la notion illégale de « guerre préventive » théorisée par lui, auront été plus longs que les guerres mondiales du siècle dernier réunies et coûté excessivement cher en trésor et vies humaines à l’Amérique, ses alliés et le monde entier.
Il les laissera comme de lourds fardeaux à ses successeurs qui n’ont rien pu y faire : elles ont toujours lieu et ont donné naissance à des catastrophes planétaires telles Daech, les Shebab, AQMI, la Syrie, le Yemen, la Libye, le Mali et des attentats un peu partout dans le monde. Le monde après le 11 septembre 2001 est violent, dangereux et mensonger.
L’histoire se souviendra que la guerre en Irak lancée en 2003, a été bâtie sur un tissu de mensonges et a amené chaos et destruction à ce pays, qui avait été attaqué sous la fausse accusation de possession d’armes de destruction massive et de connivence avec le terrorisme.
La « guerre contre le terrorisme » ne peut se solder que par un échec du fait même de la nature de l’ennemi, un concept fourre-tout. Cet ennemi peut avoir mille visages et autant de vies. Les forts et les puissants peuvent désigner « terroristes » qui ils veulent et user de terrorisme à leur égard et parler de « dommages collatéraux », nourrissant des cycles sans fin d’attaques, de cache-cache, de terreurs citoyennes maladives et de vengeances meurtrières.
Le terrorisme est un ennemi implacable qui adore la mort et en fait un fonds de commerce ; ceux qui le combattent n’ont d’autre choix que d’épouser la même ligne asymétrique monstrueuse. Les seuls gagnants en sont les marchands de canons et les idéologues mortifères de l’Armageddon.
L’échec de la guerre contre le terrorisme est celui d’une vision du monde. Une vision simpliste, vindicative, nourrie de considérations idéologico-religieuses exclusivistes et belliqueuses, dont la logique interne exhale la haine mutuelle et l’instabilité de très longue durée. Le néo-conservatisme dont se targuait le Président Bush et ses affidés, portait en lui-même les germes d’une gestion du pouvoir et de la puissance des USA à des fins non bénéfiques à cette nation et au monde, en général : imposer sa force au monde qui doit « être ou avec nous ou contre nous ».
C’est ainsi que tout le capital-sympathie engrangé après le 11 septembre 200, fut gaspillé dans des aventures et des rhétoriques appartenant à un autre temps, dépassées. Les conséquences sont là sous nos yeux, à la télévision tous les jours; et risquent de durer encore et toujours.
La solution est très éloignée des états-majors militaires : revenir aux valeurs humaines élémentaires que sont le pardon, la tolérance et l’empathie.