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Le parti socialiste brocarde le bilan de l’ANOCI et recadre l’appel au dialogue deWade

Après avoir usé jusqu’à la corde de la patience des patriotes authentiques qui exigent l’audit de l’ANOCI, les dirigeants de cette structure viennent de se livrer à un exercice de pure cosmétique en tentant d’envelopper la gestion de l’ANOCI dans un halo de chiffres. Cet exercice de présentation de bilan s’est réduit à une simple opération de communication visant à donner un quitus a posteriori à une gestion qui jure d’avec toutes les règles de transparence et d’efficience de la dépense publique. Un tel exercice ne peut satisfaire aucun citoyen attentif à l’état des nos finances publiques tant est manifeste la volonté de faire passer par pertes et profits les centaines de milliards dissipés entre des dépenses de gaminerie et des dépenses pour satisfaire de vieilles lubies.


Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Juin 2009 à 13:34 | | 0 commentaire(s)|

Le parti socialiste brocarde le bilan de l’ANOCI et recadre l’appel au dialogue deWade
Or, la présentation du bilan de la gestion de l’ANOCI ne peut soustraire ses responsables à leur obligation de soumettre leur gestion à un audit indépendant pour lever définitivement la suspicion légitime sur leur gestion. Dès lors, l’argument tiré de l’existence d’un rapport d’audit n’est ni recevable, ni opérant parce qu’il s’agit d’une opération « intra muros » réalisée par le même cabinet qui tient la comptabilité de l’ANOCI, en violation du principe de séparation des fonctions de comptable et d’auditeur.

Au total, la présentation du bilan de l’ANOCI et la réalisation d’un audit dans le cadre d’un conflit d’intérêt manifeste ne doivent pas exonérer, même temporairement, les dirigeants de l’ANOCI de clarifier la nébuleuse totale des chantiers d’infrastructures. Les responsables de l’ANOCI sont d’autant plus tenus de faire droit à l’exigence populaire d’un audit indépendant qu’ils ont été publiquement interpellés au sujet d’une connivence délictuelle dans la passation des marchés publics d’infrastructures, attribués, semble-t-il, aux mêmes sociétés qui ont réalisé les études préalables et établi les devis. Ces accusations portant sur un fait constitutif de délit d’initié et punis tant par la loi pénale que par les dispositions du Code des Marchés Publics sont d’une telle gravité que les responsables de l’ANOCI ne peuvent se dérober à leur devoir de vérité, sauf à reconnaitre la véracité des accusations.

Le Parti socialiste invite l’opinion publique nationale, les organisations de la société civile, les partenaires bilatéraux et les institutions financières internationales à continuer de réclamer la reddition détaillée des opérations et des comptes de l’ANOCI. Dans le même ordre d’idées, il s’agit, par une pression continue, de maintenir l’exigence d’un audit de ses structures et de ses activités, de ses méthodes et de ses procédures, avec des garanties sérieuses de fiabilité et d’indépendance. La même exigence doit porter sur la nécessité de faire un audit d’opportunité et technique des ouvrages pour vérifier leur conformité avec les normes sécuritaires, écologiques et avec les règles standard en matière d’urbanisme, sans compter l’interpellation sur l’inachèvement des chantiers de l’ANOCI, conçus initialement pour être des travaux d’élargissement, d’aménagement et d’embellissement.

Analysant l’appel au dialogue d’Abdoulaye Wade, le Parti socialiste considère que si tant est que cet appel au dialogue est formulé dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais, le format et le contenu de ces concertations doivent être formulés d’un commun accord, en des termes aussi précis que possibles et rendus publics. Il s’agit là d’une position de principe que le Parti socialiste se réserve le droit de discuter avec ses partenaires au sein de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal afin de dégager une position commune, après concertation avec les Assises Nationales. En tout état de cause, et afin que nul n’en ignore, le Parti socialiste ne s’associera jamais à une connivence contre les intérêts du peuple sénégalais, dont un prétendu dialogue politique servirait de cadre et de prétexte.

Pape Alé Niang