La fin justifie les moyens. Cet adage ne semble pas trouver l'adhésion d’Elimane Ndour le père de Youssou Ndour, plus que jamais soucieux de la stabilité sociale du Sénégal dont la barque est en train de tanguer dans des eaux troubles. Conscient que le seuil de tolérance des sénégalais a atteint ses limites face à la crise qui frappe le Sénégal, à quelques jours de la célébration de la cinquantenaire de son indépendance, le vieil homme n'encourage pas pour autant la révolte populaire comme solution. En effet, c’est parce qu'il se définit comme un citoyen à part entière de ce pays que le vieux Ndour s’autorise le droit d’inviter ces concitoyens à garder le calme. Ainsi, invite t-il les sénégalais à savoir raison garder et à ne pas se laisser « exciter » par la crise qui secoue le Sénégal de plein fouet. "Je suis témoin de beaucoup de choses à la veille des indépendances. Il n’y avait qu’entre 100.000 et 200.000 habitants à Dakar. La capitale Dakar se limitait seulement à Colobane et Geule Tapée. A ce moment là, Pikine n’existait pas. Les Parcelles Assainies, non plus.
C’est bien après qu’il y a eu une explosion démographique extraordinaire et on s’est retrouvé avec des millions d’habitants dans la capitale", rappelle le notable convaincu de la recrudescence des problèmes de survie tant que les gens continueront de s'accroitre. " Des problèmes d’eau, d’électricité, de denrées de première nécessité, il y en aura encore et encore, même si un autre régime va hériter de ce pays. C’est inévitable car cela et du à la forte croissance démographique. Au fur et à mesure que les années passent, les hommes vont se multiplier". Des propos empreints de sagesse du père de Youssou Ndour, désolé par contre de l'inopportunité des autoroutes à péage et autres infrastructures routières réalisés par le régime de l'alternance, au moment où les sénégalais tirent le diable par la queue.
Selon lui l'urgence est ailleurs, vu la galère des populations qui en lieu et place d'une autosuffisance alimentaire se voient proposer des routes bien balisées a perte de vue. "Les routes et autres infrastructures sont bien belles, mais cela ne règle pas les problèmes des populations qui ont besoin avant tout de se nourrir, de se vêtir, de se soigner.
"On ne mange pas les autoroutes, encore moins les échangeurs. Lorsqu’on procédait à la construction de la Corniche Ouest, les maîtres d'œuvre du projet sont venus m’en parler et me dire qu’une fois terminée, elle sera un bijou. Je leur ai demandé si les gens auront le temps d’admirer la beauté de la corniche, s’ils sont obnubilés par la dépense quotidienne et la cherté de la vie. Ils n’ont pas le temps de scruter la corniche et ses beaux atours. Les gens sont fatigués", peste M. Ndour qui dit ne pas tenir ces propos parce qu'il est le père du Roi du Mbaklakh. "Ce n'est pas parce que Youssou Ndour est mon fils que je sors ces propos, cela n’a rien à voir. Je suis d’abord un citoyen de ce pays et j’ai mon mot à dire sur la marche de la nation. J’ai le droit de ne pas être d'accord avec un tel ou untel s’il ne fait pas les choses comme les gens le veulent. Ce pays ne nous appartient plus. Plutôt à vous, les jeunes". La transition était toute trouvée par cet ancien porteur de pancarte, camarade de Mbaye Jacques Diop, pour dire le rôle important et non moins décisif que lui et ses partenaires avaient eu à jouer pour libérer le Sénégal des griffes du colonialisme. "Lorsque nous nous bâtions pour l’indépendance avec nos fameuses pancartes, rares étaient ceux qui voulaient s'engager. C’était un risque, mais on a quand même osé. Je gardais les pancartes chez moi. On pouvait nous arrêter mais n’empêche, nous avons pu mesurer tout cela et nous nous sommes lancés.
On pouvait nous arrêter ou nous emprisonner mais notre indépendance en valait la chandelle. Nous étions très téméraires et n’hésitions jamais à nous battre pour notre pays.Mais malgré tout, cela se faisait dans le cadre du respect de l’autre.
rewmi.com
C’est bien après qu’il y a eu une explosion démographique extraordinaire et on s’est retrouvé avec des millions d’habitants dans la capitale", rappelle le notable convaincu de la recrudescence des problèmes de survie tant que les gens continueront de s'accroitre. " Des problèmes d’eau, d’électricité, de denrées de première nécessité, il y en aura encore et encore, même si un autre régime va hériter de ce pays. C’est inévitable car cela et du à la forte croissance démographique. Au fur et à mesure que les années passent, les hommes vont se multiplier". Des propos empreints de sagesse du père de Youssou Ndour, désolé par contre de l'inopportunité des autoroutes à péage et autres infrastructures routières réalisés par le régime de l'alternance, au moment où les sénégalais tirent le diable par la queue.
Selon lui l'urgence est ailleurs, vu la galère des populations qui en lieu et place d'une autosuffisance alimentaire se voient proposer des routes bien balisées a perte de vue. "Les routes et autres infrastructures sont bien belles, mais cela ne règle pas les problèmes des populations qui ont besoin avant tout de se nourrir, de se vêtir, de se soigner.
"On ne mange pas les autoroutes, encore moins les échangeurs. Lorsqu’on procédait à la construction de la Corniche Ouest, les maîtres d'œuvre du projet sont venus m’en parler et me dire qu’une fois terminée, elle sera un bijou. Je leur ai demandé si les gens auront le temps d’admirer la beauté de la corniche, s’ils sont obnubilés par la dépense quotidienne et la cherté de la vie. Ils n’ont pas le temps de scruter la corniche et ses beaux atours. Les gens sont fatigués", peste M. Ndour qui dit ne pas tenir ces propos parce qu'il est le père du Roi du Mbaklakh. "Ce n'est pas parce que Youssou Ndour est mon fils que je sors ces propos, cela n’a rien à voir. Je suis d’abord un citoyen de ce pays et j’ai mon mot à dire sur la marche de la nation. J’ai le droit de ne pas être d'accord avec un tel ou untel s’il ne fait pas les choses comme les gens le veulent. Ce pays ne nous appartient plus. Plutôt à vous, les jeunes". La transition était toute trouvée par cet ancien porteur de pancarte, camarade de Mbaye Jacques Diop, pour dire le rôle important et non moins décisif que lui et ses partenaires avaient eu à jouer pour libérer le Sénégal des griffes du colonialisme. "Lorsque nous nous bâtions pour l’indépendance avec nos fameuses pancartes, rares étaient ceux qui voulaient s'engager. C’était un risque, mais on a quand même osé. Je gardais les pancartes chez moi. On pouvait nous arrêter mais n’empêche, nous avons pu mesurer tout cela et nous nous sommes lancés.
On pouvait nous arrêter ou nous emprisonner mais notre indépendance en valait la chandelle. Nous étions très téméraires et n’hésitions jamais à nous battre pour notre pays.Mais malgré tout, cela se faisait dans le cadre du respect de l’autre.
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