Les disciplinaires était, un corps composé, comme son nom l’indique, de soldats ayant des difficultés à composer avec la discipline militaire ou ayant commis des fautes graves. Leur intégration dans ce corps était donc considérée comme une sanction. De fait, ils ne portaient pas d’arme et n’avaient pas droit à « l’honneur de combattre », de même qu’ils n’étaient autorisés à porter la moustache qu’après 10 mois de service irréprochable. Aussi, c’est peu dire que l’arrivée des premiers d’entre-eux à Dakar en 1861 souleva des sentiments très mitigés parmi la population, d’autant qu’ils ne disposèrent pas de caserne pendant longtemps. Pourtant, occupés à des travaux d’intérêt général (et occasionnellement à des manœuvres militaires), ils se montrèrent particulièrement utiles et furent appréciés au point de faire oublier leur mauvaise réputation. Ils participèrent très activement, en particulier, à la construction du port de Dakar jusqu’en 1866. On voit sur cette photo prise dans les années 1890 l’encadrement des disciplinaires, composé d’un sous-lieutenant, de caporaux et de sergents. La compagnie de disciplinaires du Sénégal fut dissoute en 1905.
source: Senegalmetis
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