En fin d'après-midi, les opérations de vote étaient terminées et le dépouillement des bulletins commençait dans la plupart des 2.707 "bureaux", à Bissau, dans les villages de brousse entre palmeraies et rizières et dans les îles où les urnes devaient voyager par pirogues.
"La journée s'est déroulée dans le calme, dans l'ordre, sans tension ni intimidation", a conclu le chef de la mission de l'Union européenne, Johan Van Hecke, assurant que "les agents des partis politiques, vraiment omniprésents", n'étaient "jamais intervenus dans le processus".
"Pas un seul incident ne nous a été rapporté", a insisté M. Van Hecke, au nom des 51 Européens sur plus de 150 observateurs étrangers.
La mission européenne a estimé que le "taux de participation était très élevé, entre 70 et 80%".
Dans la capitale délabrée, semblable à un gros village aux rues bosselées et aux maisons coloniales fatiguées, le vote s'est fait dans une ambiance particulièrement paisible, le plus souvent dans la rue, l'urne en plastique parfois posée sur une chaise de jardin.
Les premiers électeurs s'étaient présentés la torche à la main, la ville n'ayant pas d'alimentation électrique.
Le président Joao Bernardo Vieira, 69 ans dont quasiment 23 à la tête de l'État, a lui-même voté sur un trottoir, devant les locaux d'un club de football, en souhaitant "prospérité et unité" à son pays, classé parmi les plus pauvres du monde.
Neuf ans après la fin de la guerre civile (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir, M. Vieira, réélu à la présidence en 2005, a affirmé souhaiter que "tous les Guinéens se rassemblent autour du parti qui gagne, pour le développement du pays".
Auparavant, dans le même "bureau" de plein air, son rival, Carlos Gomes Junior, à la tête de l'ancien parti unique, s'était dit sûr de "gagner avec 84%" des voix.
Son Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC), au centre de la vie politique quasiment sans interruption depuis 35 ans, avait démontré sa force, vendredi à Bissau, en attirant à son meeting une énorme foule de partisans, juchés jusque sur les arbres.
Mais il paraît difficile que le PAIGC obtienne "la majorité absolue" visée, face au Parti de la rénovation sociale (PRS) de l'ex-président Kumba Yalla renversé en 2003, et au tout nouveau Parti républicain pour l'indépendance et le développement (PRID) créé par un proche du président.
La Guinée-Bissau a connu pas moins de trois Premiers ministres en trois ans, depuis le retour au pouvoir du président Vieira.
La communauté internationale a financé l'ensemble du processus électoral en souhaitant l'établissement d'"un gouvernement stable".
Elle entend renforcer l'État de droit dans ce pays considéré par l'ONU comme "un point clef d'entrée" en Afrique de la cocaïne sud-américaine en transit vers l'Europe.
La question s'est trouvée au centre de la campagne, les grands partis s'accusant mutuellement d'être financés par l'argent de la drogue, tout en promettant unanimement de lutter contre le fléau.
"Le combat contre le narcotrafic va continuer, quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes", a assuré le procureur général Luis Manuel Cabral, après avoir voté.
Les Bissau-Guinéens les moins désillusionnés espéraient "un changement" qui leur permettrait de bénéficier enfin d'un accès satisfaisant à l'éducation et aux soins, à l'eau potable et l'électricité.
"Payer les salaires, c'est la priorité", confiait anonymement un chauffeur employé au ministère du Tourisme, évoquant les quatre mois de retard de paiement des fonctionnaires.
"La journée s'est déroulée dans le calme, dans l'ordre, sans tension ni intimidation", a conclu le chef de la mission de l'Union européenne, Johan Van Hecke, assurant que "les agents des partis politiques, vraiment omniprésents", n'étaient "jamais intervenus dans le processus".
"Pas un seul incident ne nous a été rapporté", a insisté M. Van Hecke, au nom des 51 Européens sur plus de 150 observateurs étrangers.
La mission européenne a estimé que le "taux de participation était très élevé, entre 70 et 80%".
Dans la capitale délabrée, semblable à un gros village aux rues bosselées et aux maisons coloniales fatiguées, le vote s'est fait dans une ambiance particulièrement paisible, le plus souvent dans la rue, l'urne en plastique parfois posée sur une chaise de jardin.
Les premiers électeurs s'étaient présentés la torche à la main, la ville n'ayant pas d'alimentation électrique.
Le président Joao Bernardo Vieira, 69 ans dont quasiment 23 à la tête de l'État, a lui-même voté sur un trottoir, devant les locaux d'un club de football, en souhaitant "prospérité et unité" à son pays, classé parmi les plus pauvres du monde.
Neuf ans après la fin de la guerre civile (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir, M. Vieira, réélu à la présidence en 2005, a affirmé souhaiter que "tous les Guinéens se rassemblent autour du parti qui gagne, pour le développement du pays".
Auparavant, dans le même "bureau" de plein air, son rival, Carlos Gomes Junior, à la tête de l'ancien parti unique, s'était dit sûr de "gagner avec 84%" des voix.
Son Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC), au centre de la vie politique quasiment sans interruption depuis 35 ans, avait démontré sa force, vendredi à Bissau, en attirant à son meeting une énorme foule de partisans, juchés jusque sur les arbres.
Mais il paraît difficile que le PAIGC obtienne "la majorité absolue" visée, face au Parti de la rénovation sociale (PRS) de l'ex-président Kumba Yalla renversé en 2003, et au tout nouveau Parti républicain pour l'indépendance et le développement (PRID) créé par un proche du président.
La Guinée-Bissau a connu pas moins de trois Premiers ministres en trois ans, depuis le retour au pouvoir du président Vieira.
La communauté internationale a financé l'ensemble du processus électoral en souhaitant l'établissement d'"un gouvernement stable".
Elle entend renforcer l'État de droit dans ce pays considéré par l'ONU comme "un point clef d'entrée" en Afrique de la cocaïne sud-américaine en transit vers l'Europe.
La question s'est trouvée au centre de la campagne, les grands partis s'accusant mutuellement d'être financés par l'argent de la drogue, tout en promettant unanimement de lutter contre le fléau.
"Le combat contre le narcotrafic va continuer, quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes", a assuré le procureur général Luis Manuel Cabral, après avoir voté.
Les Bissau-Guinéens les moins désillusionnés espéraient "un changement" qui leur permettrait de bénéficier enfin d'un accès satisfaisant à l'éducation et aux soins, à l'eau potable et l'électricité.
"Payer les salaires, c'est la priorité", confiait anonymement un chauffeur employé au ministère du Tourisme, évoquant les quatre mois de retard de paiement des fonctionnaires.