Le peuple malien entend ainsi signifier aux maîtres du pouvoir en Algérie leur exaspération à l’égard de leur comportement jugé inadmissible et contraire aux règles de bienséance et de respect qui devraient prévaloir entre pays voisins. Non seulement, Alger est considérée comme la principale responsable de la tragédie actuelle vécue par le Mali, mais, plus encore, comme le principal écueil à toutes les tentatives internationales visant à trouver une sortie de crise à la crise malienne.
La posture adoptée par les généraux algériens préconisant et défendant bec et ongles le principe des négociations stériles et improductives avec les irrédentistes touareg d’Ansar-Eddine et leurs velléités de blanchir, par voie interposée, AQMI, ne trompent plus personne et exaspèrent de plus en plus le citoyen malien qui est désormais convaincu que l’Algérie cherche à tout prix à garder indument son hégémonie sur le devenir des populations du Nord-malien en y créant une zone de non droit, quitte à ce que les terroristes y soient mandatés pour gérer ses desseins occultes.
Dans ce cadre, le Collectif des Ressortissants du Nord du Mali (COREN), représentant les populations du Nord malien ainsi que l'Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), coalition de partis et d'associations maliens, ont exprimé, dans une dépêche rapportée par l’AFP, leur irritation à l’égard des positions prises par l’Algérie, qui pour maintenir le statu quo et préserver son arrière-cour dans le septentrion malien, use de tous ses moyens diplomatiques, financiers et politiques pour consolider la force de frappe d’Ansar-Eddine et son corolaire AQMI, pour empêcher un déploiement militaire dans le septentrion malien.
Même son de cloche chez l’ex-Ministre des Affaires Etrangères malien, Monsieur Dramé Tiebilé, Président du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), l’un des plus illustres et plus grands partis politiques au Mali, occupant, par ailleurs, le poste det Premier Vice-président de la Coalition pour le Mali, qui, lors d’un entretien accordé au journal électronique algérien «Tout Sur l’Algérie» (TSA), a critiqué, sans ambages et en des termes clairs, la position ambigüe de l’Algérie s’agissant de la crise malienne.
Ce haut responsable politique malien réputé pour sa droiture et ses convictions, a ainsi appelé l’Algérie à éviter que les négociations apparaissent aux yeux des maliens comme des manœuvres dilatoires pour empêcher l’action militaire ; et d’ajouter que tous les maliens se demandent si Alger souhaite réellement que l’Etat malien exerce sa souveraineté dans le Nord, tout en tirant la sonnette d’alarme sur la perception qu’a actuellement le peuple malien de son voisin nord envers lequel il formule plusieurs récriminations et son manque de volonté pour dissiper vraiment les malentendus.
Monsieur Tiebilé qui a la réputation de ne pas avoir une langue de bois, est allé plus loin en stigmatisant les accords de paix signés en 1991, 1992 et 2006 avec la rébellion touareg sous l’égide de l’Algérie qui ont un seul dénominateur commun, à savoir l’allègement du dispositif sécuritaire et le cantonnement des troupes dont la mise en application a, selon ses propos, créé le vide au Nord du Mali et des zones grises où l’Etat n’existait plus ; des zones grises rapidement occupées par les terroristes d’AQMI.
La sphère politico-associative malienne qui a toujours affiché son intrensigeance ferme à l’égard des groupes terroristes, entend de la sorte mobiliser l’opinion publique internationale pour signifier aux algériens que le peuple malien a le premier et le dernier mot pour garantir son unité territoriale sans diktat de l’Algérie. Cette sphère stigmatise, par la même occasion, Alger qui joue le rôle de soi-disant pompier et surtout de pyromane au Mali.
Ces mêmes milieux entendent réagir au protectionnisme algérien qui, au mépris de toutes les règles, et même les siennes dans ce cas d’espèce, visent à faciliter l’instauration de la Charia par l’entremise de son groupe satellite, «Ansar-Eddine».
Sur ce registre, les dernières déclarations du Ministre algérien des Affaires Etrangères, Mourad Medelci, assurant que le peuple malien est à 98% musulman et qu’il est de son droit d’appliquer la Charia, ont choqué plus d’un au Mali et ont été jugées scandaleuses et méprisables pour le peuple malien de la part du chef de la diplomatie algérienne qui aurait mieux fait de garder sa langue dans sa poche.
Monsieur Medelci, assurent ces mêmes milieux, semble oublier, si telle est sa conviction, que son pays a bafoué les résultats des urnes en spoliant le FIS algérien de sa victoire incontestable aux élections législatives de 1992.
Un FIS qui n’aurait pas manqué d’appliquer la Charia dans son pays, observe-t-on à Bamako. Soit-dit en passant, remarquez les contradictions et les incohérences de la politique de l’Algérie qui semble dire aux maliens «faites ce que je vous dis et ne faites pas ce que je fais».
