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Les 400 coups de Mamad et Souley

Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Avril 2012 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

Dans un reportage à Caucriauville, quartier où Mamadou Niang et Souleymane Diawara ont grandi, France Football raconte les 400 coups des deux internationaux sénégalais


Les 400 coups de Mamad et Souley
Yann Hug, ancien du quartier de Caucriauville et qui travaille aujourd’hui au HAC raconte avec malice : «Souleymane Diawara et Mamadou Niang ont fait les 400 coups ensemble.» Témoin privilégié de cette époque lointaine il poursuit : «La première fois que Souley et Mamad sont partis en vacances, j’étais leur animateur pour la coupe des plages France Football à Cayeux-sur-mer. Ils avaient quinze ans. La veille du départ, j’étais allé les chercher en boîte vers une heure du matin. Ils y étaient allés avec le velours troué, les baskets…Ah, c’était pas les costumes qu’ils portent aujourd’hui !» Gavroches insouciants, ils étaient à mille lieux des stars du foot que l’on connait.

A l’époque, Mamadou Niang était un gamin «super gentil, adorable, une bonne pâte, pas bandit pour deux sous, mais qui suivait un peu le mouvement de deux ou trois mecs plus voyous que lui et qui, de ce fait, pouvait rapidement partir en sucette». A côté, Souleymane Diawara était «taquin et déconneur. Il était une force de la nature, il avait le gabarit pour faire tout et n’importe quoi. S’il n’avait pas été canalisé, il aurait pu devenir une forte tête du quartier, un gros délinquant.» A la veille d’un match crucial que son équipe devait disputer, Souley et les autres gamins ont piqué les clés du J9 pour faire un tour. Le camion est retrouvé dépouillé et l’équipe a perdu son match le lendemain.

Mourad Abdellaoui, pote de Niang, explique : «Si Souleymane a réussi, c’est parce que son frère Djibril avait ouvert la porte avant et que son plus grand frère, Salif, qui travaillait puis venait nous entraîner avec le visage plein de peinture, l’a cadré. Il lui a permis de passer un essai et d’intégrer le HAC. Les grands ont fait en sorte qu’on ne bascule pas. Quand Mamadou et moi on s’est fait virer du centre de formation, Hossine Khiar nous a donné 500 francs chacun pour aller passer un essai au Stade Rennais. Même si ça n’a pas marché, c’était un coup de main énorme.» Mamadou Niang pour voir le bout du tunnel démarrait ses journées à 4 heures du matin A Saint-André-les-Vergers (DHR), du côté de Troyes, où l’un de ses trajets hivernaux à mobylette pour rejoindre l’Intermarché faillit lui coûter la vie.

(Avec France Football / EnQuete+)