Le positionnement programmatique de Macky Sall n’est pas fortuit. Conscient que la plupart des critiques formulées sur le bilan de son adversaire, dont lui-même est comptable, sont relatives aux augmentations incessantes de prix des denrées, au chômage grimpant, à l’agriculture décadente, etc., il cible principalement les jeunes, les femmes et le monde rural. Il affirme en effet que ce sont particulièrement ces « trois groupes qui ressentent les effets des injustices sociales, la principale menace sur la cohésion sociale de notre pays ».
La clé de voûte de son projet, à l’endroit des femmes, est la création d’une Caisse autonome de protection sociale universelle (Capsu) garnie de 120 milliards francs Cfa par an. Malgré l’urgence, il compte mettre en œuvre cette mesure à partir de 2014. Dans ce pactole, 25 milliards francs Cfa seront consacrés à l’instauration d’une Bourse de sécurité familiale qui consistera à donner 100.000 francs à 250.000 « familles défavorisées », sans précision des critères de sélection ou d’éligibilité. Outre la prise en charge gratuite des femmes en état de grossesse, la Capsu permettra, au plan sanitaire, « un accès sans avance de frais à un panier de biens et services médicaux » à définir. La construction de dix hôpitaux supplémentaires figure aussi parmi les mesures sanitaires.
Si les mesures sur les prix sont appliquées, les Sénégalais pourront économiser jusqu'à 33.750 F par mois, selon Moubarack Lô, économiste, rédacteur de ce programme. Pour lui, son leader compte subventionner ces prix. Ainsi, 30 milliards seront mobilisés pour la subvention de 600 000 tonnes de riz pour une économie de 50 F par kilogramme pour le consommateur. Pour le sucre, afin de permettre une économie de 150 F par kilogramme, une subvention de 22,5 milliards sera nécessaire sur une quantité de 150.000 tonnes. Concernant l'huile, 200 F d'économie sont prévus sur 100 000 tonnes pour une subvention estimée à 20 milliards.
Il sera procédé, poursuit l'économiste, à une création d'un Fonds de stabilisation des prix des produits de consommation doté de 72 milliards, à accroitre jusqu'à 100 milliards en 2013. Mais, Moubarack Lô a soutenu que ces mesures ne peuvent perdurer et qu'il faut tendre vers l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2020. Pour sa part, Momar Ndao a demandé un élargissement de cette réduction sur le gaz, le transport et le pain et d'appliquer les mesures sur les prix homologués plutôt que sur les prix spéculatifs.
S’il est élu, Macky Sall promet aussi de constituer le Fonds de garantie d’investissements prioritaires (Fongip) qui financera à hauteur de 50 milliards francs Cfa tous projets portés par les femmes ou groupements féminins. Le budget global du Fongip est estimé à 350 milliards soit 50 milliards sur sept ans. La loi sur la parité, jusque-là élective, sera étendue au secteur privé, s’engage le leader de Benno Bokk Yaakar.
Pour « une jeunesse reconsidérée et responsabilisée », Macky Sall s’engage à créer 500.000 emplois sur sept ans. L’Etat qu’il mettra en place financera, dans le cadre du Fongip, 30.000 projets par an. Pour muter le secteur informel, il soumet 300.000 apprentis à une formation duale (atelier, études) pour la validation des compétences acquises. La professionnalisation des parcours scolaires avec le choix d’un métier à partir du collège, la création de lycées alliant sports et études ainsi que l’institutionnalisation de l’enseignement coranique sont entre autres axes de sa politique de jeunesse.
Afin de formuler un programme adéquat pour sa troisième cible, l’adversaire d’Abdoulaye Wade est parti d’un constat : « Le monde rural représente 57% de la population sénégalaise. Pourtant, l’essentiel des activités de production est concentré en milieu urbain. » La première mesure sera alors de concevoir des outils financiers pour développer « les exploitations agricoles familiales pour permettre la mécanisation, taille critique, création de petite entreprise de transformation. » En plus de réformer le foncier rural, il s’engage à développer l’électrification dans ces zones, installer des forages et de bassins de rétention et construire des routes d’acheminement des produits agricoles.
A l’endroit des personnes âgées et les handicapés dont « les souffrances et difficultés sont tues et inaperçues », il a formulé deux propositions. Aux premiers, il promet une bonification de la retraite d’un coût de 5 milliards francs Cfa avec 20.000 francs Cfa par trimestre. Pour la deuxième couche, il garantit l’insertion dans le système éducatif et dans l’administration.
Macky Sall s’engage également à consacrer 300 milliards francs Cfa à la construction de logements sociaux, associés à la restructuration des quartiers inondables de la banlieue de Dakar pour un montant global de 150 milliards francs Cfa sur sept ans, soit 21,5 milliards francs Cfa par an. En accédant au second tour avec Abdoulaye Wade, Macky Sall a fusionné ce programme à celui notamment des propositions issues des Assises nationales dont Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng se réclamaient. Pour le financement de toutes ces dépenses, Macky Sall cible les secteurs de « fortes rentabilités » à taxer en concertation avec les acteurs. Il s’agit des télécommunications, des industries extractives, du tabac, les transactions financières.
