En novembre, le prince héritier Mohammed ben Zayed avait été accueilli en grande pompe à Ankara. Cette fois, c’est le président turc qui se rend aux Émirats arabes unis. La Turquie, de plus en plus isolée au niveau international, veut renouer avec les puissances régionales.
Par ailleurs, à dix-huit mois d’une présidentielle où il compte être une nouvelle fois réélu, Recep Tayyip Erdogan sent que l’affaire n’est pas gagnée : une inflation officielle de près de 49% en un an, une hausse du coût de l'énergie qui a déjà provoqué de nombreux rassemblements à travers le pays.
Rapprochement stratégique
Ankara cherche des solutions, entre autres à l’étranger, et lors de sa venue, Mohammed ben Zayed avait annoncé le lancement d’un fonds de 9 milliards d’euros pour soutenir les investissements en Turquie.
Les Émirats, qui souffrent des fluctuations des prix du pétrole, ont eux aussi lancé ces derniers mois des offensives diplomatiques de séduction, normalisant leurs relations avec Israël – avec plusieurs accords commerciaux à la clé –, se réconciliant avec le Qatar, et donc avec la Turquie à qui ils ont longtemps reproché de soutenir l’Islam politique et avec laquelle ils s’opposent sur plusieurs dossiers régionaux. Abu Dhabi compte au moins doubler ses échanges avec Ankara et accéder grâce à elle à de nouveaux marchés, l’Afrique entre autres.
Par ailleurs, à dix-huit mois d’une présidentielle où il compte être une nouvelle fois réélu, Recep Tayyip Erdogan sent que l’affaire n’est pas gagnée : une inflation officielle de près de 49% en un an, une hausse du coût de l'énergie qui a déjà provoqué de nombreux rassemblements à travers le pays.
Rapprochement stratégique
Ankara cherche des solutions, entre autres à l’étranger, et lors de sa venue, Mohammed ben Zayed avait annoncé le lancement d’un fonds de 9 milliards d’euros pour soutenir les investissements en Turquie.
Les Émirats, qui souffrent des fluctuations des prix du pétrole, ont eux aussi lancé ces derniers mois des offensives diplomatiques de séduction, normalisant leurs relations avec Israël – avec plusieurs accords commerciaux à la clé –, se réconciliant avec le Qatar, et donc avec la Turquie à qui ils ont longtemps reproché de soutenir l’Islam politique et avec laquelle ils s’opposent sur plusieurs dossiers régionaux. Abu Dhabi compte au moins doubler ses échanges avec Ankara et accéder grâce à elle à de nouveaux marchés, l’Afrique entre autres.