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Les forces françaises au Sénégal restituent les emprises occupées ce mercredi

Une cérémonie de restitution symbolique des emprises occupées par les forces françaises au Sénégal, aura lieu au Camp Bel Air ce mercredi 9 juin, à Dakar. Elle est organisée conjointement par le Sénégal et la France, qui sera représentée par le vice-amiral d’escadre Philippe Combes. C’est la substance d’un communiqué parvenu à notre rédaction


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Juin 2010 à 04:56 | | 6 commentaire(s)|

Les forces françaises au Sénégal restituent les emprises occupées ce mercredi
«Cette cérémonie marque le point de départ de l’évolution du dispositif français au Sénégal où la France ne conservera plus de base militaire», peut-on lire dans le communiqué.

A noter que les autorités sénégalaises ont exprimé clairement leur souhait que certaines emprises – en particulier le camp de Bel Air, dont l’usage avait été librement consenti à la France, soient remises à la disposition du Sénégal.

A cet effet, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, est venu le 19 février dernier annoncer au président Wade que La France a entendu cette demande et présenter nos propositions.

Ainsi, en accord avec le Sénégal, la France propose de conserver en effet à Dakar un simple «pôle opérationnel de coopération à vocation régionale», fort d’environ trois cents militaires. Les autorités sénégalaises donneront alors une nouvelle affectation à l’emprise du Camp Bel Air.

Selon les termes de ce communiqué, cette évolution s’inscrit dans la continuité du discours prononcé par le président Sarkozy devant le Parlement sud-africain, au Cap, le 28 février 2008 dans lequel il a exposé les grandes orientations d’une politique rénovée avec nos partenaires africains.

Charles Thialice SENGHOR


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1.Posté par gadio2012 le 09/06/2010 09:37 | Alerter
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CHEIKH TIDIANE GADIO A GRAND JURY : «J'assume mon parcours avec Wade»
Écrit par Tening M. L. Ndiaye (stagiaire)
Lundi, 07 Juin 2010 21:19
Initiateur du mouvement politique citoyen «Luy Jot Jotna», l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, a levé, hier, pour la première fois depuis son limogeage, un coin du voile sur le cours qu’il compte, désormais, imprimer à sa trajectoire politique. Invité à l’émission Grand Jury de la Rfm animée par Mamoudou Ibra Kane, l’ancien chef de file de la diplomatie sénégalaise, assume son compagnonnage, long de 9 ans, avec Me Wade, solde ses comptes avec Karim Wade et, en bon communicateur, esquive certaines questions, comme sa candidature alléguée, à la prochaine élection présidentielle de 2012. Cheikh Tidiane Gadio en profite aussi pour faire un certain nombre de précisions sur l’engagement citoyen de…Youssou Ndour qui a lancé «Fekke ma ci boole».
Si nous vous interpellons aujourd’hui, c’est surtout parce vous êtes signataire d’un Manifeste, depuis le 04 avril 2012 du mouvement citoyen politique «Luy Jotna». Mais nous sommes aujourd’hui rattrapés par une certaine actualité. Nous avons, en effet, reçu un communiqué des services de Bara Tall qui nous ont annoncé, ce samedi, la saisie du matériel d’impression de Com7 alors qu’il s’apprêtait à lancer une pétition avec d’autres citoyens pour demander que lumière soit faite sur les commissions de 20 milliards versées dans l’affaire Sudatel. Votre réaction.
Je voudrais dire très honnêtement toute ma tristesse de devoir lire ce communiqué de mon ami de longue date de mon frère de toujours Bara Tall. Je croyais qu’aujourd’hui, nous allions avoir un dimanche très calme pour pouvoir aborder dans la sérénité les questions d’une extrême gravité, d’une extrême importance par rapport à la situation de notre pays. Voilà une chose dont on pouvait très franchement se passer. Saisir les supports destinés à la confection des registres de la pétition que mon ami Bara Tall a lancée est un acte extraordinaire, qui va encore faire le tour du monde. Et qui va de nouveau présenter une image du Sénégal totalement imméritée. Notre pays mérite mieux que ça. Je dis toute ma solidarité à Bara Tall. Je serai avec lui dans ce combat-là comme dans les tous autres combats…
Vous êtes signataire de cette pétition sur l’affaire Sudatel, une commission de 20 milliards que se seraient partagées les autorités sénégalaises ?
