C’est plus qu’une nécessité. Reconnaissons malheureusement que Wade s’estdéfinitivement immunisé contre le sens de l’honneur, la morale et la honte après les scandales politico financiers qui auraient hanté le sommeil et fait abdiquer touthomme d’état responsable. Quand le peuple s’émeut, Wade plaque le recul et lalucidité sur l’échelle des vrais repères. Il fait appel à ses vieux réflexes provocateursd’opposant. Son attitude narquoise de président inébranlable, confiant et cloisonné est hélas nourrie et entretenue par une socialisation de longue haleine parfaitementrodée et huilée à travers un réseau d’oligarques et de marabouts. Il persiste à imposerdes supplices aux sénégalais, coupables de lui avoir fait confiance dans leursaspirations légitimes à bâtir un état, des institutions et une société démocratiqueCe qui frappe d’ailleurs chez cet homme, c’est la corrélation existant entre son degré de notoriété de président scandalivore et son habileté pratique à défendre sesexploits fourrés et ceux de sa famille (biologique ou affairiste) noyant sans coup férirles cribles incontournables de son échec flagrant et de sa déchéance. Il noie le toutdans un cocktail judicieusement dosé ou émergeront de toute façon les ingrédientsd’un résultat positif aux yeux de ses guignols prêts à en être les défenseurs et leslaudateurs. Conscient de la faiblesse de la force de pression de l’opposition, Wade estspontanément oublieux des véritables dimensions infinitésimales que lui concède saprécaire condition d’homo sapiens. Il est tout entier absorbé par l’exercice gratifiantdu moment présent qu’il édifie comme véritable inhibiteur amnésique et l’imposeaux sénégalais. Il faut dire qu’il a souvent réussi. Aujourd’hui, le scandale Ségura, les millions disparus de ses mallettes d’Ali Baba, les tripatouillages constitutionnels etinstitutionnels, l’escroquerie de son monument de la renaissance, les attaques etemprisonnements contre les libertés d’expressions et tant d’autres monstruositéssemblent passer à l’oubli. Et puisqu’il en sort toujours indemne, son exaltation dusingulier tend instinctivement à extrapoler ses ersatz de prérogatives façonnés en
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sentiments diffus de supériorité à l’ensemble des sénégalais mais surtout de son partioù s’affrontent les myriades de rivalités placés au cœur de son système qu’il croittoujours maîtrisable. Ce qui est faux même si Wade impose ses règles depuisquelques temps avec le retour de son fils putatif.En réalité ce qui semble être une discipline de parti retrouvée n’en est rien car, lepremier choc passé, les libéraux conscients de leur cycle de vie politique endéliquescence notoire essaient de renforcer leur défense et cherchent à anticiper lesprochaines étapes. Mais les langues se délient au PDS et vont continuer à se délier. Puis viendra le moment où vont surgir inévitablement les divergences profondes surla stratégie à adopter, y compris parmi ceux qui avaient juré d’oublier les vieilles disputes pour favoriser le consensus.Cette musique discordante a déjà commencé lorsque Serigne Mbacké Ndiaye,ministre-conseiller du chef de l’Etat averti : "si on ne gagne pas en 2012, beaucoup parminous iront en prison !" Sa collègue Awa Ndiaye, ce ministre d’Etat aux abois parle de"jalousie" à l’endroit de son "modèle" et chef de file de la Génération du concret. De son côté, Omar Sarr dans des propos sans détour demande à Karim Wade de "prendreses responsabilités". Dans ce concert encore inimaginable il y a quelque mois vients’ajouter la voix du patriarche libéral Alioune Badara Niang : "Karim doit accepter cesretrouvailles, car Idrissa Seck n’est pas son adversaire mais son frère". Tout est clair commeune eau de source. La gangrène Karim Wade reste et demeurera encore le mal dansce parti puisqu’Abdoulaye Wade refuse de renoncer à son plan de dévolutionmonarchique. Or le rejet populaire de cette option au sortir du 22 Mars dernier a soudainement obligé Wade à se rendre compte que ses compétences somme toutemicrocosmiques sont péremptoires. Il déclare malgré lui sa candidature pour 2012.A cet effet, l’aveu d’extrême gravité dont parle le ministre conseiller, Serigne MbackéNdiaye, concerne au premier chef Karim Wade et tous ceux qui se sont indumentenrichi à la faveur de ce pouvoir affairiste. La propension de cet homme à se targuerd’être le multiplicateur de projets n’est que le reflet parfait de son attachement aux relations ludiques et affligeantes avec l’argent. Wade son père quantifie quant à lui la teneur purement qualitative du temps en termes de séquences à support simplementutilitaire où chaque minute compte comme un projet d’enrichissement personnel oufamilial en faisant fi de la clameur populaire. Lorsque dans un tel contexte, son propre ministre conseiller agite le spectre de la prison, il met Wade face à une vérité qui ne l’arrange pas, une vérité qui lui est trop insoutenable. Tout ce qu’il a illicitement bâti et acquis est irrémédiablement voué à disparition immédiate dès son départ de règne et cela hante le sommeil de Wade.Le vieux a une peur bleue à la vue de ce lègue obscure qu’il a lui-même construit. Ilest intimidé dans sa conscience par les traces noires dans la mémoire collective des générations futures. Il est rattrapé par la réalité immuable de la destinée mouvante de l’historicité dont l’incarnation se traduit chez Wade par l’usure physique et la personnification du rejet, de l’apathie et de la déconstruction de l’état nation duSénégal.Les dynamiques nées du 22 Mars et du 06 Novembre dernier ont créé un mouvementsocial sans organisation de masse structurée à la hauteur de ses pressantes
