Les délestages ont repris de plus belle avec une cadence qui rappelle l'expérience amère des années 2005 et 2006, lorsque le courant électrique était presque rationné.
Intervenant durant l'hivernage, la saison des fortes chaleurs en Afrique de l'Ouest, ces coupures sapent fortement le moral des ménages et aggravent leur mal-vivre.
Structurelle, la crise est difficile à gérer et les autorités n'y peuvent rien en réalité.
Après avoir fait longtemps exception en Afrique de l'Ouest, le Sénégal a été "contaminé" par le phénomène des délestages à cause d'un manque d'investissement dans le secteur et d'une mauvaise gestion de la société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec-publique), qui continue d'assurer la production et la distribution de l'électricité avec des installations datant de plus de 40 ans.
Mais si plusieurs pays ont réussi à résorber progressivement ce problème, la situation traine encore au Sénégal avec ses conséquences désastreuses sur tous les segments de l'économie.
Après avoir subi de plein fouet la hausse vertigineuse des cours du pétrole, en voyant ses achats de combustibles tripler en quelques années, la SENELEC invoque désormais des problèmes liés à l'utilisation d'un combustible défectueux, ayant entraîné l'immobilisation de 13 turbines, pour expliquer ces délestages.
Les autorités, incapables de gérer cette situation, multiplie les promesses pour calmer la colère des citoyens.
Après avoir annoncé un retour à la normale le 15 août dernier, elles avancent désormais l'échéance de février 2011.
"On avait toujours dit que la fin des délestages serait pour fin 2011 et début 2012. Mais le président de la République a ramené ce délai à fin février 2011", a promis récemment le ministre de l'Energie, Samuel Sarr.
Habitués à ce genre de promesses, les Sénégalais ne croient guère en la capacité d'une entreprise vieillissante et sous perfusion de l'Etat, comme la SENELEC, à résoudre cette grave crise énergétique.
Marches d'artisans, brassards rouges, refus de paiement des factures : ils ont démontré récemment qu'ils sont à bout de leur patience et qu'ils sont prêts à en découdre avec les autorités, surtout que les enjeux sont importants à quelques mois de l'élection présidentielle pour laquelle le président Abdoulaye Wade a annoncé sa candidature.
Le coût pour l'économie est énorme et aucun secteur ou service n'est épargné par ces interruptions brusques de courant qui ont atteint samedi par exemple plus de 14 heures dans le centre même de Dakar. . "Un pays à sec", titra un jour le journal "Le Quotidien" qui relève, à juste titre d'ailleurs, que Dakar est devenue comme Conakry, la capitale guinéenne, où les étudiants révisent leurs cours sous les réverbères de l'aéroport, l'un des rares endroits éclairés la nuit.
Au-delà de leurs répercussions catastrophiques sur l'économie, ces délestages récurrents ont eu comme fâcheuse conséquence une hausse généralisée des prix, à cause des charges inhérentes à l'achat et au fonctionnement des groupes électrogènes.
Les Sénégalais, qui croyaient il n'y a pas si longtemps que ces groupes étaient uniquement l'apanage des rues de Bissau, Banjul ou Conakary, ont appris à leurs dépens que ces engins font désormais partie du décor de leur capitale.
On en voit à chaque coin de rue, posés sur le trottoir ou sur les balcons des appartements, et leur ronronnement supplante les décibels des tubes de Youssou Ndour ou de Coumba Gawlo Seck distillés à longueur de journée dans les quartiers populeux de Dakar.
Les coupures font aussi l'affaire des marchands de bougies dont les prix ont sensiblement augmenté ces derniers mois.
Mais de toutes les personnes lésées par cette crise énergétique, ce sont les ménagères qui en souffrent le plus, car elles sont obligées de faire le marché quotidiennement faute de courant pour pouvoir conserver les aliments dans les réfrigérateurs ou les congélateurs.
(MAP) Maghreb Arabe Presse
Intervenant durant l'hivernage, la saison des fortes chaleurs en Afrique de l'Ouest, ces coupures sapent fortement le moral des ménages et aggravent leur mal-vivre.
Structurelle, la crise est difficile à gérer et les autorités n'y peuvent rien en réalité.
Après avoir fait longtemps exception en Afrique de l'Ouest, le Sénégal a été "contaminé" par le phénomène des délestages à cause d'un manque d'investissement dans le secteur et d'une mauvaise gestion de la société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec-publique), qui continue d'assurer la production et la distribution de l'électricité avec des installations datant de plus de 40 ans.
Mais si plusieurs pays ont réussi à résorber progressivement ce problème, la situation traine encore au Sénégal avec ses conséquences désastreuses sur tous les segments de l'économie.
Après avoir subi de plein fouet la hausse vertigineuse des cours du pétrole, en voyant ses achats de combustibles tripler en quelques années, la SENELEC invoque désormais des problèmes liés à l'utilisation d'un combustible défectueux, ayant entraîné l'immobilisation de 13 turbines, pour expliquer ces délestages.
Les autorités, incapables de gérer cette situation, multiplie les promesses pour calmer la colère des citoyens.
Après avoir annoncé un retour à la normale le 15 août dernier, elles avancent désormais l'échéance de février 2011.
"On avait toujours dit que la fin des délestages serait pour fin 2011 et début 2012. Mais le président de la République a ramené ce délai à fin février 2011", a promis récemment le ministre de l'Energie, Samuel Sarr.
Habitués à ce genre de promesses, les Sénégalais ne croient guère en la capacité d'une entreprise vieillissante et sous perfusion de l'Etat, comme la SENELEC, à résoudre cette grave crise énergétique.
Marches d'artisans, brassards rouges, refus de paiement des factures : ils ont démontré récemment qu'ils sont à bout de leur patience et qu'ils sont prêts à en découdre avec les autorités, surtout que les enjeux sont importants à quelques mois de l'élection présidentielle pour laquelle le président Abdoulaye Wade a annoncé sa candidature.
Le coût pour l'économie est énorme et aucun secteur ou service n'est épargné par ces interruptions brusques de courant qui ont atteint samedi par exemple plus de 14 heures dans le centre même de Dakar. . "Un pays à sec", titra un jour le journal "Le Quotidien" qui relève, à juste titre d'ailleurs, que Dakar est devenue comme Conakry, la capitale guinéenne, où les étudiants révisent leurs cours sous les réverbères de l'aéroport, l'un des rares endroits éclairés la nuit.
Au-delà de leurs répercussions catastrophiques sur l'économie, ces délestages récurrents ont eu comme fâcheuse conséquence une hausse généralisée des prix, à cause des charges inhérentes à l'achat et au fonctionnement des groupes électrogènes.
Les Sénégalais, qui croyaient il n'y a pas si longtemps que ces groupes étaient uniquement l'apanage des rues de Bissau, Banjul ou Conakary, ont appris à leurs dépens que ces engins font désormais partie du décor de leur capitale.
On en voit à chaque coin de rue, posés sur le trottoir ou sur les balcons des appartements, et leur ronronnement supplante les décibels des tubes de Youssou Ndour ou de Coumba Gawlo Seck distillés à longueur de journée dans les quartiers populeux de Dakar.
Les coupures font aussi l'affaire des marchands de bougies dont les prix ont sensiblement augmenté ces derniers mois.
Mais de toutes les personnes lésées par cette crise énergétique, ce sont les ménagères qui en souffrent le plus, car elles sont obligées de faire le marché quotidiennement faute de courant pour pouvoir conserver les aliments dans les réfrigérateurs ou les congélateurs.
(MAP) Maghreb Arabe Presse