Ils ne sont pas d'accord sur tout, loin de là, mais ils ont deux jours pour trouver un terrain d'entente. Les chefs d'État et de gouvernement se réunissent ce jeudi et jusqu'à vendredi après-midi à Bruxelles pour tenter de trouver une issue à la crise.
Le président français François Hollande est arrivé parmi les premiers devant le bâtiment du Conseil européen, le Justus Lipsus. «Je viens pour qu'il y ait des solutions très rapides pour soutenir les pays qui sont les plus en difficulté sur les marchés, alors même qu'ils ont fait des efforts considérables pour redresser leurs comptes publics», a-t-il déclaré avant de s'engouffrer dans la salle de réunion.
Les chefs des gouvernements italien et espagnol, Mario Monti et Mariano Rajoy, confrontés à un coût croissant de leurs emprunts publics sur les marchés, ont lancé ces dernières semaines des appels au secours répétés à leurs partenaires. Mercredi encore, Mariano Rajoy s'est dit déterminé à se battre pour que l'Union européenne accorde aux banques espagnoles une aide directe. Le système retenu pour l'instant pour recapitaliser les établissements en difficulté passe par les caisses de l'État espagnol et creuserait ainsi le déficit public.
L'autre souci réside dans le statut préférentiel du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui pourrait servir à refinancer les banques espagnoles. En cas de banqueroute, il serait remboursé avant tous les autres créanciers, notamment privés. Les marchés n'apprécient pas cette idée, ce qui contribue à faire grimper les taux d'intérêt. Mariano Rajoy veut retirer au MES cette priorité, Berlin rechigne.
Le rendement des obligations souveraines espagnoles à dix ans frôle ces dernières semaines le seuil des 7% au-delà duquel la Grèce, l'Irlande et le Portugal ont dû solliciter un plan d'aide international.
Achat direct de dette
De son côté, Mario Monti souhaite que le MES et son prédécesseur, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), achètent sur le marché secondaire de la dette souveraine des pays de la zone euro les plus en difficulté. Un moyen de réduire le coût auquel Espagne comme Italie sont aujourd'hui contraintes de se refinancer. Là encore, l'Allemagne est opposée à cette idée.
Pacte de stabilité
Sauf coup de théâtre, le Conseil européen devrait adopter un pacte de croissance, poussé par François Hollande, qui prévoit notamment le déblocage de 130 milliards d'euros par l'UE pour des mesures de relance.
Concernant une nouvelle étape dans l'intégration politique et économique européenne, réclamée par la chancelière allemande en contrepartie de nouvelles mesures de solidarité au sein de la zone euro, François Hollande a réitéré sa position en faveur d'un processus par étapes. «Nous devons approfondir l'union économique, monétaire, bancaire, sociale, fiscale et mettre des instruments qui peuvent permettre aux Européens d'être plus forts ensemble et plus solidaires les uns par rapport aux autres», a-t-il ajouté.
À son départ de Paris, François Hollande avait déclaré que si la France et l'Allemagne avaient progressé sur les moyens de mettre fin à la crise de l'euro, il restait des «discussions» sur la stabilité financière. Une source gouvernementale allemande, citée jeudi matin par Reuters, s'est pour sa part employée à tempérer les attentes entourant ce vingtième sommet européen depuis deux ans. «La question des progrès en vue d'une union budgétaire ne peut se résoudre en un jour», a-t-elle affirmé.
Par lefigaro.fr
Le président français François Hollande est arrivé parmi les premiers devant le bâtiment du Conseil européen, le Justus Lipsus. «Je viens pour qu'il y ait des solutions très rapides pour soutenir les pays qui sont les plus en difficulté sur les marchés, alors même qu'ils ont fait des efforts considérables pour redresser leurs comptes publics», a-t-il déclaré avant de s'engouffrer dans la salle de réunion.
Les chefs des gouvernements italien et espagnol, Mario Monti et Mariano Rajoy, confrontés à un coût croissant de leurs emprunts publics sur les marchés, ont lancé ces dernières semaines des appels au secours répétés à leurs partenaires. Mercredi encore, Mariano Rajoy s'est dit déterminé à se battre pour que l'Union européenne accorde aux banques espagnoles une aide directe. Le système retenu pour l'instant pour recapitaliser les établissements en difficulté passe par les caisses de l'État espagnol et creuserait ainsi le déficit public.
L'autre souci réside dans le statut préférentiel du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui pourrait servir à refinancer les banques espagnoles. En cas de banqueroute, il serait remboursé avant tous les autres créanciers, notamment privés. Les marchés n'apprécient pas cette idée, ce qui contribue à faire grimper les taux d'intérêt. Mariano Rajoy veut retirer au MES cette priorité, Berlin rechigne.
Le rendement des obligations souveraines espagnoles à dix ans frôle ces dernières semaines le seuil des 7% au-delà duquel la Grèce, l'Irlande et le Portugal ont dû solliciter un plan d'aide international.
Achat direct de dette
De son côté, Mario Monti souhaite que le MES et son prédécesseur, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), achètent sur le marché secondaire de la dette souveraine des pays de la zone euro les plus en difficulté. Un moyen de réduire le coût auquel Espagne comme Italie sont aujourd'hui contraintes de se refinancer. Là encore, l'Allemagne est opposée à cette idée.
Pacte de stabilité
Sauf coup de théâtre, le Conseil européen devrait adopter un pacte de croissance, poussé par François Hollande, qui prévoit notamment le déblocage de 130 milliards d'euros par l'UE pour des mesures de relance.
Concernant une nouvelle étape dans l'intégration politique et économique européenne, réclamée par la chancelière allemande en contrepartie de nouvelles mesures de solidarité au sein de la zone euro, François Hollande a réitéré sa position en faveur d'un processus par étapes. «Nous devons approfondir l'union économique, monétaire, bancaire, sociale, fiscale et mettre des instruments qui peuvent permettre aux Européens d'être plus forts ensemble et plus solidaires les uns par rapport aux autres», a-t-il ajouté.
À son départ de Paris, François Hollande avait déclaré que si la France et l'Allemagne avaient progressé sur les moyens de mettre fin à la crise de l'euro, il restait des «discussions» sur la stabilité financière. Une source gouvernementale allemande, citée jeudi matin par Reuters, s'est pour sa part employée à tempérer les attentes entourant ce vingtième sommet européen depuis deux ans. «La question des progrès en vue d'une union budgétaire ne peut se résoudre en un jour», a-t-elle affirmé.
Par lefigaro.fr