Le maxillaire, les lobes frontaux et pariétaux, la fosse nasale, les orbites… Tout est incroyablement bien conservé, malgré 3,8 millions d’années passées sous terre. Ce fossile est celui d’un Australopithecus Anamensis, l’espèce la plus ancienne de ce genre. On estimait jusqu’alors qu’ils avaient vécu il y a entre 4,2 et 3,9 millions d’années. Cette découverte rajeunit donc cette espèce de 100 000 ans. C’est peu sur cette échelle de temps, mais ce n’est pas anodin. Entre temps est en effet apparue une autre espèce d’australopithèque : afarensis, dont Lucy est la représentante la plus célèbre.
Ce nouveau spécimen implique donc que les deux espèces ont été contemporaines pendant au moins quelques dizaines de milliers d’années, alors que les scientifiques pensaient jusqu’alors que l’une avait succédé à l’autre.
Ce nouveau spécimen implique donc que les deux espèces ont été contemporaines pendant au moins quelques dizaines de milliers d’années, alors que les scientifiques pensaient jusqu’alors que l’une avait succédé à l’autre.
C’est d’autant plus intéressant que le très bon état de conservation du crâne a permis de reconstituer le visage de cet individu en image de synthèses. On s’aperçoit ainsi qu’il partage quelques traits avec afarensis, mais également avec d’autres groupes humains plus anciens et primitifs comme Ardipithecus et Sahelanthropus.
Une datation rendue possible par des minéraux présents dans le sol
Cette datation de 3,8 millions d’années a été rendue possible par l’analyse des minéraux présents dans les couches de roches volcaniques qui se trouvaient dans la zone de fouilles. En combinant les observations faites sur le terrain avec l'étude des vestiges biologiques microscopiques trouvés dans la région, les chercheurs ont également été en mesure de reconstituer le paysage et la végétation de l'époque.
Le crâne fossile a en effet été trouvé parmi les dépôts sableux d'une région où une ancienne rivière a pénétré dans un lac aujourd'hui disparu. Les mouvements tectoniques de la vallée du Rift éthiopien ont ensuite conduit au cours des millénaires à la naissance des plaines qui caractérisent la région de l'Afar. Les scientifiques ont également découvert des grains de pollen fossile et des restes de plantes et d’algues. Ils en ont déduit que le lac était entouré de zones boisées, d’un bassin essentiellement asséché et probablement salé à certaines périodes.
Tous ces éléments mis bout à bout permettent de mieux comprendre les évolutions d’espèces qui se sont succédées chez les australopithèques et à partir de quand les branches se sont séparées pour former le genre Homo, le nôtre. On a ainsi longtemps pensé qu’Afarensis a été l’un des ancêtres de Homo, mais cette hypothèse est aujourd’hui minoritaire : les paléoanthropologues estiment désormais qu’elles se sont séparées auparavant.
Une datation rendue possible par des minéraux présents dans le sol
Cette datation de 3,8 millions d’années a été rendue possible par l’analyse des minéraux présents dans les couches de roches volcaniques qui se trouvaient dans la zone de fouilles. En combinant les observations faites sur le terrain avec l'étude des vestiges biologiques microscopiques trouvés dans la région, les chercheurs ont également été en mesure de reconstituer le paysage et la végétation de l'époque.
Le crâne fossile a en effet été trouvé parmi les dépôts sableux d'une région où une ancienne rivière a pénétré dans un lac aujourd'hui disparu. Les mouvements tectoniques de la vallée du Rift éthiopien ont ensuite conduit au cours des millénaires à la naissance des plaines qui caractérisent la région de l'Afar. Les scientifiques ont également découvert des grains de pollen fossile et des restes de plantes et d’algues. Ils en ont déduit que le lac était entouré de zones boisées, d’un bassin essentiellement asséché et probablement salé à certaines périodes.
Tous ces éléments mis bout à bout permettent de mieux comprendre les évolutions d’espèces qui se sont succédées chez les australopithèques et à partir de quand les branches se sont séparées pour former le genre Homo, le nôtre. On a ainsi longtemps pensé qu’Afarensis a été l’un des ancêtres de Homo, mais cette hypothèse est aujourd’hui minoritaire : les paléoanthropologues estiment désormais qu’elles se sont séparées auparavant.