Mon ami Bara Tall m’a présenté cette pétition et je lui ai dit toute suite que j’étais prêt, dès que j’aurais le document sous les yeux. Bien entendu, je vais le lire et s’il me convient, je vais le signer. C’est un combat citoyen qu’il mène qui est important ; et ma compréhension est que cette pétition n’accuse personne. C’est une pétition qui dit que les citoyens qui sont accusés à tort et à raison et peut-être injustement ont tout intérêt, comme tous les Sénégalais, à la manifestation de la vérité. Sous ce rapport, je pense que Bara Tall est en train de faire œuvre utile pour tous les Sénégalais.
Des noms ont circulé dans la presse sénégalaise avec notamment l’hebdomadaire «La Gazette» qui a parlé de Thierno Ousmane Sy, conseiller en TIC du président de la République, et d’un certain Kéba Keinde. Certains ont même fait allusion à Karim Wade aujourd’hui ministre d’Etat et fils du président.
On a tellement de choses à nous dire, dont ce point important qui est relatif à la gouvernance dans notre pays, mais j’aurais franchement aimé qu’on en vienne à l’objet de notre rencontre, c’est à dire «Louy jot jotna», étant entendu que ce dossier va en justice...
(…) Nous allons évoquer certainement «Luy jot jotna», mais aussi des questions d’actualité nationale et internationale. Au bas de la date de signature de votre Manifeste le 04 Avril 2010, vous mentionnez cette précision sans doute loin d’être innocente «à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal». Le 04 avril est une date symbolique et ce n’est pas la première fois qu’un homme politique l’utilise pour marquer les esprits. Avez-vous voulu prendre date ?
Quand un pays à 50 ans, il a un demi-siècle et c’est important. Comme vous le savez, quand j’ai quitté le gouvernement, je me suis imposé une obligation de réserve et surtout un temps de réflexion et j’ai dit à tous mes amis que j’inscrivais, désormais, la suite de mon action, dans le combat pour la démocratie, pour la République, pour la préservation des institutions de notre pays, la lutte contre la mal gouvernance la corruption... Ainsi, quand est arrivé ce fameux 04 avril, nous étions prêts, un groupe d’amis et moi, dans la diaspora ici au Sénégal et nous avons finalisé un document qui était daté du 04 avril. Je ne copie ni ne plagie le symbolisme de personne. Mais, pour moi, c’était un moment historique, un moment de rupture nécessaire dans la vie d’une nation, après 50 ans (…)
«Luy jot jotna», cela donne en français : «Il est urgent d’agir.» Une bonne partie de l’opinion ne manque pas de souligner que vous avez cheminé durant 10 ans avec le Président de la république. On vous reproche de ne vous émouvoir des dérives supposées de ce gouvernement qu’après votre départ. Pourquoi c’est seulement aujourd’hui qu’il est urgent d’agir ?
(…) Vous savez que mon cheminement avec le président Abdoulaye Wade a été un cheminement très particulier extrêmement positif. Le président Abdoulaye Wade a une fois fait une déclaration très importante à la nation, c’était à l’occasion des funérailles de mon père où il m’a apporté son soutien durant ces moments difficiles… Nous avons presque une vie parallèle, les gens ne peuvent pas savoir ce que nous partageons ensemble. C’est dire le niveau de confort, de complicité et d’amitié que nous avions atteint dans notre relation et cela peut expliquer pourquoi nous avons un rapport très spécial. Nous avons travaillé ensemble et j’ai soutenu pour l’essentiel l’ensemble de ses politiques dans notre pays jusqu’en 2007. Je me suis engagé devant tous les Sénégalais, j’ai créé le mouvement des amis de Gadio ; la convergence citoyenne panafricaine. Et nous avons sillonné tout le Sénégal pour la réélection de Abdoulaye Wade. Sur ce rapport, il n’y a eu aucune ambiguïté.
Et vous l’assumez complètement ?
