«Le message que je veux faire passer c’est que rien n’est impossible. Les femmes peuvent réaliser des choses !» Reem al Aboud en est l’exemple parfait. A 21 ans, elle est devenue la première et plus jeune pilote automobile d’Arabie saoudite. Un rêve qu’elle avait en elle depuis toujours. Mais comment le réaliser lorsque l’on grandit dans un pays où les femmes n’ont pas le droit conduire? «J’ai toujours su que nous aurions un jour l’autorisation de prendre le volant, alors je n’ai jamais abandonné, j’ai passé des heures, des jours, des semaines à m’entraîner au karting», raconte-t-elle à Paris Match.
En septembre 2017, le prince Mohamed Ben Salmane a finalement levé cette interdiction. Un an plus tard, sa mesure entrait en vigueur, laissant enfin des milliers de citoyennes se déplacer seules. «Toutes les Saoudiennes étaient heureuses d’avoir enfin la possibilité de conduire chez elles. En ce qui me concerne, cela signifiait que j’allais finalement avoir la chance de poursuivre mon rêve et ma passion», se souvient-elle. «J’ai toujours su que je voulais devenir pilote professionnelle, il me fallait juste attendre jusqu’à ce qu’une opportunité me permette de le faire dans mon royaume».
Cette passion, Reem ne l’a pas découverte par hasard. Son père, pilote de Formule E, a très tôt initié sa fille aux sports mécaniques. «Parfois, je dis que c’est dans les gènes, plaisante-t-elle. Depuis mon plus jeune âge je me suis intéressée à ce sport, j’adorais aller voir des courses et j’essayais toujours d’en apprendre plus grâce à l’expérience de mon père.»
Naturellement, elle a pu compter sur le soutien de sa famille «depuis le premier jour». «Ce sont même eux qui m’ont poussée à poursuivre ma passion», glisse-t-elle, reconnaissante. «Ils m’ont motivée de tellement de façons différentes, pas seulement pour devenir une pilote à succès, mais aussi un être humain à succès».
En septembre 2017, le prince Mohamed Ben Salmane a finalement levé cette interdiction. Un an plus tard, sa mesure entrait en vigueur, laissant enfin des milliers de citoyennes se déplacer seules. «Toutes les Saoudiennes étaient heureuses d’avoir enfin la possibilité de conduire chez elles. En ce qui me concerne, cela signifiait que j’allais finalement avoir la chance de poursuivre mon rêve et ma passion», se souvient-elle. «J’ai toujours su que je voulais devenir pilote professionnelle, il me fallait juste attendre jusqu’à ce qu’une opportunité me permette de le faire dans mon royaume».
Cette passion, Reem ne l’a pas découverte par hasard. Son père, pilote de Formule E, a très tôt initié sa fille aux sports mécaniques. «Parfois, je dis que c’est dans les gènes, plaisante-t-elle. Depuis mon plus jeune âge je me suis intéressée à ce sport, j’adorais aller voir des courses et j’essayais toujours d’en apprendre plus grâce à l’expérience de mon père.»
Naturellement, elle a pu compter sur le soutien de sa famille «depuis le premier jour». «Ce sont même eux qui m’ont poussée à poursuivre ma passion», glisse-t-elle, reconnaissante. «Ils m’ont motivée de tellement de façons différentes, pas seulement pour devenir une pilote à succès, mais aussi un être humain à succès».
Avant de se lancer officiellement dans le sport automobile, Reem al Aboud a fait ses classes sur les terrains de karting. A 11 ans, elle assiste au Grand Prix de Formule 1 d’Abu Dhabi. Un déclic. Autour d’elle, on l’encourage à prendre le volant, «la première étape vers une carrière de pilote». «Avec l’interdiction des femmes de conduire, je n’ai pas eu d’autre choix que de forger mon expérience grâce au karting, avant de pouvoir piloter des voitures de sport, sur des pistes de course. J’ai fait ça jusqu’au jour où j’ai finalement eu la chance de participer à la première course de karting organisée pour les femmes, dans ma ville natale.»
"Soit tu appuies fort sur les pédales, soit tu rentres chez toi !"
Peu à peu, à force de travail, Reem al Aboud se fait un nom en Arabie saoudite. Au point d’être repérée par Mahmoud Abed, pilote saoudien qui voit en elle tout son potentiel. «J’étais sur un circuit de karting local et Mahmoud a vu tout de suite que j’avais la passion mais qu’il me manquait les bases, l’expérience et la technique». L’homme croit en sa nouvelle protégée et est certain qu’elle pourra rapidement s’améliorer. «C’est là qu’il a commencé à m’entraîner pour le championnat féminin saoudien de karting». Classée quatrième, elle est ensuite sélectionnée pour sa première compétition internationale au Bahreïn. Derrière le volant, Reem al Aboud se transcende. «C’est un sentiment indescriptible… L'envie d'atteindre la ligne d'arrivée en premier et de mettre tous vos efforts et vos connaissances pour réaliser cet objectif. Soit tu appuies fort sur les pédales, soit tu rentres chez toi !» Et pas question de se laisser impressionner par la peur et les risques de ce métier. «Ce sport peut être effrayant pour ceux qui ne sont pas à la recherche d’adrénaline mais pour les passionnés, je crois que nous aimons la course et la seule chose qui nous fasse peur, c’est de terminer deuxième et pas premier».
