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Le représentant d’Amnesty au Sénégal répond à Madické Niang : « En matière de droits de l’homme, il n’y a pas d’ingérence »

Le président exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, a sur les antennes de Sud Fm tenu à préciser en direction du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères qu’en « matière de droits humains, il n’y a pas d’ingérence ».


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Février 2012 à 04:18 | | 0 commentaire(s)|

Le représentant d’Amnesty au Sénégal répond à Madické Niang : « En matière de droits de l’homme, il n’y a pas d’ingérence »
La réaction de Seydi Gassama fait suite à la sortie du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Madické Niang, qui dénonçait « l’ingérence » de certains pays occidentaux dans les affrontements survenus dans notre pays contre la validation de la candidature de Me Abdoulaye Wade.

M. Gassama fait observer au chef de la diplomatie sénégalaise que les discours incendiaires sont enregistrés de même que les répressions policières filmées, en guise de preuves pour un dossier destiné à la justice nationale ou internationale sur les violations des droits humains au Sénégal. Le président exécutif de la section d’Amnesty dans notre pays lance en direction des forces de l’ordre : « Wade ne sera pas là dans dix ans pour protéger qui que se soit ».

Seydi Gassama répond aussi à Me Ousmane Ngom, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. Il estime que le comportement des forces de l’ordre sur le terrain jure d’avec leur formation qualifiée de bonne. « Si la violence continue comme ces derniers jours, les enregistrements et les vidéos seront remis au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, pour lui expliquer que ces gens que vous appelez dans le cadre du maintien de la paix ne sont pas respectueux des droits humains », avertit-il.

Après avoir regretté l’invalidation de la candidature de Youssous Ndour, qui constitue à ses yeux "une poison pour Wade », et dénoncé les propos de Souleymane Ndéné Ndiaye, qualifiés « d’indignes » pour un Premier ministre, courroucé par les « railleries » de Wade à la suite des décès lors des manifestations contre sa candidature, M. Gassama prône la mise en place d’une Cour constitutionnelle à la place d’un Conseil constitutionnel, une façon de permettre à d’autres citoyens de la saisir directement.

Aussi M. Gasssama juge-t-il « inacceptable » le fait que le président de la République dirige le Conseil supérieur de la magistrature. Il plaide pour son renforcement. « Nous voulons plus d’indépendance du Parquet, afin de mettre fin à la gabegie, à la corruption, à l’impunité dans notre pays depuis l’avènement du régime libéral », dit-il.

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