J’assume entièrement mon compagnonnage avec le président Abdoulaye Wade. L’excellent travail que je pense que nous avons fait ensemble sur le plan de la diplomatie par exemple pour le Sénégal n’est pas minime. Je ne changerai aucune virgule au projet d’ouvrage qui est en cours que j’étais en train de rédiger sur la diplomatie de paix de médiation du Sénégal sous l’ère de Wade. Je lui en avais parlé… Aujourd’hui que je suis plus dans le gouvernement et que j’ai engagé le combat avec les autres compatriotes contre ce qui me semble être la contradiction principale c’est-à-dire le projet de dévolution dynastique du pouvoir. Donc je ne renie rien du parcours que j’ai eu avec le président Wade sur cette question et Dieu m’est témoin, je ne changerai aucune virgule sur les appréciations que j’ai faites sur le président…
Assumez-vous les périodes de réussite et d’échec ?
Absolument. Mais des choses se sont passées en 2007, immédiatement après les élections. Vous savez les périodes post électorales sont des moments de précarité dans la vie d’une Nation. Il y a eu des tiraillements, des déchirements. Et quand on proclame le vainqueur, ce que j’attends de lui, c’est de rassembler. C’est d’être au-dessus de la mêlée, d’être le père de la Nation et d’inviter tous les Sénégalais au rassemblement à la concorde nationale. Je vous rappelle que le premier point de presse qui a été fait, il y a eu une sortie en règle contre Moustapha Niasse, Amath Dansokho qui est un grand frère, Ousmane Tanor Dieng qui sont tous des frères et Idrissa Seck etc. Ils étaient tous là dans la salle et franchement c’était mon premier choc qui fut comme une douche froide pour moi et il s’en est suivi une présentation du fils du président de la République comme étant quelqu’un de compétent d’intègre de travailleur (…)
Karim Wade pour ne pas le nommer ?
Alors à partir de là, ce qui était une rumeur, des soupçons de possibilités que les Sénégalais engagent cette voie malheureuse de cette succession dynamique de la monarchisation du pouvoir devenait claire. Un premier signal fort a été donné ce jour-là.
Signal fort, mais vous auriez pu donner un signal fort. Deux années se sont écoulées, pourquoi vous n’avez pas démissionné ?
Alors beaucoup d’amis ont posé la question de la démission. Vous savez quand vous travaillé 7ans avec quelqu’un et que vous travailliez avec osmose, que vous réalisiez beaucoup de choses ensemble, il est facile pour certains de l’extérieur de dire : «Pourquoi vous n’avez pas démissionné immédiatement ?» D’abord, il faut préciser que ce projet n’était pas assumé, il se manifestait, sortait la tête de l’eau progressivement. Deuxièmement si vous vous rappelez la période historique que j’évoque, vous saurez que c’est une période exaltante où on était concentré personnellement sur le sommet d’Accra en 2007. Je ne sais plus combien de rencontres j’ai animées, entre le mois de mai et le mois de juin. Tous les Sénégalais s’en rappellent. Et il y avait le sommet de l’Oci et j’avais des perspectives pour ce sommet, qui avait nécessité un immense travail diplomatique protocolaire. Il y a eu des tiraillements entre cette agence qui a été créée et le ministère des affaires étrangères. Je suis fier de m’être battu bec et ongles pour la défense de l’intégrité de mon ministère, pour la dignité de ses fonctions et de ses responsabilités. Nous avons réussi la tâche qui nous a été confiée… Nous avons fait un super travail, nous avons eu le plus fort taux de participation des Etats. Même l’Afghanistan de Karzaï était représenté. Le Secrétaire général de l’Oci a dit que la machine diplomatique du Sénégal a fait un excellent travail. Maintenant, pour les infrastructures, car c’est là qu’intervenait cette agence, est-ce que les travaux étaient au point ? Est-ce que les hôtels étaient prêts ? Est-ce que les salles de conférence internationales étaient prêtes ?
Je vous renvoie toutes ces questions.
Vous êtes journaliste. Vous étiez là. Ce n’est pas un jeu de ping-pong ou d’accusations. Je conçois que les frères qui travaillaient sur cette agence ont donné le maximum d’eux-mêmes. Ce n’est pas ça le débat. En fait, ce sommet était un enjeu. Une sorte de rampe de lancement de ce projet de dévolution monarchique du pouvoir.
Pourquoi vous ne l’aviez pas dit ? Pourquoi vous avez préféré vous taire, et pourquoi n’êtes-vous pas parti ? J’insiste.
