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Les «Sonateliens» maintiennent la pression : Encore 48 heures de black out

L’intersyndicale des travailleurs de Sonatel renouvelle son mouvement de grève. Après leur première journée du jeudi dernier, les camarades de Mamadou Aïdara Diop ont décidé de bouder, encore, le travail aujourd’hui et demain.


Rédigé par leral.net le Mardi 22 Novembre 2011 à 10:40 | | 0 commentaire(s)|

Les «Sonateliens» maintiennent la pression : Encore 48 heures de black out
Après évaluation de leur mouvement, ‘presque suivi à 100 %’, l’Etat les avait conviés à des négociations qui n’ont débouché sur aucune mesure concrète.
C’est pourquoi, révèle Mamadou Aïdara Diop, au terme de leur assemblée générale d’hier après midi, les travailleurs ont convenu de passer à une vitesse supérieure. ‘Nous avons été reçu hier par le ministre en charge des Télécommunications, en compagnie du ministre du Travail. Ils nous ont suggéré de suspendre nos actions et de mettre en place un cadre de concertation. Nous leur avons dit que s’ils suspendent le décret nous suspendrons notre mouvement de grève. Nous, nous sommes prêts pour la concertation sur tout ce qui se fait dans le secteur. Si on a des choses concrètes, on prend, mais si on n’en a pas on continue notre grève’, déclare Diop.

Ainsi, devant ce dilatoire des autorités, l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel va poursuivre, crescendo, son combat. De 24 heures, ils passent en effet à 48 heures.

Interpellé sur l’impact que pourrait avoir cette nouvelle grève sur la qualité du réseau de télécommunication, Mamadou Aïdara Diop, note qu’un mouvement de deux jours sur un réseau qui est en maintenance à feu continu ne manquera pas de laisser des traces. ‘Le réseau risque de dégénérer si les travailleurs qui s’en occupaient 24 heures sur 24 sont en grève. Nous déployons des équipes toute la nuit pour surveiller le réseau et régler les problèmes sur tout le territoire national. Donc, si les travailleurs aillent en grève, nous ne pouvons pas garantir qu’il n’y aurait pas de problèmes’, fait-il savoir.

Argument corroboré par El Hadji Malick Bâ, le secrétaire général de l’amicale des cadres de Sonatel qui explique néanmoins qu’ils ne vont pas en grève pour saboter le réseau. ‘On ne sabotera pas le réseau. Mais, un système automatique, quel qu’il soit, a parfois besoin de l’intervention humaine pour pouvoir fonctionner correctement. Si le nombre de jours de grève augmente, cela ne manquera certainement pas d’avoir des incidences sur le réseau. Car, un réseau sans intervention peut forcément connaître des dysfonctionnements’, explique-t-il.

Mais, c’est là où ça craint pour les usagers des télécoms. Cela, parce que les travailleurs de Sonatel se disent aussi déterminés que l’Etat à aller jusqu’au bout de leur lutte.‘Nous utiliserons tous les moyens légaux pour faire face et résister jusqu’au bout’, dit-il.