Les électeurs invités le 1er juillet à se rendre aux urnes diront si la fureur du débat né des audits est oui ou non justifiée. La coalition de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar est assise sur des braises. Elle veut savoir si le peuple approuve les premiers actes du régime en place. Et ça, c’est la qualité de la majorité qui se dégagera le soir du 1er juillet qui en est le meilleur baromètre. Plusieurs actes sont posés depuis le 3 avril 2012. Il en est ainsi de la taille du gouvernement porté à 25 membres, la réduction officielle des prix du sucre cristallisé, de l’huile et du riz. Les conseils des ministres décentralisés et la sobriété adoptée par les nouveaux maîtres de Roume font partie des actes posés par le président Macky Sall. On saura également si la ligne de défense contre les attaques de Wade bâtie sur le silence est la bonne. Mais, qu’on l’avoue ou pas, les convocations des anciens dignitaires du parti démocratique sénégalais seront décisives sur le choix des électeurs ce 1er juillet. La commande du peuple sera sans équivoque. Ou elle encourage la dynamique de « mains propres » engagée ou elle la sanctionne. Le camp libéral cherche comme on le comprend bien à escamoter la volonté des nouvelles autorités.
A sa sortie de la Division des investigations criminelles (Dic) pour sa deuxième audition, le 7 juin dernier, l’ancien directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), Amadou Kane Diallo, a voulu noyer le poisson dans l’eau estimant que les urgences pour la satisfaction de la demande sociale sont ailleurs. Il sortait d’un interrogatoire de 5 heures devant les enquêteurs de la Dic. L’ancien directeur général du Cosec est épinglé par une mission des Inspecteurs généraux d’Etat (Ige) en 2008. Interrogé par la Rfm (radio privée) à sa sortie de la Dic, Diallo a indiqué qu’il en a assez de ses va-et-vient. Ses propos faisaient écho à ceux de Me Ousmane Ngom, devenu par la force de son « engagement » tête de liste médiatique des libéraux. « Ils m’ont convoqué au tribunal sans même confectionner un dossier. Je suis candidat-député, je ne répondrai plus à une convocation d’ici les élections », a-t-il déclaré. Lui qui a bassiné les Sénégalais de « force doit rester à la loi » durant les épiques manifestations de la Place de l’Indépendance à la veille du 1er tour de la dernière Présidentielle. Wade plus agacé que tous s’est fait plus violent. Il a menacé de bloquer le pays et a convoqué la légitimité pour lui et ses ouailles d’opposer la résistance au pouvoir en place. « Je serai heureux qu’on m’audite, surtout qu’il faut avoir du courage pour auditer un chef (rire). Et on parle de rapport d’audit dont le rapport préliminaire n’est pas encore disponible ni rédigé. Il faut qu’on arrête ces procédures ou ces tintamarres. Dans notre pays on grossit tout sans poser des actes », martèle le Pape du Sopi. Sur la bande Fm, le débat fait recette. Globalement, les intervenants souhaitent que la lumière jaillisse sur la gestion libérale. Au soir du 1er juillet, point de doute : le peuple donnera la bonne indication.
En quoi, sûrement, Me Ousmane Ngom a lâché à Saint-Louis que les Législatives étaient le 3è tour de la dernière Présidentielle. Le rêve qu’il en nourrit est de voir sa liste affaiblir la coalition Benno Bokk Yakaar. Un cas de figure naturellement difficile à envisager. Le Pds s’est lamentablement disloqué. Des ténors comme le président du Sénat pape Diop, le président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck, le président du Conseil économique et social Ousmane Masseck Ndiaye, entre autres ont quitté Wade pour créer Bok Guis Guis. Tous vaincus à leur base lors de la dernière Présidentielle, les frondeurs du Pds devront faire preuve d’imaginer pour convaincre les électeurs à voter pour eux. Placés au cœur de l’Etat pendant presque 12 ans pour tous, ils ont osé défier leur « Maître » moins d’un mois après la déroute du 25 mars. L’argument consistant à dire que Wade doit céder la place manque d’épaisseur. Parce qu’il n’y a pas de parti qui ose prendre le risque de renouveler ses instances à quelques jours des Législatives. C’est sûr que si Wade avait gagné, personne n’aurait contesté sa gestion des investitures. La raison de la fronde est sans doute ailleurs. Beaucoup la trouve dans la volonté de Macky Sall de faire la lumière sur la gestion des libéraux.