En somme, ces réactions légitimes des composantes de la société malienne, mettent en exergue la détermination du peuple malien à opposer une résistance vive contre tout entrisme algérien et à militer contre toute atteinte à l’intégrité territoriale du Mali, qu’elle soit d’origine interne ou externe, en commencant tout d’abord par le soutien inconditionnel à la reconquête militaire et la libération de son territoire occupé par les terroristes.
Farid Mnebhi.
La posture adoptée par les généraux algériens préconisant et défendant bec et ongles le principe des négociations stériles et improductives avec les irrédentistes touareg d’Ansar-Eddine et leurs velléités de blanchir, par voie interposée, AQMI, ne trompent plus personne et exaspèrent de plus en plus le citoyen malien qui est désormais convaincu que l’Algérie cherche à tout prix à garder indument son hégémonie sur le devenir des populations du Nord-malien en y créant une zone de non droit, quitte à ce que les terroristes y soient mandatés pour gérer ses desseins occultes.
Dans ce cadre, le Collectif des Ressortissants du Nord du Mali (COREN), représentant les populations du Nord malien ainsi que l'Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), coalition de partis et d'associations maliens, ont exprimé, dans une dépêche rapportée par l’AFP, leur irritation à l’égard des positions prises par l’Algérie, qui pour maintenir le statu quo et préserver son arrière-cour dans le septentrion malien, use de tous ses moyens diplomatiques, financiers et politiques pour consolider la force de frappe d’Ansar-Eddine et son corolaire AQMI, pour empêcher un déploiement militaire dans le septentrion malien.
Même son de cloche chez l’ex-Ministre des Affaires Etrangères malien, Monsieur Dramé Tiebilé, Président du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), l’un des plus illustres et plus grands partis politiques au Mali, occupant, par ailleurs, le poste det Premier Vice-président de la Coalition pour le Mali, qui, lors d’un entretien accordé au journal électronique algérien «Tout Sur l’Algérie» (TSA), a critiqué, sans ambages et en des termes clairs, la position ambigüe de l’Algérie s’agissant de la crise malienne.
Ce haut responsable politique malien réputé pour sa droiture et ses convictions, a ainsi appelé l’Algérie à éviter que les négociations apparaissent aux yeux des maliens comme des manœuvres dilatoires pour empêcher l’action militaire ; et d’ajouter que tous les maliens se demandent si Alger souhaite réellement que l’Etat malien exerce sa souveraineté dans le Nord, tout en tirant la sonnette d’alarme sur la perception qu’a actuellement le peuple malien de son voisin nord envers lequel il formule plusieurs récriminations et son manque de volonté pour dissiper vraiment les malentendus.
Monsieur Tiebilé qui a la réputation de ne pas avoir une langue de bois, est allé plus loin en stigmatisant les accords de paix signés en 1991, 1992 et 2006 avec la rébellion touareg sous l’égide de l’Algérie qui ont un seul dénominateur commun, à savoir l’allègement du dispositif sécuritaire et le cantonnement des troupes dont la mise en application a, selon ses propos, créé le vide au Nord du Mali et des zones grises où l’Etat n’existait plus ; des zones grises rapidement occupées par les terroristes d’AQMI.
La sphère politico-associative malienne qui a toujours affiché son intrensigeance ferme à l’égard des groupes terroristes, entend de la sorte mobiliser l’opinion publique internationale pour signifier aux algériens que le peuple malien a le premier et le dernier mot pour garantir son unité territoriale sans diktat de l’Algérie. Cette sphère stigmatise, par la même occasion, Alger qui joue le rôle de soi-disant pompier et surtout de pyromane au Mali.
Ces mêmes milieux entendent réagir au protectionnisme algérien qui, au mépris de toutes les règles, et même les siennes dans ce cas d’espèce, visent à faciliter l’instauration de la Charia par l’entremise de son groupe satellite, «Ansar-Eddine».
Sur ce registre, les dernières déclarations du Ministre algérien des Affaires Etrangères, Mourad Medelci, assurant que le peuple malien est à 98% musulman et qu’il est de son droit d’appliquer la Charia, ont choqué plus d’un au Mali et ont été jugées scandaleuses et méprisables pour le peuple malien de la part du chef de la diplomatie algérienne qui aurait mieux fait de garder sa langue dans sa poche.
Monsieur Medelci, assurent ces mêmes milieux, semble oublier, si telle est sa conviction, que son pays a bafoué les résultats des urnes en spoliant le FIS algérien de sa victoire incontestable aux élections législatives de 1992.
Un FIS qui n’aurait pas manqué d’appliquer la Charia dans son pays, observe-t-on à Bamako. Soit-dit en passant, remarquez les contradictions et les incohérences de la politique de l’Algérie qui semble dire aux maliens «faites ce que je vous dis et ne faites pas ce que je fais».
En somme, ces réactions légitimes des composantes de la société malienne, mettent en exergue la détermination du peuple malien à opposer une résistance vive contre tout entrisme algérien et à militer contre toute atteinte à l’intégrité territoriale du Mali, qu’elle soit d’origine interne ou externe, en commencant tout d’abord par le soutien inconditionnel à la reconquête militaire et la libération de son territoire occupé par les terroristes.
Farid Mnebhi.