« Les femmes fontaines émettent une quantité importante de liquide lors de l’acte sexuel. Certaines jouissent pleinement de ce débordement incontrôlable et de cette liberté de se montrer dans l’abandon, à l’instar des hommes et de leur éjaculation. D’autres n’accueillent pas ce lâcher-prise avec autant de tranquillité et, terrorisées, s’interrogent sur leur appétit sexuel. Inquiètes pour elles ou leur partenaire, la fontaine devient alors source d’angoisse.
À l’heure actuelle, le phénomène reste mystérieux sur le plan physiologique. Des hypothèses sont avancées mais, à ce jour, aucune certitude. Le liquide émis aurait une structure chimique proche de celle de l’urine, sans en être pour autant, d’où le malaise de certaines femmes fontaines qui l’assimilent à une envie d’uriner et tentent de se retenir…
Or, dans l’amour, contrôle et plaisir ne vont pas de pair. Plus que jamais, le mystère donne libre cours aux projections, inconscientes ou non, et c’est bien dans l’imaginaire que se construit la puissance du plaisir ou l’interdit, bien plus que dans le phénomène lui-même.
Ainsi, la jouissance de la femme fontaine peut être limitée tout autant qu’amplifiée par la signifi cation qu’elle donne à cette incontrôlable “montée des eaux”. Toujours avides de preuves du plaisir féminin, nous sommes tentés d’envisager l’orgasme de la femme fontaine comme plus intense.
Pourtant, dirait-on d’un homme qu’il a plus de jouissance quand il émet beaucoup de sperme ? Aurait-il donc moins de plaisir en vieillissant, puisque la quantité diminue ? Combien a-t-il fallu de temps pour que l’éjaculation et la jouissance ne soient plus confondues chez l’homme ?
Au nom de quoi faisons-nous ces raccourcis, si ce n’est par besoin de prouver, ou de nous prouver, notre capacité à jouir ou à faire jouir ? Curieux débat, qui parle de notre société obsédée par la mesure, donc de notre anxiété… »
À l’heure actuelle, le phénomène reste mystérieux sur le plan physiologique. Des hypothèses sont avancées mais, à ce jour, aucune certitude. Le liquide émis aurait une structure chimique proche de celle de l’urine, sans en être pour autant, d’où le malaise de certaines femmes fontaines qui l’assimilent à une envie d’uriner et tentent de se retenir…
Or, dans l’amour, contrôle et plaisir ne vont pas de pair. Plus que jamais, le mystère donne libre cours aux projections, inconscientes ou non, et c’est bien dans l’imaginaire que se construit la puissance du plaisir ou l’interdit, bien plus que dans le phénomène lui-même.
Ainsi, la jouissance de la femme fontaine peut être limitée tout autant qu’amplifiée par la signifi cation qu’elle donne à cette incontrôlable “montée des eaux”. Toujours avides de preuves du plaisir féminin, nous sommes tentés d’envisager l’orgasme de la femme fontaine comme plus intense.
Pourtant, dirait-on d’un homme qu’il a plus de jouissance quand il émet beaucoup de sperme ? Aurait-il donc moins de plaisir en vieillissant, puisque la quantité diminue ? Combien a-t-il fallu de temps pour que l’éjaculation et la jouissance ne soient plus confondues chez l’homme ?
Au nom de quoi faisons-nous ces raccourcis, si ce n’est par besoin de prouver, ou de nous prouver, notre capacité à jouir ou à faire jouir ? Curieux débat, qui parle de notre société obsédée par la mesure, donc de notre anxiété… »