La clé de voûte de son projet, à l’endroit des femmes, est la création d’une Caisse autonome de protection sociale universelle (Capsu) garnie de 120 milliards francs Cfa par an. Malgré l’urgence, il compte mettre en œuvre cette mesure à partir de 2014. Dans ce pactole, 25 milliards francs Cfa seront consacrés à l’instauration d’une Bourse de sécurité familiale qui consistera à donner 100.000 francs à 250.000 « familles défavorisées », sans précision des critères de sélection ou d’éligibilité. Outre la prise en charge gratuite des femmes en état de grossesse, la Capsu permettra, au plan sanitaire, « un accès sans avance de frais à un panier de biens et services médicaux » à définir. La construction de dix hôpitaux supplémentaires figure aussi parmi les mesures sanitaires.
Si les mesures sur les prix sont appliquées, les Sénégalais pourront économiser jusqu'à 33.750 F par mois, selon Moubarack Lô, économiste, rédacteur de ce programme. Pour lui, son leader compte subventionner ces prix. Ainsi, 30 milliards seront mobilisés pour la subvention de 600 000 tonnes de riz pour une économie de 50 F par kilogramme pour le consommateur. Pour le sucre, afin de permettre une économie de 150 F par kilogramme, une subvention de 22,5 milliards sera nécessaire sur une quantité de 150.000 tonnes. Concernant l'huile, 200 F d'économie sont prévus sur 100 000 tonnes pour une subvention estimée à 20 milliards.
Il sera procédé, poursuit l'économiste, à une création d'un Fonds de stabilisation des prix des produits de consommation doté de 72 milliards, à accroitre jusqu'à 100 milliards en 2013. Mais, Moubarack Lô a soutenu que ces mesures ne peuvent perdurer et qu'il faut tendre vers l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2020. Pour sa part, Momar Ndao a demandé un élargissement de cette réduction sur le gaz, le transport et le pain et d'appliquer les mesures sur les prix homologués plutôt que sur les prix spéculatifs.
S’il est élu, Macky Sall promet aussi de constituer le Fonds de garantie d’investissements prioritaires (Fongip) qui financera à hauteur de 50 milliards francs Cfa tous projets portés par les femmes ou groupements féminins. Le budget global du Fongip est estimé à 350 milliards soit 50 milliards sur sept ans. La loi sur la parité, jusque-là élective, sera étendue au secteur privé, s’engage le leader de Benno Bokk Yaakar.
Pour « une jeunesse reconsidérée et responsabilisée », Macky Sall s’engage à créer 500.000 emplois sur sept ans. L’Etat qu’il mettra en place financera, dans le cadre du Fongip, 30.000 projets par an. Pour muter le secteur informel, il soumet 300.000 apprentis à une formation duale (atelier, études) pour la validation des compétences acquises. La professionnalisation des parcours scolaires avec le choix d’un métier à partir du collège, la création de lycées alliant sports et études ainsi que l’institutionnalisation de l’enseignement coranique sont entre autres axes de sa politique de jeunesse.
Afin de formuler un programme adéquat pour sa troisième cible, l’adversaire d’Abdoulaye Wade est parti d’un constat : « Le monde rural représente 57% de la population sénégalaise. Pourtant, l’essentiel des activités de production est concentré en milieu urbain. » La première mesure sera alors de concevoir des outils financiers pour développer « les exploitations agricoles familiales pour permettre la mécanisation, taille critique, création de petite entreprise de transformation. » En plus de réformer le foncier rural, il s’engage à développer l’électrification dans ces zones, installer des forages et de bassins de rétention et construire des routes d’acheminement des produits agricoles.
A l’endroit des personnes âgées et les handicapés dont « les souffrances et difficultés sont tues et inaperçues », il a formulé deux propositions. Aux premiers, il promet une bonification de la retraite d’un coût de 5 milliards francs Cfa avec 20.000 francs Cfa par trimestre. Pour la deuxième couche, il garantit l’insertion dans le système éducatif et dans l’administration.
Macky Sall s’engage également à consacrer 300 milliards francs Cfa à la construction de logements sociaux, associés à la restructuration des quartiers inondables de la banlieue de Dakar pour un montant global de 150 milliards francs Cfa sur sept ans, soit 21,5 milliards francs Cfa par an. En accédant au second tour avec Abdoulaye Wade, Macky Sall a fusionné ce programme à celui notamment des propositions issues des Assises nationales dont Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng se réclamaient. Pour le financement de toutes ces dépenses, Macky Sall cible les secteurs de « fortes rentabilités » à taxer en concertation avec les acteurs. Il s’agit des télécommunications, des industries extractives, du tabac, les transactions financières.