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Les forces de l’ordre, "cible essentielle" des femmes leaders contre les violences électorales

Rédigé par leral.net le Vendredi 16 Mars 2012 à 18:15 | | 0 commentaire(s)|

Le Caucus des femmes leaders compte faire des forces de l’ordre, sa "cible essentielle" dans sa mission de prévention contre les violences électorales, indiquant que l’on se dirige "vers un second tour qui n’augure pas une sérénité’’.


Les forces de l’ordre, "cible essentielle" des femmes leaders contre les violences électorales
‘’On travaille depuis 2010 dans la prévention des violences électorales, mais il y a aujourd’hui lieu de repréciser les cibles en plus des femmes et des politiques’’, a souligné la présidente, Fatou Sarr Sow, lors d’une conférence de presse axée sur le thème : ‘’Violences électorales : témoignages, sensibilisation, cri d’une mère’’.

Selon Mme Sow, la cible doit être élargie "aux forces de l’ordre. La nouvelle démarche va certainement les prendre en compte après l’évaluation’’.

‘’Ce que nous allons faire certainement mais surtout diversifier les formes d’informations à l’endroit des cibles’’, a insisté Mme Sow, par ailleurs directrice du Laboratoire genre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Elle estime en effet qu’il y peut y avoir encore des violences au deuxième tour de la présidentielle, le 25 mars prochain.

Par ailleurs, le Caucus des femmes leaders va réfléchir à la mise en place d’un collectif des victimes des violences policières.

Le coordonnateur du Forum civil, Mouhamadou Mbdoj, présent à cette rencontre, a affirmé que ‘’cela va permettre à tous d’avoir un cadre d’expression pour les femmes, mères, épouses qui n’ont pas d’espace pour parler quand leurs proches sont victimes de violences’’.

Durant la campagne électorale du premier tour de la présidentielle, a affirmé la porte-parole du jour, Rokhiyatou Gassama, ‘’153 cas de personnes victimes de violences ont été recensés par la Croix-Rouge’’.

‘’Mais ce n’est pas la totalité des cas réels. Il y a des cas qui n’ont pas les moyens de se soigner dans les hôpitaux et qui restent dans les maisons’’, a-t-elle fait remarquer.

Ce qui est constant, a souligné Mme Gassama ‘’ c’est qu’il y a eu beaucoup de blessés et de morts’’.

Selon elle, ‘’ ce n’est pas parce que’’ les gens "manifestent qu’ils doivent être torturés. Ce sont des citoyens sénégalais qui en ont le droit’’.