François Bayrou tirera-t-il profit de son choix de voter «personnellement» en faveur de François Hollande? Le Parti socialiste semble en tout cas décidé à le remercier. Trois ténors du PS ont affirmé depuis lundi qu'ils étaient en faveur d'un coup de pouce du PS au président du MoDem pour les législatives de juin. Après l'appel en ce sens de la députée socialiste Marisol Touraine, puis de l'ancien premier ministre Laurent Fabius, c'est l'ex-directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, qui s'est déclaré «favorable» à ce que le PS ne présente pas de candidat dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
«Je pense que cela peut tout à fait se concevoir», a déclaré le député du Doubs mardi matin sur RTL. «Son vote a été important… C'était un choix pas facile, courageux. À titre personnel, je suis favorable à ce que quelque chose soit fait», a-t-il ajouté. La veille, Marisol Touraine avait indiqué qu'un bureau national du PS aurait lieu mercredi, jugeant «normal» que «cette situation (y) soit évoquée». À trois jours du second tour, François Bayrou avait indiqué qu'il voterait «personnellement» pour François Hollande, sans toutefois donner de consigne de vote aux 9% d'électeurs qui l'avaient choisi au premier tour. Un choix qu'il avait expliqué par «la course-poursuite derrière l'extrême droite» de Nicolas Sarkozy et, par conséquent, sa rupture avec les valeurs du centre, du gaullisme et de la droite républicaine et sociale.
Rupture consommée avec le centre droit et l'UMP
À l'UMP en revanche, on cherche à faire payer Bayrou pour sa «trahison». Jean-François Copé, le patron du parti de la majorité, a annoncé lundi que l'UMP allait investir un candidat face au président du MoDem, «celui-ci ayant pris la décision d'appeler à voter François Hollande». «Le voici donc dans le camp de la majorité présidentielle», a-t-il ajouté à l'issue d'un bureau politique extraordinaire de l'UMP. Avant d'annoncer que la commission nationale d'investiture de l'UMP se réunirait «mercredi après-midi» pour trancher les derniers cas d'investitures non réglées ou litigieuses, soit «une vingtaine à peu près». En janvier, cette commission avait décidé, par «élégance», de ne pas investir de candidat face à au président du MoDem, tout comme elle n'avait présenté personne contre le président du Nouveau Centre, Hervé Morin.
Des ténors du centre droit, dont Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo, ont également entériné lundi leur rupture avec François Bayrou, lors d'un déjeuner de réflexion sur l'avenir de leur famille politique, organisé au ministère de la Fonction publique, a indiqué le député Pierre Méhaignerie. François Bayrou «a pris cette décision dans un moment capital. On n'abandonne pas ses amis politiques d'aujourd'hui ou d'hier et on ne prend pas cette décision seul», a justifié le leader centriste. «Nous sommes plusieurs à l'avoir contacté entre les deux tours, il ne nous a pas demandé notre choix et comment nous ferions demain pour restructurer le centre», a-t-il regretté en dénonçant la gouvernance solitaire du patron du MoDem. «Mais, a-t-il ajouté, la vie politique, ce n'est pas simplement une solitude.»
«Je pense que cela peut tout à fait se concevoir», a déclaré le député du Doubs mardi matin sur RTL. «Son vote a été important… C'était un choix pas facile, courageux. À titre personnel, je suis favorable à ce que quelque chose soit fait», a-t-il ajouté. La veille, Marisol Touraine avait indiqué qu'un bureau national du PS aurait lieu mercredi, jugeant «normal» que «cette situation (y) soit évoquée». À trois jours du second tour, François Bayrou avait indiqué qu'il voterait «personnellement» pour François Hollande, sans toutefois donner de consigne de vote aux 9% d'électeurs qui l'avaient choisi au premier tour. Un choix qu'il avait expliqué par «la course-poursuite derrière l'extrême droite» de Nicolas Sarkozy et, par conséquent, sa rupture avec les valeurs du centre, du gaullisme et de la droite républicaine et sociale.
Rupture consommée avec le centre droit et l'UMP
À l'UMP en revanche, on cherche à faire payer Bayrou pour sa «trahison». Jean-François Copé, le patron du parti de la majorité, a annoncé lundi que l'UMP allait investir un candidat face au président du MoDem, «celui-ci ayant pris la décision d'appeler à voter François Hollande». «Le voici donc dans le camp de la majorité présidentielle», a-t-il ajouté à l'issue d'un bureau politique extraordinaire de l'UMP. Avant d'annoncer que la commission nationale d'investiture de l'UMP se réunirait «mercredi après-midi» pour trancher les derniers cas d'investitures non réglées ou litigieuses, soit «une vingtaine à peu près». En janvier, cette commission avait décidé, par «élégance», de ne pas investir de candidat face à au président du MoDem, tout comme elle n'avait présenté personne contre le président du Nouveau Centre, Hervé Morin.
Des ténors du centre droit, dont Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo, ont également entériné lundi leur rupture avec François Bayrou, lors d'un déjeuner de réflexion sur l'avenir de leur famille politique, organisé au ministère de la Fonction publique, a indiqué le député Pierre Méhaignerie. François Bayrou «a pris cette décision dans un moment capital. On n'abandonne pas ses amis politiques d'aujourd'hui ou d'hier et on ne prend pas cette décision seul», a justifié le leader centriste. «Nous sommes plusieurs à l'avoir contacté entre les deux tours, il ne nous a pas demandé notre choix et comment nous ferions demain pour restructurer le centre», a-t-il regretté en dénonçant la gouvernance solitaire du patron du MoDem. «Mais, a-t-il ajouté, la vie politique, ce n'est pas simplement une solitude.»