Est-ce que vous voyez un ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement en train de travailler très dur afin d’obtenir la Charte du sommet de l’Oci, pour avoir le maximum de participants, quitter comme cela. J’ai fait une intervention aux Nations Unies dans une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Oci. Mon intervention a été accueillie par des applaudissements. Et ce ne sont pas des réunions où l’on applaudit. Je plaidais pour dire que si les pays amis ne venaient pas au sommet de l’Oci, c’était prouver leur attitude par rapport aux musulmans d’Afrique. Et ce que j’ai développé les a séduit. Comment pouvais-je, après avoir défendu ce point revenir et dire que ce sommet était un projet de lancement. Il y a des questions qui sont des secrets d’Etats. Et ceux qui connaissent Gadio savent qu’il ne fera pas de déballages, parce que répondre à certaines questions équivaut à révéler des secrets d’Etats. Vu l’éducation que j’ai eue, il y a des comportements que je ne peux pas avoir. On ne pourra pas compter sur moi pour déballer quoi que ce soit.
Le terrain de la politique est glissant. Le quotidien l’Observateur dit que les autorités pourraient sortir un dossier sur vous qui aboutirait à des poursuites judiciaires. Redoutez-vous pareille situation ?
Jamais, je ne pourrai redouter une telle perspective. Si j’ai bien compris, l’article évoque le témoignage d’un proche de l’Etat que Gadio est quelque part naïf parce que l’Etat n’a pas besoin de preuves. Qu’il peut en créer. Hier j’avais une réunion avec les femmes des quartiers populaires et je fus réconforté quand elles ont dit qu’après 9 ans dans le gouvernement si on vous a jamais entendu dans un scandale. Et après 7 mois hors du gouvernement si un dossier est sorti, on saura qu’il a été créé. Donc les Sénégalais en sont conscients. Je dis que quand votre peuple est votre bouclier, vous n’avez plus rien à craindre…
On a parlé d’un immeuble aux Almadies que vous aurez construit dans des conditions jugées nébuleuses. Pouvez-vous regarder les Sénégalais en toute quiétude pour leur dire que vous n’avez fait aucun cadavre dans les placards ?
Amenez-moi les 12 millions de sénégalais dans un stade n’oubliez pas une petite chose venez avec le Coran pour jurer que nous sommes propres (…) Tout ceci n’est qu’une diversion. Ceux qui étaient chargés du dossier ont été déçus. Et ils glissent dans un autre dossier, mais je les attends de pieds fermes
Dossier contre dossier alors ?
Non, je vous ai dit que je mourrai avec les secrets d’Etat. Les Sénégalais disent qu’on m’a jamais entendu dans une polémique, je ne les décevrai pas. L’essentiel est que nous avons une immense sympathie populaire. Les adversaires disent que Gadio est une créature politique de Wade. J’ai rencontré Wade, 23 ans après m’être engagé en politique.
Donc Wade ne vous a pas créé ?
Non, en plus c’est blasphématoire de dire qu’une personne a créé un autre, le seul créateur est Dieu.
Malgré tout, comment certains de vos anciens collègues ont-ils réagi ? Votre successeur, Me Madické Niang, dit que vous l’avez déçu.
Vous savez, dans l’intimité de nos relations, ils savent que je sais. Ce qu’ils pensent au fond, je le sais. Et certaines déclarations, c’est pour montrer leur soutien, mais ils pensent comme moi. Je suis un homme d’honneur : «Ne juge pas l’action de mon successeur !» Sur ce rapport, je ne dirai rien à mon successeur. Vous avez vu la réserve diplomatique que j’ai adoptée depuis. Donc je ne ferai pas de commentaires là-dessus.
Si vous permettez nous allons évacuer une question importante, la presse avait annoncé votre refus de participer au conseil des ministres au lendemain de sa nomination et votre refus de participer pas plus d’une fois aux réunions du conseil de surveillance de l’Anoci que présidait Karim Wade comme l’a dit Abdou Latif Coulibaly, dans son livre Comptes et mécomptes de l’Anoci. Vous confirmez tout cela ?
(…) J’ai promis aux Sénégalais que je ne ferai aucune révélation de secret d’Etat. Par contre quand Latif a fait cette affirmation, l’autre partie ne l’a pas démenti. Cheikh Tidiane Gadio n’a pas non plus démenti. Cette information que ceux qui l’ont divulgué à la presse l’assument ou le démentent.