"Soit tu appuies fort sur les pédales, soit tu rentres chez toi !"
Peu à peu, à force de travail, Reem al Aboud se fait un nom en Arabie saoudite. Au point d’être repérée par Mahmoud Abed, pilote saoudien qui voit en elle tout son potentiel. «J’étais sur un circuit de karting local et Mahmoud a vu tout de suite que j’avais la passion mais qu’il me manquait les bases, l’expérience et la technique». L’homme croit en sa nouvelle protégée et est certain qu’elle pourra rapidement s’améliorer. «C’est là qu’il a commencé à m’entraîner pour le championnat féminin saoudien de karting». Classée quatrième, elle est ensuite sélectionnée pour sa première compétition internationale au Bahreïn. Derrière le volant, Reem al Aboud se transcende. «C’est un sentiment indescriptible… L'envie d'atteindre la ligne d'arrivée en premier et de mettre tous vos efforts et vos connaissances pour réaliser cet objectif. Soit tu appuies fort sur les pédales, soit tu rentres chez toi !» Et pas question de se laisser impressionner par la peur et les risques de ce métier. «Ce sport peut être effrayant pour ceux qui ne sont pas à la recherche d’adrénaline mais pour les passionnés, je crois que nous aimons la course et la seule chose qui nous fasse peur, c’est de terminer deuxième et pas premier».
Repérée par Nissan en Arabie saoudite, elle commence alors à s’entraîner sur leurs véhicules électriques puis s’envole pour Le Mans, en France, afin de tester un simulateur de course. «Une expérience incroyable, se rappelle-t-elle. J’ai eu l'impression d’être dans une vraie voiture, toutes les sensations étaient si proches de la réalité». Pendant quatre heures, Reem a parcouru le circuit Ad Diriyah International, depuis son simulateur. «Je devais me familiariser avec la piste avant de m’y rendre officiellement !» En 2018, Reem al Aboud est devenue la première femme à prendre officiellement part aux essais du Prix de Formule E d’Ad Diriyah, à Riyad. L’an prochain, elle pourrait participer au Dakar, chez elle en Arabie Saoudite, où est organisé le rallye depuis cette année. «Ca serait un vrai plaisir !»
"J'espère inspirer les femmes"
Evidemment, Reem ne peut pas échapper aux critiques. Mais elle préfère se concentrer sur «la course, plutôt que sur les commentaires négatifs». «Et même si au début certains hommes me jetaient des regards en disant qu’il est impossible de les battre, la plupart m’a soutenue et aidée». Quant à ceux qui pensent qu’elle sert de vitrine pour l’image de l’Arabie saoudite, pays souvent mis en cause sur la question des droits de l’Homme et qui a récemment investi dans de nombreux évènements sportifs, Reem al Aboud rappelle qu’il y a encore deux ans, «les femmes n’étaient pas autorisées à conduire et qu’aujourd’hui (elle) peut piloter une Formule E Gen2». C’est aussi pour servir de modèle aux autres que la jeune fille n’a jamais abandonné son rêve : «Le fait d’avoir la possibilité de m’épanouir dans ce milieu permet aux autres femmes d’en être témoin et de leur donner envie de poursuivre leurs rêves. J’espère les inspirer et les encourager à se lancer dans plein de domaines».
Source : Autre presse
"J'espère inspirer les femmes"
Evidemment, Reem ne peut pas échapper aux critiques. Mais elle préfère se concentrer sur «la course, plutôt que sur les commentaires négatifs». «Et même si au début certains hommes me jetaient des regards en disant qu’il est impossible de les battre, la plupart m’a soutenue et aidée». Quant à ceux qui pensent qu’elle sert de vitrine pour l’image de l’Arabie saoudite, pays souvent mis en cause sur la question des droits de l’Homme et qui a récemment investi dans de nombreux évènements sportifs, Reem al Aboud rappelle qu’il y a encore deux ans, «les femmes n’étaient pas autorisées à conduire et qu’aujourd’hui (elle) peut piloter une Formule E Gen2». C’est aussi pour servir de modèle aux autres que la jeune fille n’a jamais abandonné son rêve : «Le fait d’avoir la possibilité de m’épanouir dans ce milieu permet aux autres femmes d’en être témoin et de leur donner envie de poursuivre leurs rêves. J’espère les inspirer et les encourager à se lancer dans plein de domaines».
Source : Autre presse