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Le poisson presque introuvable : Les pêcheurs inquiets

Au quai de pêche de Ouakam, qui jouxte la Mosquée de la Divinité, c’est le calme plat. Rares sont les pirogues qui débarquent. Sur place, Ousseynou Camara dit «Karbala», un pêcheur, confirme les dires de la vendeuse de poissons rencontrée au marché de Ouakam.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Avril 2022 à 11:08 | | 0 commentaire(s)|

Selon lui, le poisson se fait rare actuellement. Une situation qu’ils vivent depuis quelques temps maintenant. «Cette rareté du poisson, c’est bien avant le Ramadan. Actuellement avec le vent, les poissons se font rares. La distance qu’on fait pour chercher les poissons est très longue, car on fait parfois, 4h à 5h de voyage pour 100 à 200 km. Et parfois, on rentre bredouille», explique-t-il.

Selon lui, pour parer à cette éventualité, les pêcheurs sont obligés de faire 2 à 3 jours en mer, ce qu’ils appellent «marée». M. Camara indique que le «seudd» se vend à 4 300 FCfa le kg, le «kassaw» à 3500 FCfa le Kg et le «thiof» moyen à 6 000 FCfa le Kg. «Si vous voulez un gros poisson comme un thiof de 5 kg par exemple, il faut débourser au moins 30 000 francs, et cela n’est pas à la portée de tout le monde», précise le pêcheur. Le «Teulteul» ou la vente par tranches qui est très prisée pour la grillade, même si certaines femmes l’utilisent pour préparer le «Thiébou dieun», connaît également une hausse. On vendait à 1000 francs FCfa le Kg mais maintenant c’est à 1400 et on ne le voit même plus.

Le pêcheur Karbala d’indiquer que «pour pêcher ce genre de poissons, il faut aller en profondeur, là où il n’y pas de lumière». Une situation qui se répercute aussi sur les poissonneries.

A «Sen Poisson», toujours à Ouakam, la vendeuse Néné qui, d’habitude, envoie à ses clients, l’arrivage du jour ou de la semaine via WhatsApp, a fait le même constat. D’ailleurs, ce dimanche coïncidant avec le début du ramadan pour certains, comme ce lundi 4 avril, elle avait fermé sa poissonnerie.

La semaine d’avant, elle avait même annoncée une rupture en envoyant à ses clients: «Passez vite vos commandes, j’ai un stock limité et je vais vers une rupture.» Quand le poisson se fait rare, c’est le «thiébou-dieune» qui en prend un sacré coup.




Bes Bi