Que pouvez-vous dire par rapport à la sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal et de la réplique du président devant les caméras ?
J’ai d’excellentes relations avec les Etats-Unis pour y avoir vécu pendant 12 ans. J’ai une amitié avec tous les ministres des affaires étrangères de ce pays. Un de mes enfants est né là-bas. Collin Powell me considère comme son frère. Certains qui ont voulu arrêter ces relations ont vu l’affection que me portait Hillary Clinton. Quand j’étais aux Etats-Unis, on me considérait comme le plus francophile des francophones. De retour au Sénégal on me considère comme un américanophile.
Au point qu’on voit votre main derrière la sortie de Mme Bernicat ?
( …) Dans les termes «américanophile» ou «francophile», ils ont oublié le terme «panafricanisme». Ils sont même allés jusqu'à dire que j’ai nationalité américaine. J’étais choqué…
Etes-vous candidat aux élections 2012 ?
Vous allez trop vite en besogne. Répondons d’abord à votre question. Je ne vais pas m’étaler sur cette question sur Bernicat, mais juste pour donner un conseil. La diplomatie n’est pas télévisée. Si c’était télévisée, ce ne serait pas la diplomatie.
C’est ce que le président Abdoulaye Wade a pourtant fait
Si j’étais à côté du président Wade, je l’aurai supplié de bien traiter cette question et le problème serait résolu sans que ça se sache. Franchement je pense qu’on pouvait traiter le problème autrement. Et il y aurait un dialogue constructif. Je pense que le Sénégal a besoin de garder ses relations qu’il partage depuis 60 ans avec les Etats-Unis ...
Sauf que vous êtes très bien placé pour nous dire si le président des Etats-Unis, Barack Obama refuse de recevoir en tête son homologue sénégalais depuis son accession au pouvoir ?
Sur cette question, je vais m’abstenir.
Si vous vous taisez c’est peut-être parce que c’est vrai non ?
Peut-être parce que c’est faux aussi.
Nous en parlons le Manifeste daté du 04 avril «Luy Jot Jotna» avec tout ce que vous dites à l’intérieur : lutte contre la corruption bonne gouvernance, nouvelle Constitution, et même dix mesures soumises à l’appréciation des Sénégalais, ça nous rappelle les dix commandements. Nous vous reposons donc la question : êtes-vous candidat à 2012 ?
Le manifeste est un paradigme une pensée citoyenne post-moderne ou les Sénégalais en toute modestie font des propositions. On les laisse enfin prendre leur destin en main qu’ils se disent qu’il y a le noir et le blanc que l’on converge vers le gris, la recherche des consensus est plus large. Notre paradigme fondamental a quatre piliers : le premier est que le Sénégal est en danger, qu’il faut faire échouer le projet dynastie. C’est une question vitale pour notre patrie. Le deuxième point, c’est qu’à cause de ce projet, toutes les institutions du pays sont désarticulées. Parce qu’il faut organiser un passage en force du projet de dévolution dynastique. Troisième la précarité socioéconomique : le fait que la Senelec n’est pas la priorité absolue du Sénégal, le fait que les inondations trouvent de nouvelles inondations, l’emploi des jeunes… Au total, tout tourne autour de cela, la résolution de ces facteurs remettra les pendules à l’heure.
C’est vrai que Karim Wade a empiété dans vos prérogatives, alors que vous étiez ministre ?
Dans mon cas, ça n’a pas marché. J’ai quitté mon ministère en rendant aux Sénégalais l’intégralité institutionnelle du ministère. C’est une question de principe. C’est grave, il n’y a aucun projet dans ce pays où l’on ne met pas la même personne. C’est ce qu’on appelle le statut princier dans une République. Ça pose problème.
Vous tendez la main aux mouvements citoyens. S’agissant de Youssou Ndour, beaucoup de gens pensent que son mouvement citoyen «Fekke ma ci mbole» va disparaître après l’autorisation qui lui a été accordée par le président de la République de lancer sa télévision : la Tfm. Un potentiel allié en moins pour vous ou pensez-vous toujours qu’il est avec vous ?