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aspirations pour porter activement ses revendications et ses arguments, reprendre etorienter le débat public, rendre clairs les intérêts communs puis signifier sanséquivoque à Wade que le meilleur service à rendre au Sénégal est son départ.Epiloguer maintenant sur une candidature en termes de valeur absolue n’offre aucune finalité car Wade veut reprendre l’initiative et compte sur les divisions, lesambitions personnelles des uns et des autres pour y parvenir. D’ailleurs, si le Vieuxnargue encore le peuple, c’est que Benno, les leviers d’opinions et les autres forces démocratiques s’opposent jusqu’ici de façon symbolique, se basant sur une critiqueéthique de la morosité existante, s’exprimant sur les événements que Wade impose,mais sans se transformer en mouvement de proximité à couverture nationale avec des mécanismes d’enracinement qui permettent un sursaut décisif de Saint Louis à Ziguinchor, de Dakar à Kidira… Maintenant que les choses sérieuses se précisent avec la revue et la modification ducode électorale en début décembre prochain suivi au mois de janvier 2010 de la révision des listes électorales, la vigilance effective pour protéger vigoureusement le processus électoral devient un impératif
fredcikaw@gmail.com
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sentiments diffus de supériorité à l’ensemble des sénégalais mais surtout de son partioù s’affrontent les myriades de rivalités placés au cœur de son système qu’il croittoujours maîtrisable. Ce qui est faux même si Wade impose ses règles depuisquelques temps avec le retour de son fils putatif.En réalité ce qui semble être une discipline de parti retrouvée n’en est rien car, lepremier choc passé, les libéraux conscients de leur cycle de vie politique endéliquescence notoire essaient de renforcer leur défense et cherchent à anticiper lesprochaines étapes. Mais les langues se délient au PDS et vont continuer à se délier. Puis viendra le moment où vont surgir inévitablement les divergences profondes surla stratégie à adopter, y compris parmi ceux qui avaient juré d’oublier les vieilles disputes pour favoriser le consensus.Cette musique discordante a déjà commencé lorsque Serigne Mbacké Ndiaye,ministre-conseiller du chef de l’Etat averti : "si on ne gagne pas en 2012, beaucoup parminous iront en prison !" Sa collègue Awa Ndiaye, ce ministre d’Etat aux abois parle de"jalousie" à l’endroit de son "modèle" et chef de file de la Génération du concret. De son côté, Omar Sarr dans des propos sans détour demande à Karim Wade de "prendreses responsabilités". Dans ce concert encore inimaginable il y a quelque mois vients’ajouter la voix du patriarche libéral Alioune Badara Niang : "Karim doit accepter cesretrouvailles, car Idrissa Seck n’est pas son adversaire mais son frère". Tout est clair commeune eau de source. La gangrène Karim Wade reste et demeurera encore le mal dansce parti puisqu’Abdoulaye Wade refuse de renoncer à son plan de dévolutionmonarchique. Or le rejet populaire de cette option au sortir du 22 Mars dernier a soudainement obligé Wade à se rendre compte que ses compétences somme toutemicrocosmiques sont péremptoires. Il déclare malgré lui sa candidature pour 2012.A cet effet, l’aveu d’extrême gravité dont parle le ministre conseiller, Serigne MbackéNdiaye, concerne au premier chef Karim Wade et tous ceux qui se sont indumentenrichi à la faveur de ce pouvoir affairiste. La propension de cet homme à se targuerd’être le multiplicateur de projets n’est que le reflet parfait de son attachement aux relations ludiques et affligeantes avec l’argent. Wade son père quantifie quant à lui la teneur purement qualitative du temps en termes de séquences à support simplementutilitaire où chaque minute compte comme un projet d’enrichissement personnel oufamilial en faisant fi de la clameur populaire. Lorsque dans un tel contexte, son propre ministre conseiller agite le spectre de la prison, il met Wade face à une vérité qui ne l’arrange pas, une vérité qui lui est trop insoutenable. Tout ce qu’il a illicitement bâti et acquis est irrémédiablement voué à disparition immédiate dès son départ de règne et cela hante le sommeil de Wade.Le vieux a une peur bleue à la vue de ce lègue obscure qu’il a lui-même construit. Ilest intimidé dans sa conscience par les traces noires dans la mémoire collective des générations futures. Il est rattrapé par la réalité immuable de la destinée mouvante de l’historicité dont l’incarnation se traduit chez Wade par l’usure physique et la personnification du rejet, de l’apathie et de la déconstruction de l’état nation duSénégal.Les dynamiques nées du 22 Mars et du 06 Novembre dernier ont créé un mouvementsocial sans organisation de masse structurée à la hauteur de ses pressantes
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aspirations pour porter activement ses revendications et ses arguments, reprendre etorienter le débat public, rendre clairs les intérêts communs puis signifier sanséquivoque à Wade que le meilleur service à rendre au Sénégal est son départ.Epiloguer maintenant sur une candidature en termes de valeur absolue n’offre aucune finalité car Wade veut reprendre l’initiative et compte sur les divisions, lesambitions personnelles des uns et des autres pour y parvenir. D’ailleurs, si le Vieuxnargue encore le peuple, c’est que Benno, les leviers d’opinions et les autres forces démocratiques s’opposent jusqu’ici de façon symbolique, se basant sur une critiqueéthique de la morosité existante, s’exprimant sur les événements que Wade impose,mais sans se transformer en mouvement de proximité à couverture nationale avec des mécanismes d’enracinement qui permettent un sursaut décisif de Saint Louis à Ziguinchor, de Dakar à Kidira… Maintenant que les choses sérieuses se précisent avec la revue et la modification ducode électorale en début décembre prochain suivi au mois de janvier 2010 de la révision des listes électorales, la vigilance effective pour protéger vigoureusement le processus électoral devient un impératif
fredcikaw@gmail.com