"Les danses contemporaines en Afrique ne relèvent pas de la transposition des danses classiques ou contemporaines occidentales, mais plutôt d’une démarche d’appropriation", a-t-il soutenu lors d’une conférence sur le thème "Apport de la danse dans la libération des peuples noirs", dans le cadre du 3e Festival mondial des arts nègres (10-31 décembre).
Pour Kalidou Sy, enseignant à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et la formation (FASTEF, ex-ENS), il est nécessaire de poser, au préalable, la question de la contemporanéité dans les danses. D’autant que, a-t-il poursuivi, il faut comprendre "la contemporanéité comme la volonté de prendre conscience de vivre et de s’approprier les situations du présent, en les exprimant par la danse".
A partir de ce moment, a dit le spécialiste de l’analyse culturelle, il se pose la question du "corps dansant" et du "corps bougeant dans l’espace", a dit M. Sy dont l’intervention portait sur le thème ’’La place du corps dans les danses africaines’’. Il a ajouté que "ce corps qui bouge est un signe au public qui regarde et aux autres danseurs qui dansent avec ce corps-là".
"Les danses contemporaines africaines créent cette dynamique qui permet à la fois d’exprimer l’identité et la différence avec l’autre", a argumenté le spécialiste de l’analyse culturelle, avant de préciser que cette différence n’est pas la négation de l’autre, mais une "démarcation".
De plus, a noté l’universitaire, les danses traditionnelles "n’ont pas été folklorisées" dans leur passage aux danses contemporaines. "Il y a eu tout simplement une appropriation des danses traditionnelles africaines et leur injection dans le présent pour permettre aux danseurs d’être dans le présent".
Il a cependant invité les danseurs à aller plus loin, en s’accomplissant dans l’art et par la danse. "A partir de ce moment, a-t-il commenté, ils accomplissent la première mission de la danse, c’est d’être art".
Dans son analyse, il a par ailleurs révélé que les danses africaines, peuvent être aujourd’hui divisées en deux catégories : traditionnelles et contemporaines. La première catégorie peut être subdivisée en "danses profanes, liées au divertissement, aux cérémonies populaires", la seconde en "danses thérapeutiques", comme le ndeup, une danse pratiquée au Sénégal par la communauté léboue.
"Si les danses profanes sont à la portée de tous, les thérapeutiques, quant à elles, sont réservées à une catégorie d’initiés", a rappelé Kalidou Sy, signalant qu’il existe aussi des "danses cultuelles, liées à la spiritualité", qui visent à honorer les dieux, les ancêtres et les divinités.
ASB/BK
Pour Kalidou Sy, enseignant à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et la formation (FASTEF, ex-ENS), il est nécessaire de poser, au préalable, la question de la contemporanéité dans les danses. D’autant que, a-t-il poursuivi, il faut comprendre "la contemporanéité comme la volonté de prendre conscience de vivre et de s’approprier les situations du présent, en les exprimant par la danse".
A partir de ce moment, a dit le spécialiste de l’analyse culturelle, il se pose la question du "corps dansant" et du "corps bougeant dans l’espace", a dit M. Sy dont l’intervention portait sur le thème ’’La place du corps dans les danses africaines’’. Il a ajouté que "ce corps qui bouge est un signe au public qui regarde et aux autres danseurs qui dansent avec ce corps-là".
"Les danses contemporaines africaines créent cette dynamique qui permet à la fois d’exprimer l’identité et la différence avec l’autre", a argumenté le spécialiste de l’analyse culturelle, avant de préciser que cette différence n’est pas la négation de l’autre, mais une "démarcation".
De plus, a noté l’universitaire, les danses traditionnelles "n’ont pas été folklorisées" dans leur passage aux danses contemporaines. "Il y a eu tout simplement une appropriation des danses traditionnelles africaines et leur injection dans le présent pour permettre aux danseurs d’être dans le présent".
Il a cependant invité les danseurs à aller plus loin, en s’accomplissant dans l’art et par la danse. "A partir de ce moment, a-t-il commenté, ils accomplissent la première mission de la danse, c’est d’être art".
Dans son analyse, il a par ailleurs révélé que les danses africaines, peuvent être aujourd’hui divisées en deux catégories : traditionnelles et contemporaines. La première catégorie peut être subdivisée en "danses profanes, liées au divertissement, aux cérémonies populaires", la seconde en "danses thérapeutiques", comme le ndeup, une danse pratiquée au Sénégal par la communauté léboue.
"Si les danses profanes sont à la portée de tous, les thérapeutiques, quant à elles, sont réservées à une catégorie d’initiés", a rappelé Kalidou Sy, signalant qu’il existe aussi des "danses cultuelles, liées à la spiritualité", qui visent à honorer les dieux, les ancêtres et les divinités.
ASB/BK