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Les Etats Unis déclenchent une opération militaire en Syrie avec la France et le Royaume-Uni


Rédigé par leral.net le Samedi 14 Avril 2018 à 10:36 | | 0 commentaire(s)|

Dans la nuit de vendredi à samedi, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont bombardé des cibles du régime syrien.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déclenché dans la nuit de vendredi à samedi des frappes concertées en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. Le point sur ce que l'on sait de cette intervention militaire conjointe.

Quelles sont les forces engagées?

Du côté français, cinq frégates multi-missions, un bateau ravitailleur, cinq Rafale, quatre Mirage 2000-5, accompagnés de deux Awacs et de cinq avions ravitailleurs, ont participé à l'opération, a appris BFMTV. Tous les avions français sont désormais rentrés sur leurs bases. Londres a utilisé quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force, équipés de missiles Storm Shadow.

Les Etats-Unis ont tiré des "types de munitions divers", dont des missiles de croisière Tomahawk. D'après Fox News, des bombardiers à long rayon d'action B-1 ont aussi été engagés. Le ministre américain de la défense Jim Mattis a précisé que les forces américaines avaient employé deux fois plus de munitions que pour la frappe américaine d'avril 2017 sur la base militaire d'Al-Chaayrate, près de Homs.

La défense anti-aérienne syrienne est elle entrée en action interceptant 71 missiles sur 103, selon l'armée russe.

L'opération, "complexe", a demandé beaucoup de "coordination" a indiqué à BFMTV une source à l'Elysée, et fait suite à de nombreux échanges ces derniers jours entre Emmanuel Macron, Theresa May et Donald Trump. La ministre des Armées, Florence Parly, a partagé sur son compte Twitter une vidéo d'un tir d'un missile de croisière, depuis une frégate de la Marine française en Méditerranée cette nuit.

Quelles ont été les cibles visées?
Les Britanniques ont indiqué avoir frappé un complexe militaire -une ancienne base de missiles- à 24 kilomètres à l'ouest de Homs, "où le régime est supposé conserver des armes chimiques". Le président français Emmanuel Macron a souligné que les frappes françaises étaient "circonscrites aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques".

Selon le général Joe Dunford, chef d'état-major américain, les forces occidentales ont visé trois cibles liées au programme d'armement chimique syrien, l'une près de Damas et les deux autres dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des centres de recherche scientifique, "plusieurs bases militaires" et des locaux de la garde républicaine à Damas et ses environs ont été pris pour cibles. Les cibles visées par les frappes étaient "complètement vides", leurs personnels ayant été évacués "il y a plus de trois jours", a encore affirmé l'OSDH. Les alliés ont selon le Pentagone pris soin d'éviter de toucher les forces russes, massivement présentes dans le pays.

La télévision d'Etat syrienne a rapporté des "informations" selon lesquelles un "centre de recherches" dans le quartier de Barzé, dans le nord-est de Damas, avait été visé. Toujours selon la télévision d'Etat, des missiles ont été "interceptés" à Homs.

L'armée russe a en outre assuré qu'aucune victime civile ni militaire n'était à déplorer, ajoutant que la défense antiaérienne syrienne avait intercepté 71 missiles de croisière occidentaux sur 103: "Cela témoigne de la grande efficacité de ces systèmes (antiaériens) et de l'excellente formation du personnel militaire syrien formé par nos spécialistes", a déclaré le général russe Sergueï Roudskoï lors d'une conférence de presse.

Interrogé sur BFMTV depuis le Quai d'Orsay en fin de matinée, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, a affirmé qu'une "bonne partie de l'arsenal chimique" du régime syrien a été détruite, et que "si d’aventure la ligne rouge était à nouveau franchie, il y aurait à nouveau des frappes".

Quelles sont les réactions à l'international?

Le régime syrien a dénoncé ce samedi une "violation flagrante" du droit international. Le président Bachar al-Assad s'est dit ce samedi plus déterminé que jamais à "lutter contre le terrorisme" en Syrie. "Cette agression ne fait que renforcer la détermination de la Syrie à continuer de lutter et d'écraser le terrorisme, sur chaque parcelle de territoire", a assuré Bachar al-Assad lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, selon la présidence syrienne.

Le président russe Vladimir Poutine a de son côté dénoncé "avec la plus grand fermeté" les frappes, convoquant dans la foulée une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies afin d'évoquer "les actions agressives des Etats-Unis et de leurs alliés" en Syrie. Les frappes occidentales ont été menées "sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, en violation de la Charte des Nations unies, des normes et principes du droit international" et constituent "un acte d'agression à l'encontre d'un Etat souverain qui se trouve à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme", a poursuivi le Kremlin.

Quelles sont les réactions à l'international?

Le régime syrien a dénoncé ce samedi une "violation flagrante" du droit international. Le président Bachar al-Assad s'est dit ce samedi plus déterminé que jamais à "lutter contre le terrorisme" en Syrie. "Cette agression ne fait que renforcer la détermination de la Syrie à continuer de lutter et d'écraser le terrorisme, sur chaque parcelle de territoire", a assuré Bachar al-Assad lors d'un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, selon la présidence syrienne.

Le président russe Vladimir Poutine a de son côté dénoncé "avec la plus grand fermeté" les frappes, convoquant dans la foulée une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies afin d'évoquer "les actions agressives des Etats-Unis et de leurs alliés" en Syrie. Les frappes occidentales ont été menées "sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, en violation de la Charte des Nations unies, des normes et principes du droit international" et constituent "un acte d'agression à l'encontre d'un Etat souverain qui se trouve à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme", a poursuivi le Kremlin.

BFMTV ET AFP