Ces violences, qui ont enflammé plusieurs soirs le centre et la grande banlieue de Dakar, ont officiellement fait 6 morts et des dizaines de blessés en un mois, alors que le Mouvement du 23 juin (M23), qui incarne la société civile, parle quant à lui de 15 morts et 639 blessés!
« Nous ferons en sorte qu’aucune élection ne puisse se tenir au Sénégal avec des bulletins de vote au nom de Wade », ont encore prévenu cette semaine les dirigeants du M23, laissant entendre que la journée de demain pourrait être mouvementée. Le président a répliqué aussitôt en appelant ses militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) à « sécuriser » ses bulletins dans les 12000 bureaux de vote du pays, où l’armée — qui a déjà voté — sera déployée. Jusqu’au bout, Abdoulaye Wade se sera montré combatif en dénonçant « de mauvais politiciens qui ont fait leurs calculs sur une hypothèse absurde : celle que je ne me présenterai pas ». Avant de lancer à leur endroit : « Comme ils n’ont pas fait campagne, ils ne sont pas prêts, mais c’est tant pis pour eux! »
Le chef de l’Etat est d’ailleurs en passe de gagner son premier pari : les Sénégalais iront voter ce dimanche, même si certains petits candidats, estimant que des élections apaisées ne pouvaient pas se tenir dans un tel « climat insurrectionnel », ont appelé en vain à un report du scrutin. Mais ils pourraient bien en contester les résultats officiels demain soir, surtout si Wade se proclamait réélu dès le premier tour comme il s’en dit toujours persuadé.
Principal challengeur de l’opposition, son ancien Premier ministre, Macky Sall, s’est cependant démarqué des jusqu’au-boutistes de l’opposition, tentés par un boycott ou un « sabotage » du scrutin. Sall a appelé tous les partisans du M23 à « faire confiance au peuple sénégalais » pour « battre par les urnes » le président sortant et éviter ainsi que le pays ne sombre dans le chaos.
Tous les Sénégalais ont en effet en tête les événements sanglants de Côte d’Ivoire quand le président sortant Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, provoquant une crise de plusieurs mois qui fit plus de 3000 morts. « La Côte d’Ivoire n’est pas le Sénégal. Abdoulaye Wade n’est pas Gbagbo. S’il perd les élections de façon démocratique, il félicitera le vainqueur et il s’en ira », a cependant promis hier sur France 24 le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, pour tenter de rassurer ses compatriotes.
Le Parisien
« Nous ferons en sorte qu’aucune élection ne puisse se tenir au Sénégal avec des bulletins de vote au nom de Wade », ont encore prévenu cette semaine les dirigeants du M23, laissant entendre que la journée de demain pourrait être mouvementée. Le président a répliqué aussitôt en appelant ses militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) à « sécuriser » ses bulletins dans les 12000 bureaux de vote du pays, où l’armée — qui a déjà voté — sera déployée. Jusqu’au bout, Abdoulaye Wade se sera montré combatif en dénonçant « de mauvais politiciens qui ont fait leurs calculs sur une hypothèse absurde : celle que je ne me présenterai pas ». Avant de lancer à leur endroit : « Comme ils n’ont pas fait campagne, ils ne sont pas prêts, mais c’est tant pis pour eux! »
Le chef de l’Etat est d’ailleurs en passe de gagner son premier pari : les Sénégalais iront voter ce dimanche, même si certains petits candidats, estimant que des élections apaisées ne pouvaient pas se tenir dans un tel « climat insurrectionnel », ont appelé en vain à un report du scrutin. Mais ils pourraient bien en contester les résultats officiels demain soir, surtout si Wade se proclamait réélu dès le premier tour comme il s’en dit toujours persuadé.
Principal challengeur de l’opposition, son ancien Premier ministre, Macky Sall, s’est cependant démarqué des jusqu’au-boutistes de l’opposition, tentés par un boycott ou un « sabotage » du scrutin. Sall a appelé tous les partisans du M23 à « faire confiance au peuple sénégalais » pour « battre par les urnes » le président sortant et éviter ainsi que le pays ne sombre dans le chaos.
Tous les Sénégalais ont en effet en tête les événements sanglants de Côte d’Ivoire quand le président sortant Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, provoquant une crise de plusieurs mois qui fit plus de 3000 morts. « La Côte d’Ivoire n’est pas le Sénégal. Abdoulaye Wade n’est pas Gbagbo. S’il perd les élections de façon démocratique, il félicitera le vainqueur et il s’en ira », a cependant promis hier sur France 24 le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, pour tenter de rassurer ses compatriotes.
Le Parisien