François Hollande a célébré mardi 14 août les 100 premiers jours de son mandat présidentiel. Si le chef de l'État a répété vouloir être jugé sur la longueur, on peut d'ores et déjà analyser ses premiers pas sur la scène politique française et internationale. Trois responsables de grands instituts de sondage reviennent pour FRANCE 24 sur les débuts du président français.
Gael Slimane, directeur de BVA Opinion
"On ne peut pas parler d’état de grâce comme on le faisait pour le début du mandat de Sarkozy. Il n’y a pas de déception des Français car son élection n’a pas suscité d’enthousiasme. Les Français ont élu François Hollande pour en finir avec le sarkozysme. Le nouveau président bénéficie malgré tout d’une bonne image auprès des Français. Nos dernières estimations lui confèrent entre 55 et 60 % d’opinions positives. Son style, ses postures sont aux antipodes de son prédécesseur. Sa force est d’avoir construit son image en opposition à celle de Nicolas Sarkozy et cela fonctionne. Il lui faudrait un certain nombre de crises et d’erreurs pour atteindre le niveau d’impopularité de Nicolas Sarkozy. En revanche, les Français l’attendent sur son action dans le domaine social, et là, les opinons sont plus mitigées. C’est véritablement en automne avec les mouvements sociaux que les choses risquent de se compliquer."
Daniel Lévy, directeur du département politique de Harris Interactive
"C’est un début de présidence sans couac. François Hollande a été surprenant sur la scène internationale. Pendant la campagne, les observateurs ont émis beaucoup de doute sur sa crédibilité d’homme politique international. Au terme des 100 jours, on peut dire qu’il a acquis une vraie stature de chef d’Etat, capable de s’imposer avec force sur les dossiers internationaux, notamment au sommet du G8 avec sa proximité avec Barack Obama ou encore sur son positionnement sur le retrait des troupes en Afghanistan. Concernant son action sur le dossier syrien, il s’agit plus d’une volonté politique de l’opposition de le voir agir qu’une réelle attente des Français."
Bernard Sanares, président-directeur général de l’institut CSA
"C’est une présidence que l’on peut qualifier de normale, même de modeste. Il a adopté une communication qui correspond à ce que les Français attendent d’un président en temps de crise. Ses premières réformes fiscales lui ont permis de redonner de la
crédibilité à la parole politique. Le président n’a pas encore donné de ligne de priorité très forte. L’emploi, la compétitivité des entreprises, la lutte contre le déficit sont les points sur lesquels les Français le jugeront dans les mois à venir et à la rentrée en particulier. Ce début de quinquennat a été très marqué par le thème de la sécurité. Ce n’est pas le cheval de bataille de la gauche, mais le gouvernement a montré qu’il pouvait aussi bien agir que la droite dans ce domaine. Manuel Valls reste d’ailleurs la personnalité préférée des électeurs de gauche après Martine Aubry. En ce qui concerne, sa vie privée, l’affaire du tweet de Valérie Trierweiler n’a pas eu d’impact sur son image. C’est une affaire qui intéresse surtout les médias, pas les Français."
Source:France24
Gael Slimane, directeur de BVA Opinion
"On ne peut pas parler d’état de grâce comme on le faisait pour le début du mandat de Sarkozy. Il n’y a pas de déception des Français car son élection n’a pas suscité d’enthousiasme. Les Français ont élu François Hollande pour en finir avec le sarkozysme. Le nouveau président bénéficie malgré tout d’une bonne image auprès des Français. Nos dernières estimations lui confèrent entre 55 et 60 % d’opinions positives. Son style, ses postures sont aux antipodes de son prédécesseur. Sa force est d’avoir construit son image en opposition à celle de Nicolas Sarkozy et cela fonctionne. Il lui faudrait un certain nombre de crises et d’erreurs pour atteindre le niveau d’impopularité de Nicolas Sarkozy. En revanche, les Français l’attendent sur son action dans le domaine social, et là, les opinons sont plus mitigées. C’est véritablement en automne avec les mouvements sociaux que les choses risquent de se compliquer."
Daniel Lévy, directeur du département politique de Harris Interactive
"C’est un début de présidence sans couac. François Hollande a été surprenant sur la scène internationale. Pendant la campagne, les observateurs ont émis beaucoup de doute sur sa crédibilité d’homme politique international. Au terme des 100 jours, on peut dire qu’il a acquis une vraie stature de chef d’Etat, capable de s’imposer avec force sur les dossiers internationaux, notamment au sommet du G8 avec sa proximité avec Barack Obama ou encore sur son positionnement sur le retrait des troupes en Afghanistan. Concernant son action sur le dossier syrien, il s’agit plus d’une volonté politique de l’opposition de le voir agir qu’une réelle attente des Français."
Bernard Sanares, président-directeur général de l’institut CSA
"C’est une présidence que l’on peut qualifier de normale, même de modeste. Il a adopté une communication qui correspond à ce que les Français attendent d’un président en temps de crise. Ses premières réformes fiscales lui ont permis de redonner de la
crédibilité à la parole politique. Le président n’a pas encore donné de ligne de priorité très forte. L’emploi, la compétitivité des entreprises, la lutte contre le déficit sont les points sur lesquels les Français le jugeront dans les mois à venir et à la rentrée en particulier. Ce début de quinquennat a été très marqué par le thème de la sécurité. Ce n’est pas le cheval de bataille de la gauche, mais le gouvernement a montré qu’il pouvait aussi bien agir que la droite dans ce domaine. Manuel Valls reste d’ailleurs la personnalité préférée des électeurs de gauche après Martine Aubry. En ce qui concerne, sa vie privée, l’affaire du tweet de Valérie Trierweiler n’a pas eu d’impact sur son image. C’est une affaire qui intéresse surtout les médias, pas les Français."
Source:France24