AFP - Le directeur de la CIA désigné par Barack Obama a assuré jeudi qu'il comptait rompre avec les pratiques controversées de l'agence de renseignement sous l'ère Bush, comme la simulation de noyade ou le transfert de détenus vers des pays étrangers pour y être torturés.
Lors d'une audition au Congrès, Leon Panetta a rappelé que la CIA avait vu sa réputation gravement endommagée après avoir dénoncé à tort la présence d'armes de destruction massive en Irak, permettant à l'ex-président George W. Bush de justifier l'invasion du pays en 2003, et par la révélation de ses méthodes controversées de détention et d'interrogation.
"Je veux tourner la page de cette ère" et "assumer nos responsabilités dans le respect de la loi et de la Constitution", a-t-il assuré devant des sénateurs devant confirmer sa nomination, alors que le président Obama vient de décréter la fin des méthodes d'interrogation de la CIA et des prisons secrètes.
"Selon les termes du décret publié par le président (Barack Obama), il est interdit d'envoyer quelqu'un à l'étranger pour y être torturé ou dans un pays qui viole nos valeurs humaines", a-t-il notamment fait valoir, en assurant que l'agence de renseignement américaine n'aurait plus recours à cette pratique.
Le futur directeur de la CIA a néanmoins estimé que certains transfèrements de prisonniers étaient "appropriés", s'il s'agissait de les remettre à la justice d'un pays pour un procès en bonne et due forme.
Les Etats-Unis ont également le droit de maintenir temporairement en détention des suspects particulièrement dangereux capturés à l'étranger, afin de les interroger, a-t-il jugé.
M. Panetta a par ailleurs fermement condamné la simulation de noyade, technique d'interrogatoire employée par la CIA sous l'administration Bush, en la qualifiant de "torture".
"Je pense que la simulation de noyade est de la torture et que c'est une mauvaise pratique", a-t-il affirmé.
Appelée "waterboarding", la simulation de noyade a été utilisée notamment contre trois des principaux suspects accusés d'avoir organisé les attentats du 11-Septembre et 33 prisonniers en tout, avait récemment reconnu Dick Cheney, vice-président de George W. Bush.
M. Panetta, 70 ans, a toutefois indiqué qu'il n'avait pas l'intention de faire porter la responsabilité de ces actes sur les employés de la CIA, qui agissaient avec le feu vert de la Maison Blanche.
"Ces individus ne devraient pas être poursuivis en justice ou faire l'objet d'une enquête s'ils ont agi en conformité avec le droit tel qu'il a été présenté par le ministère de la Justice", a-t-il dit.
M. Panetta est un politique aux compétences budgétaires reconnues, mais sans réelle expérience dans le domaine du renseignement et du contre-terrorisme. Sa désignation à la tête de la CIA avait suscité des réactions mitigées, voire sceptiques.
Ancien secrétaire général de Bill Clinton à la Maison Blanche, cet ancien représentant de la Californie (ouest) au Congrès de 1976 à 1992 enseignait jusqu'à présent les politiques publiques à l'Université de Santa Clara (Californie).
Devant les sénateurs, il a reconnu avoir une expérience limitée dans le renseignement. Mais "je connais Washington. Je sais comment ça marche, et je pense aussi savoir pourquoi cela ne marche pas", a-t-il dit.
Lors d'une audition au Congrès, Leon Panetta a rappelé que la CIA avait vu sa réputation gravement endommagée après avoir dénoncé à tort la présence d'armes de destruction massive en Irak, permettant à l'ex-président George W. Bush de justifier l'invasion du pays en 2003, et par la révélation de ses méthodes controversées de détention et d'interrogation.
"Je veux tourner la page de cette ère" et "assumer nos responsabilités dans le respect de la loi et de la Constitution", a-t-il assuré devant des sénateurs devant confirmer sa nomination, alors que le président Obama vient de décréter la fin des méthodes d'interrogation de la CIA et des prisons secrètes.
"Selon les termes du décret publié par le président (Barack Obama), il est interdit d'envoyer quelqu'un à l'étranger pour y être torturé ou dans un pays qui viole nos valeurs humaines", a-t-il notamment fait valoir, en assurant que l'agence de renseignement américaine n'aurait plus recours à cette pratique.
Le futur directeur de la CIA a néanmoins estimé que certains transfèrements de prisonniers étaient "appropriés", s'il s'agissait de les remettre à la justice d'un pays pour un procès en bonne et due forme.
Les Etats-Unis ont également le droit de maintenir temporairement en détention des suspects particulièrement dangereux capturés à l'étranger, afin de les interroger, a-t-il jugé.
M. Panetta a par ailleurs fermement condamné la simulation de noyade, technique d'interrogatoire employée par la CIA sous l'administration Bush, en la qualifiant de "torture".
"Je pense que la simulation de noyade est de la torture et que c'est une mauvaise pratique", a-t-il affirmé.
Appelée "waterboarding", la simulation de noyade a été utilisée notamment contre trois des principaux suspects accusés d'avoir organisé les attentats du 11-Septembre et 33 prisonniers en tout, avait récemment reconnu Dick Cheney, vice-président de George W. Bush.
M. Panetta, 70 ans, a toutefois indiqué qu'il n'avait pas l'intention de faire porter la responsabilité de ces actes sur les employés de la CIA, qui agissaient avec le feu vert de la Maison Blanche.
"Ces individus ne devraient pas être poursuivis en justice ou faire l'objet d'une enquête s'ils ont agi en conformité avec le droit tel qu'il a été présenté par le ministère de la Justice", a-t-il dit.
M. Panetta est un politique aux compétences budgétaires reconnues, mais sans réelle expérience dans le domaine du renseignement et du contre-terrorisme. Sa désignation à la tête de la CIA avait suscité des réactions mitigées, voire sceptiques.
Ancien secrétaire général de Bill Clinton à la Maison Blanche, cet ancien représentant de la Californie (ouest) au Congrès de 1976 à 1992 enseignait jusqu'à présent les politiques publiques à l'Université de Santa Clara (Californie).
Devant les sénateurs, il a reconnu avoir une expérience limitée dans le renseignement. Mais "je connais Washington. Je sais comment ça marche, et je pense aussi savoir pourquoi cela ne marche pas", a-t-il dit.