Haut la main, le peuple fête « son printemps démocratique » et la victoire souriait sur les visages preux des femmes, jeunes et moins jeunes, après d’âpres luttes, parfois au prix de leur sang, de leur vie.
Mais hélas, il a suffit quelques mois de gouvernance prétendument « sobre et vertueuse », de quelques bouts de communiqués issus du conseil des ministres, pour se rendre compte de la médiocrité dans l’accomplissement de la tâche confiée et la lourdeur de la déception quasi-générale. L’absence de socle programmatique est frappante, le népotisme et l’emprunt de la voie du patrimonialisme sont flagrants. Le large pris par le souffrant vaisseau est inquiétant. Véritablement, les fruits ont trahi la promesse des fleurs.
La désignation ténébreuse d’innombrables conseillers en toute méconnaissance des risques élevés de conflits d’intérêts, la gestion assistée et l’invite à l’occupation du « canapé présidentiel », n’ont pu stopper un temps soit peu, l’enfer des pauvres Sénégalais.
Les multiples voyages « planétaires et intercontinentaux », les sommets et rencontres onéreux à la charge du contribuable, n’ont pu soulager les mécaniciens et ferrailleurs de Reubeuss. Incapables de remplir d’eau, la bassine de Déguéne, veuve de Gourane. Ils n’ont pu faciliter l’accès à la terre aux femmes dévouées du Kabrousse, qui attendent désespérément la paix. Ils sont inaptes, devant les piètres récoltes de Diégane FAYE, pauvre paysan de Fimela, dont l’espoir d’une bonne piste de production lui est privé. Incapables de subvenir aux soins primaires de santé, ou de trouver des professeurs de mathématique, même sous payés, à la jeunesse perdue dans les méandres de l’angoisse atroce du néant quotidien.
La colonisation d’une bonne pléiade de politiques, de tout poil, de toute étiquette et le luxueux « requisitionnement » d’une meute de mercenaires de la société civile, payés grassement à se regarder, s’admirer et faufiler dans les perrons de l’administration jusqu’au soir, n’ont encore pu soulager le panier de Rokhaya, la ménagère de Keur Madarou. « Can we eat bien mal acquis? »Non ! Les urgences pressent, alors que les jouissances demeurent. Oui le ‘’yonou yaakhouté’’ est bien en marche, pourvu que le partage du gâteau ne dure.
Nos institutions lourdement intoxiquées, peinent encore à rester sans une véritable thérapie. Notre politique économique est encore tourmentée d’incohérences et le social, malgré les maigres efforts fournis reste erratique. Le tâtonnement est visible et l’improvisation est choquante. Gouvernants, les raisons de la colère s’accumulent encore et encore dans la banlieue, noyée dans le bassin de rétention des questions existentielles. « Hivernage, hôte parfois encombrant sous nos cieux, bienvenue » ! « Mais préserves nous de tes dégâts ». « Histoire récente des saisons ne te répète surtout pas, s’il te plait » ! Leur sommeil est profond, et le réveil risque d’être brutal. Il sera certainement le prix de la déception.
Pathé BA
ampatheba@gmail.com
Mais hélas, il a suffit quelques mois de gouvernance prétendument « sobre et vertueuse », de quelques bouts de communiqués issus du conseil des ministres, pour se rendre compte de la médiocrité dans l’accomplissement de la tâche confiée et la lourdeur de la déception quasi-générale. L’absence de socle programmatique est frappante, le népotisme et l’emprunt de la voie du patrimonialisme sont flagrants. Le large pris par le souffrant vaisseau est inquiétant. Véritablement, les fruits ont trahi la promesse des fleurs.
La désignation ténébreuse d’innombrables conseillers en toute méconnaissance des risques élevés de conflits d’intérêts, la gestion assistée et l’invite à l’occupation du « canapé présidentiel », n’ont pu stopper un temps soit peu, l’enfer des pauvres Sénégalais.
Les multiples voyages « planétaires et intercontinentaux », les sommets et rencontres onéreux à la charge du contribuable, n’ont pu soulager les mécaniciens et ferrailleurs de Reubeuss. Incapables de remplir d’eau, la bassine de Déguéne, veuve de Gourane. Ils n’ont pu faciliter l’accès à la terre aux femmes dévouées du Kabrousse, qui attendent désespérément la paix. Ils sont inaptes, devant les piètres récoltes de Diégane FAYE, pauvre paysan de Fimela, dont l’espoir d’une bonne piste de production lui est privé. Incapables de subvenir aux soins primaires de santé, ou de trouver des professeurs de mathématique, même sous payés, à la jeunesse perdue dans les méandres de l’angoisse atroce du néant quotidien.
La colonisation d’une bonne pléiade de politiques, de tout poil, de toute étiquette et le luxueux « requisitionnement » d’une meute de mercenaires de la société civile, payés grassement à se regarder, s’admirer et faufiler dans les perrons de l’administration jusqu’au soir, n’ont encore pu soulager le panier de Rokhaya, la ménagère de Keur Madarou. « Can we eat bien mal acquis? »Non ! Les urgences pressent, alors que les jouissances demeurent. Oui le ‘’yonou yaakhouté’’ est bien en marche, pourvu que le partage du gâteau ne dure.
Nos institutions lourdement intoxiquées, peinent encore à rester sans une véritable thérapie. Notre politique économique est encore tourmentée d’incohérences et le social, malgré les maigres efforts fournis reste erratique. Le tâtonnement est visible et l’improvisation est choquante. Gouvernants, les raisons de la colère s’accumulent encore et encore dans la banlieue, noyée dans le bassin de rétention des questions existentielles. « Hivernage, hôte parfois encombrant sous nos cieux, bienvenue » ! « Mais préserves nous de tes dégâts ». « Histoire récente des saisons ne te répète surtout pas, s’il te plait » ! Leur sommeil est profond, et le réveil risque d’être brutal. Il sera certainement le prix de la déception.
Pathé BA
ampatheba@gmail.com