L’ex ministre de la culture Abdoul Aziz Mbaye avait soulevé l’année dernière un débat fort intéressant sur les contenus de nos télévisions. Il avait dit que certaines d’entres elles crétinisaient les populations au lieu de leur proposer des programmes de qualité. Aujourd’hui, notre pays compte 17 chaines de télévisions qui émettent sur 25 autorisations attribuées. Il ya 8 chaines qui n’ont pas encore démarré malgré l’attribution qui a été faite à leurs promoteurs. Le Président Macky Sall s’était offusqué de ce nombre de fréquences attribuées à des VIP politiques dans des conditions contraires aux règles qui régissent l’attribution de ces fréquences.
Dans 10 mois, notre pays connaitra une nouvelle ère en matière de télévision. La situation décriée par le ministre Abdoul Aziz Mbaye risque d’être une réalité si l’on n’y prend garde. En effet, de 17 chaines aujourd’hui, le Sénégal se retrouvera avec une possibilité de 80 chaines de télévisions. Les techniciens et planificateurs du spectre de l’ARTP ont prévu 4 couches de multiplexage qui pourront diffuser 20 chaines de télévisions chacune. Cela veut dire quoi ? Pour les 17 chaines qui sont déjà diffusées, le Contan va leur retirer toutes leurs fréquences et leur attribuer par le biais de l’opérateur de multiplexage ( Excaf en l’occurrence) une nouvelle fréquence numérique sur laquelle ces chaines pourront diffuser plusieurs programmes. Concrètement, avec sa fréquence actuelle TFM, le groupe Futurs médias pourra diffuser plusieurs programmes (entre 1 et 6) soit en Haute Définition (HD) soit en Standard (SD). En un mot, les patrons de chaines auront la possibilité d’avoir 6 chaines au lieu d’une seule avec la même fréquence.
Voilà une nouvelle complexité à laquelle les chaines de télé doivent se préparer. Quelle est la chaine de télé qui a un programme crédible et assez fourni pour remplir 6 autres chaines ? C’est là ou réside la pertinence de l’interpellation sur le risque accru de « poubellisation » de nos télés.
A y regarder de près, toutes nos télés se ressemblent en programmes. Elles passent le clair du temps à se copier, à se plagier les unes les autres. Les contenus sont les mêmes, on change juste le titre de l’émission et hop on balance à l’antenne. Avec 17 chaines de télés, les sénégalais semblent être dubitatifs quant à la capacité de ces dernières de leur offrir des émissions de qualité, instructives et moins « crétinisantes ». Nos télés sont elles prêtes à pouvoir remplir d’autres grilles de programmes dans un an ? Les nouvelles chaines qui arrivent (à peu près 35) ne vont-elles pas rajouter une couche à la « crétinisation » des populations ?
C’est pour dire que le passage au numérique n’est pas que technique il est aussi et surtout une affaire de contenus et d’offres nouvelles en télévision pour hisser les standards des programmes à un niveau de qualité.
Adama SOW
Dans 10 mois, notre pays connaitra une nouvelle ère en matière de télévision. La situation décriée par le ministre Abdoul Aziz Mbaye risque d’être une réalité si l’on n’y prend garde. En effet, de 17 chaines aujourd’hui, le Sénégal se retrouvera avec une possibilité de 80 chaines de télévisions. Les techniciens et planificateurs du spectre de l’ARTP ont prévu 4 couches de multiplexage qui pourront diffuser 20 chaines de télévisions chacune. Cela veut dire quoi ? Pour les 17 chaines qui sont déjà diffusées, le Contan va leur retirer toutes leurs fréquences et leur attribuer par le biais de l’opérateur de multiplexage ( Excaf en l’occurrence) une nouvelle fréquence numérique sur laquelle ces chaines pourront diffuser plusieurs programmes. Concrètement, avec sa fréquence actuelle TFM, le groupe Futurs médias pourra diffuser plusieurs programmes (entre 1 et 6) soit en Haute Définition (HD) soit en Standard (SD). En un mot, les patrons de chaines auront la possibilité d’avoir 6 chaines au lieu d’une seule avec la même fréquence.
Voilà une nouvelle complexité à laquelle les chaines de télé doivent se préparer. Quelle est la chaine de télé qui a un programme crédible et assez fourni pour remplir 6 autres chaines ? C’est là ou réside la pertinence de l’interpellation sur le risque accru de « poubellisation » de nos télés.
A y regarder de près, toutes nos télés se ressemblent en programmes. Elles passent le clair du temps à se copier, à se plagier les unes les autres. Les contenus sont les mêmes, on change juste le titre de l’émission et hop on balance à l’antenne. Avec 17 chaines de télés, les sénégalais semblent être dubitatifs quant à la capacité de ces dernières de leur offrir des émissions de qualité, instructives et moins « crétinisantes ». Nos télés sont elles prêtes à pouvoir remplir d’autres grilles de programmes dans un an ? Les nouvelles chaines qui arrivent (à peu près 35) ne vont-elles pas rajouter une couche à la « crétinisation » des populations ?
C’est pour dire que le passage au numérique n’est pas que technique il est aussi et surtout une affaire de contenus et d’offres nouvelles en télévision pour hisser les standards des programmes à un niveau de qualité.
Adama SOW