Wade lui-même a affirmé que Pape Diop cherche à se mettre à l’abri des ennuis judiciaires en cherchant à hériter de la direction du parti. Au-delà de leur face à face avec la Coalition Benno Bokk Yakaar, le camp de Wade et celui de Pape Diop s’efforceront de se neutraliser mutuellement. Chaque parti veut prouver à l’autre le bien-fondé de son option. En dépit de leur fragilité politique, Bok Guis Guis et le Pds sont les adversaires les plus redoutés de la mouvance présidentielle. Sorti d’une Présidentielle à l’allure de plébiscite avec 65, 80 %, Macky Sall est quasiment assuré d’avoir une majorité confortable pour gouverner. S’il parvient à priver Wade et la faction de Pape Diop de groupe parlementaire, un pas important vers la désintégration totale du Pds est alors franchi. Et une accélération des audits ouverte. Seulement, aussi nette que paraisse la prochaine victoire des alliés de Macky Sall, une chose inquiète : les frustrations nées des investitures. L’Alliance des forces de progrès en a « perdu » Hélène Tine partie à Bess Du Niakk de Serigne Mansour Sy Djamil. A Dagana, Kolda et Vélingara, la qualité des investitures ne permet pas de dormir les poings fermés. Le Parti socialiste (Ps) fait face aux coups du jeune patron de Convergence socialiste. Lui qui demande la destitution d’Ousmane Tanor Dieng. Mais que valent les appréhensions de Benno Bokk Yakaar face aux 21 autres coalitions ? Sans doute rien. Car, il faut quelque 25 000 voix pour avoir un député. En 2007, en dehors du Pds qui a obtenu 131 sièges, aucune autre liste n’a eu plus de trois sièges. Le boycott de Bennoo siggil Senegaal est passé par là, diront les plus optimistes. Wade qui se plaisait à la confrontation avec son opposition a vu le taux de participation dégringolait jusqu’à 34, 75 %.
SOURCE:lagazette.sn
Hamidou SAGNA
A sa sortie de la Division des investigations criminelles (Dic) pour sa deuxième audition, le 7 juin dernier, l’ancien directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), Amadou Kane Diallo, a voulu noyer le poisson dans l’eau estimant que les urgences pour la satisfaction de la demande sociale sont ailleurs. Il sortait d’un interrogatoire de 5 heures devant les enquêteurs de la Dic. L’ancien directeur général du Cosec est épinglé par une mission des Inspecteurs généraux d’Etat (Ige) en 2008. Interrogé par la Rfm (radio privée) à sa sortie de la Dic, Diallo a indiqué qu’il en a assez de ses va-et-vient. Ses propos faisaient écho à ceux de Me Ousmane Ngom, devenu par la force de son « engagement » tête de liste médiatique des libéraux. « Ils m’ont convoqué au tribunal sans même confectionner un dossier. Je suis candidat-député, je ne répondrai plus à une convocation d’ici les élections », a-t-il déclaré. Lui qui a bassiné les Sénégalais de « force doit rester à la loi » durant les épiques manifestations de la Place de l’Indépendance à la veille du 1er tour de la dernière Présidentielle. Wade plus agacé que tous s’est fait plus violent. Il a menacé de bloquer le pays et a convoqué la légitimité pour lui et ses ouailles d’opposer la résistance au pouvoir en place. « Je serai heureux qu’on m’audite, surtout qu’il faut avoir du courage pour auditer un chef (rire). Et on parle de rapport d’audit dont le rapport préliminaire n’est pas encore disponible ni rédigé. Il faut qu’on arrête ces procédures ou ces tintamarres. Dans notre pays on grossit tout sans poser des actes », martèle le Pape du Sopi. Sur la bande Fm, le débat fait recette. Globalement, les intervenants souhaitent que la lumière jaillisse sur la gestion libérale. Au soir du 1er juillet, point de doute : le peuple donnera la bonne indication.