Je dis que Youssou Ndour est avec nous. Je connais Youssou Ndour. Je connais son engagement, sa sincérité. Je ne dis pas qu’il est avec moi en tant que personne, mais je sais qu’il souhaite le mieux pour son pays. Il a acquis ce droit, on ne lui a pas fait une faveur. Pour un pays qui a des institutions debout on n’a pas besoin de régler une fréquence au palais de la république. Et je demande à ceux qui le critiquent vertement de tempérer leurs critiques. Les Youssou Ndour, les Sembène Ousmane etc., ont beaucoup apporté à ce pays. On leur doit beaucoup de respect et de considération.
On tourne en dérision «Fekke ma ci boole» pour dire que c’est devenu maintenant «Télé ma ci boole». C’est quoi votre conviction ?
Ma conviction est que Youssou est un patriote. Il souffre de la souffrance des Sénégalais et je sais qu’il est engagé avec le peuple sénégalais (…)


2.Posté par gadio2012 le 09/06/2010 09:38 | Alerter
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CHEIKH TIDIANE GADIO A GRAND JURY : «J'assume mon parcours avec Wade»
Écrit par Tening M. L. Ndiaye (stagiaire)
Lundi, 07 Juin 2010 21:19
Initiateur du mouvement politique citoyen «Luy Jot Jotna», l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, a levé, hier, pour la première fois depuis son limogeage, un coin du voile sur le cours qu’il compte, désormais, imprimer à sa trajectoire politique. Invité à l’émission Grand Jury de la Rfm animée par Mamoudou Ibra Kane, l’ancien chef de file de la diplomatie sénégalaise, assume son compagnonnage, long de 9 ans, avec Me Wade, solde ses comptes avec Karim Wade et, en bon communicateur, esquive certaines questions, comme sa candidature alléguée, à la prochaine élection présidentielle de 2012. Cheikh Tidiane Gadio en profite aussi pour faire un certain nombre de précisions sur l’engagement citoyen de…Youssou Ndour qui a lancé «Fekke ma ci boole».
Si nous vous interpellons aujourd’hui, c’est surtout parce vous êtes signataire d’un Manifeste, depuis le 04 avril 2012 du mouvement citoyen politique «Luy Jotna». Mais nous sommes aujourd’hui rattrapés par une certaine actualité. Nous avons, en effet, reçu un communiqué des services de Bara Tall qui nous ont annoncé, ce samedi, la saisie du matériel d’impression de Com7 alors qu’il s’apprêtait à lancer une pétition avec d’autres citoyens pour demander que lumière soit faite sur les commissions de 20 milliards versées dans l’affaire Sudatel. Votre réaction.
Je voudrais dire très honnêtement toute ma tristesse de devoir lire ce communiqué de mon ami de longue date de mon frère de toujours Bara Tall. Je croyais qu’aujourd’hui, nous allions avoir un dimanche très calme pour pouvoir aborder dans la sérénité les questions d’une extrême gravité, d’une extrême importance par rapport à la situation de notre pays. Voilà une chose dont on pouvait très franchement se passer. Saisir les supports destinés à la confection des registres de la pétition que mon ami Bara Tall a lancée est un acte extraordinaire, qui va encore faire le tour du monde. Et qui va de nouveau présenter une image du Sénégal totalement imméritée. Notre pays mérite mieux que ça. Je dis toute ma solidarité à Bara Tall. Je serai avec lui dans ce combat-là comme dans les tous autres combats…
Vous êtes signataire de cette pétition sur l’affaire Sudatel, une commission de 20 milliards que se seraient partagées les autorités sénégalaises ?
Mon ami Bara Tall m’a présenté cette pétition et je lui ai dit toute suite que j’étais prêt, dès que j’aurais le document sous les yeux. Bien entendu, je vais le lire et s’il me convient, je vais le signer. C’est un combat citoyen qu’il mène qui est important ; et ma compréhension est que cette pétition n’accuse personne. C’est une pétition qui dit que les citoyens qui sont accusés à tort et à raison et peut-être injustement ont tout intérêt, comme tous les Sénégalais, à la manifestation de la vérité. Sous ce rapport, je pense que Bara Tall est en train de faire œuvre utile pour tous les Sénégalais.
