Pour la première fois depuis le début de la crise ivoirienne, les soldats des camps des deux présidents proclamés, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, se sont retrouvés face à face. Une situation explosive qui a pris fin avec la levée du blocus de l'hôtel du Golf, en fin de journée, par les forces du camp Gbagbo.
L’étau s'est resserré brusquement autour du président démocratiquement élu Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a trouvé refuge à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Lundi, des forces militaires du camp du président putschiste Laurent Gbagbo ont réussi à prendre position autour de la résidence de ADO pour y dresser des barrages. Ceux-ci ont été établis à la mi-journée à chaque extrémité de la route par laquelle on accède à l'hôtel, situé en bord de la lagune d’Abidjan. Les manœuvres pour installer ce blocus, qui a duré toute l'après-midi, avaient provoqué dans la matinée des tirs de la part des éléments des Forces nouvelles (FN) qui gardent le QG du nouveau président.
Pour la première fois, les deux camps en armes se sont donc retrouvés face à face depuis le début de la crise politique consécutive au refus de Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, malgré les appels répétés de la communauté internationale et de nombreux Ivoiriens qui ne se reconnaissent pas dans le coup de force du président sortant.
Semaine « de tous les dangers »
Les militaires pro-Gbagbo étaient au moins une cinquantaine d'hommes, dont certains de la Brigade anti-émeute (BAE). Équipés de plusieurs camions surmontés de mitrailleuses et de quelques lance-roquettes RPG, les soldats n'ont pas donné l'asaut et ont levé le blocus en fin de journée. Mais la plupart des Ivoiriens en sont convaincus : il se passera « quelque chose » durant cette semaine qu’on juge de « tous les dangers ».
Face aux forces « loyalistes », à quelques centaines de mètres de là, l'entrée principale du bâtiment était gardée par une cinquantaine d'éléments des FN, fortement armés, notamment de lance-roquettes RPG7. Ils étaient appuyés d'une soixantaine de Casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
C’est donc bien la « République du Golf » qui était assiégée de fait par les hommes de Laurent Gbagbo. En dépit de ce blocus de quelques heures, Guillaume Soro a affirmé qu'il s'installerait vendredi avec ses ministres au siège du gouvernement à Abidjan, au quartier du Plateau. Il compte aussi s'accaparer jeudi un autre instrument du pouvoir en se rendant avec son cabinet « dans les locaux de la RTI (télévision publique) pour y installer le nouveau directeur général ». La RTI est toujours aux mains du camp Gbagbo et la nomination par M. Ouattara d'un nouveau dirigeant est restée pour l'heure sans effet.
La tension reste maximale à Abidjan. L'armée « loyaliste », non légitimée par le verdict des urnes, a adressé un avertissement, dimanche, aux « forces impartiales » - comprendre l’Onuci (10 000) hommes et la force française Licorne (900 hommes) - en les sommant de ne pas » faire la guerre aux Ivoiriens ». Evidemment, on pourrait aussi lui demander la même chose...
L’étau s'est resserré brusquement autour du président démocratiquement élu Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a trouvé refuge à l’hôtel du Golf d’Abidjan. Lundi, des forces militaires du camp du président putschiste Laurent Gbagbo ont réussi à prendre position autour de la résidence de ADO pour y dresser des barrages. Ceux-ci ont été établis à la mi-journée à chaque extrémité de la route par laquelle on accède à l'hôtel, situé en bord de la lagune d’Abidjan. Les manœuvres pour installer ce blocus, qui a duré toute l'après-midi, avaient provoqué dans la matinée des tirs de la part des éléments des Forces nouvelles (FN) qui gardent le QG du nouveau président.
Pour la première fois, les deux camps en armes se sont donc retrouvés face à face depuis le début de la crise politique consécutive au refus de Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, malgré les appels répétés de la communauté internationale et de nombreux Ivoiriens qui ne se reconnaissent pas dans le coup de force du président sortant.
Semaine « de tous les dangers »
Les militaires pro-Gbagbo étaient au moins une cinquantaine d'hommes, dont certains de la Brigade anti-émeute (BAE). Équipés de plusieurs camions surmontés de mitrailleuses et de quelques lance-roquettes RPG, les soldats n'ont pas donné l'asaut et ont levé le blocus en fin de journée. Mais la plupart des Ivoiriens en sont convaincus : il se passera « quelque chose » durant cette semaine qu’on juge de « tous les dangers ».
Face aux forces « loyalistes », à quelques centaines de mètres de là, l'entrée principale du bâtiment était gardée par une cinquantaine d'éléments des FN, fortement armés, notamment de lance-roquettes RPG7. Ils étaient appuyés d'une soixantaine de Casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
C’est donc bien la « République du Golf » qui était assiégée de fait par les hommes de Laurent Gbagbo. En dépit de ce blocus de quelques heures, Guillaume Soro a affirmé qu'il s'installerait vendredi avec ses ministres au siège du gouvernement à Abidjan, au quartier du Plateau. Il compte aussi s'accaparer jeudi un autre instrument du pouvoir en se rendant avec son cabinet « dans les locaux de la RTI (télévision publique) pour y installer le nouveau directeur général ». La RTI est toujours aux mains du camp Gbagbo et la nomination par M. Ouattara d'un nouveau dirigeant est restée pour l'heure sans effet.
La tension reste maximale à Abidjan. L'armée « loyaliste », non légitimée par le verdict des urnes, a adressé un avertissement, dimanche, aux « forces impartiales » - comprendre l’Onuci (10 000) hommes et la force française Licorne (900 hommes) - en les sommant de ne pas » faire la guerre aux Ivoiriens ». Evidemment, on pourrait aussi lui demander la même chose...