En quoi, sûrement, Me Ousmane Ngom a lâché à Saint-Louis que les Législatives étaient le 3è tour de la dernière Présidentielle. Le rêve qu’il en nourrit est de voir sa liste affaiblir la coalition Benno Bokk Yakaar. Un cas de figure naturellement difficile à envisager. Le Pds s’est lamentablement disloqué. Des ténors comme le président du Sénat pape Diop, le président de l’Assemblée nationale Mamadou Seck, le président du Conseil économique et social Ousmane Masseck Ndiaye, entre autres ont quitté Wade pour créer Bok Guis Guis. Tous vaincus à leur base lors de la dernière Présidentielle, les frondeurs du Pds devront faire preuve d’imaginer pour convaincre les électeurs à voter pour eux. Placés au cœur de l’Etat pendant presque 12 ans pour tous, ils ont osé défier leur « Maître » moins d’un mois après la déroute du 25 mars. L’argument consistant à dire que Wade doit céder la place manque d’épaisseur. Parce qu’il n’y a pas de parti qui ose prendre le risque de renouveler ses instances à quelques jours des Législatives. C’est sûr que si Wade avait gagné, personne n’aurait contesté sa gestion des investitures. La raison de la fronde est sans doute ailleurs. Beaucoup la trouve dans la volonté de Macky Sall de faire la lumière sur la gestion des libéraux.
Wade lui-même a affirmé que Pape Diop cherche à se mettre à l’abri des ennuis judiciaires en cherchant à hériter de la direction du parti. Au-delà de leur face à face avec la Coalition Benno Bokk Yakaar, le camp de Wade et celui de Pape Diop s’efforceront de se neutraliser mutuellement. Chaque parti veut prouver à l’autre le bien-fondé de son option. En dépit de leur fragilité politique, Bok Guis Guis et le Pds sont les adversaires les plus redoutés de la mouvance présidentielle. Sorti d’une Présidentielle à l’allure de plébiscite avec 65, 80 %, Macky Sall est quasiment assuré d’avoir une majorité confortable pour gouverner. S’il parvient à priver Wade et la faction de Pape Diop de groupe parlementaire, un pas important vers la désintégration totale du Pds est alors franchi. Et une accélération des audits ouverte. Seulement, aussi nette que paraisse la prochaine victoire des alliés de Macky Sall, une chose inquiète : les frustrations nées des investitures. L’Alliance des forces de progrès en a « perdu » Hélène Tine partie à Bess Du Niakk de Serigne Mansour Sy Djamil. A Dagana, Kolda et Vélingara, la qualité des investitures ne permet pas de dormir les poings fermés. Le Parti socialiste (Ps) fait face aux coups du jeune patron de Convergence socialiste. Lui qui demande la destitution d’Ousmane Tanor Dieng. Mais que valent les appréhensions de Benno Bokk Yakaar face aux 21 autres coalitions ? Sans doute rien. Car, il faut quelque 25 000 voix pour avoir un député. En 2007, en dehors du Pds qui a obtenu 131 sièges, aucune autre liste n’a eu plus de trois sièges. Le boycott de Bennoo siggil Senegaal est passé par là, diront les plus optimistes. Wade qui se plaisait à la confrontation avec son opposition a vu le taux de participation dégringolait jusqu’à 34, 75 %.
SOURCE:lagazette.sn
Hamidou SAGNA