Plus fondamentalement, comme nous le confie un cadre d’une compagnie pétrolière de la place, l’Etat ne veut pas s’attaquer structurellement au problème du secteur des hydrocarbures, en général, et du sous-secteur du gaz butane en particulier. Explication de notre interlocuteur : « faute de capacités de stockage suffisantes dans notre pays, les importateurs sont obligés de faire venir de petits bateaux qui couvrent à peine 10 jours de consommation. Or, avec ces petits bateaux, impossible de faire des marges. L’idéal, ce serait de faire venir de grands méthaniers qui peuvent permettre d’assurer une consommation d’un mois au moins. Du fait des économies d’échelles à réaliser, c’est là seulement que l’importation peut être rentable ». Sans compter que le pays pourrait disposer d’un stock de sécurité de plusieurs semaines contre à peine quelque jours, actuellement.
Ensuite, la SAR, n’ayant pas toujours les moyens financiers de payer les importations, se défausse sur ITOC. Cette dernière société, au-delà d’un certain montant, ne peut pas suivre et exige donc d’être payée avant d’importer de nouveau. Un cercle vicieux. Surtout que, parfois, il peut arriver qu’elle fasse venir un navire qui arrive au port de Dakar sans que le financement pour le dépoter soit disponible. Dans l’attente qu’une banque veuille bien consentir un crédit, le navire reste amarré à quai ou mouille au large de Dakar, ce qui se traduit par des surestaries importantes… qui ne sont pas toujours perdues pour tout le monde.
SI bien que, pour les compagnies pétrolières, la meilleure chose, ce serait que le gouvernement ferme la SAR et mette à leur disposition ses grandes capacités de stockage, de manière à leur permettre de faire venir de gros navires. Et surtout, surtout, ils exigent la vérité des prix pour ce qui concerne le gaz butane, faute pour le gouvernement de pouvoir payer les subventions rubis sur l’ongle. Sur ce dernier point, ils peuvent toujours rêver…
Mamadou Oumar Ndiaye
« Le Témoin » N° 1115 –Hebdomadaire Sénégalais ( FEVRIER 2013)
Ensuite, la SAR, n’ayant pas toujours les moyens financiers de payer les importations, se défausse sur ITOC. Cette dernière société, au-delà d’un certain montant, ne peut pas suivre et exige donc d’être payée avant d’importer de nouveau. Un cercle vicieux. Surtout que, parfois, il peut arriver qu’elle fasse venir un navire qui arrive au port de Dakar sans que le financement pour le dépoter soit disponible. Dans l’attente qu’une banque veuille bien consentir un crédit, le navire reste amarré à quai ou mouille au large de Dakar, ce qui se traduit par des surestaries importantes… qui ne sont pas toujours perdues pour tout le monde.
SI bien que, pour les compagnies pétrolières, la meilleure chose, ce serait que le gouvernement ferme la SAR et mette à leur disposition ses grandes capacités de stockage, de manière à leur permettre de faire venir de gros navires. Et surtout, surtout, ils exigent la vérité des prix pour ce qui concerne le gaz butane, faute pour le gouvernement de pouvoir payer les subventions rubis sur l’ongle. Sur ce dernier point, ils peuvent toujours rêver…
Mamadou Oumar Ndiaye
« Le Témoin » N° 1115 –Hebdomadaire Sénégalais ( FEVRIER 2013)