Des noms ont circulé dans la presse sénégalaise avec notamment l’hebdomadaire «La Gazette» qui a parlé de Thierno Ousmane Sy, conseiller en TIC du président de la République, et d’un certain Kéba Keinde. Certains ont même fait allusion à Karim Wade aujourd’hui ministre d’Etat et fils du président.
On a tellement de choses à nous dire, dont ce point important qui est relatif à la gouvernance dans notre pays, mais j’aurais franchement aimé qu’on en vienne à l’objet de notre rencontre, c’est à dire «Louy jot jotna», étant entendu que ce dossier va en justice...
(…) Nous allons évoquer certainement «Luy jot jotna», mais aussi des questions d’actualité nationale et internationale. Au bas de la date de signature de votre Manifeste le 04 Avril 2010, vous mentionnez cette précision sans doute loin d’être innocente «à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal». Le 04 avril est une date symbolique et ce n’est pas la première fois qu’un homme politique l’utilise pour marquer les esprits. Avez-vous voulu prendre date ?
Quand un pays à 50 ans, il a un demi-siècle et c’est important. Comme vous le savez, quand j’ai quitté le gouvernement, je me suis imposé une obligation de réserve et surtout un temps de réflexion et j’ai dit à tous mes amis que j’inscrivais, désormais, la suite de mon action, dans le combat pour la démocratie, pour la République, pour la préservation des institutions de notre pays, la lutte contre la mal gouvernance la corruption... Ainsi, quand est arrivé ce fameux 04 avril, nous étions prêts, un groupe d’amis et moi, dans la diaspora ici au Sénégal et nous avons finalisé un document qui était daté du 04 avril. Je ne copie ni ne plagie le symbolisme de personne. Mais, pour moi, c’était un moment historique, un moment de rupture nécessaire dans la vie d’une nation, après 50 ans (…)
«Luy jot jotna», cela donne en français : «Il est urgent d’agir.» Une bonne partie de l’opinion ne manque pas de souligner que vous avez cheminé durant 10 ans avec le Président de la république. On vous reproche de ne vous émouvoir des dérives supposées de ce gouvernement qu’après votre départ. Pourquoi c’est seulement aujourd’hui qu’il est urgent d’agir ?
(…) Vous savez que mon cheminement avec le président Abdoulaye Wade a été un cheminement très particulier extrêmement positif. Le président Abdoulaye Wade a une fois fait une déclaration très importante à la nation, c’était à l’occasion des funérailles de mon père où il m’a apporté son soutien durant ces moments difficiles… Nous avons presque une vie parallèle, les gens ne peuvent pas savoir ce que nous partageons ensemble. C’est dire le niveau de confort, de complicité et d’amitié que nous avions atteint dans notre relation et cela peut expliquer pourquoi nous avons un rapport très spécial. Nous avons travaillé ensemble et j’ai soutenu pour l’essentiel l’ensemble de ses politiques dans notre pays jusqu’en 2007. Je me suis engagé devant tous les Sénégalais, j’ai créé le mouvement des amis de Gadio ; la convergence citoyenne panafricaine. Et nous avons sillonné tout le Sénégal pour la réélection de Abdoulaye Wade. Sur ce rapport, il n’y a eu aucune ambiguïté.
Et vous l’assumez complètement ?
J’assume entièrement mon compagnonnage avec le président Abdoulaye Wade. L’excellent travail que je pense que nous avons fait ensemble sur le plan de la diplomatie par exemple pour le Sénégal n’est pas minime. Je ne changerai aucune virgule au projet d’ouvrage qui est en cours que j’étais en train de rédiger sur la diplomatie de paix de médiation du Sénégal sous l’ère de Wade. Je lui en avais parlé… Aujourd’hui que je suis plus dans le gouvernement et que j’ai engagé le combat avec les autres compatriotes contre ce qui me semble être la contradiction principale c’est-à-dire le projet de dévolution dynastique du pouvoir. Donc je ne renie rien du parcours que j’ai eu avec le président Wade sur cette question et Dieu m’est témoin, je ne changerai aucune virgule sur les appréciations que j’ai faites sur le président…
Assumez-vous les périodes de réussite et d’échec ?
Absolument. Mais des choses se sont passées en 2007, immédiatement après les élections. Vous savez les périodes post électorales sont des moments de précarité dans la vie d’une Nation. Il y a eu des tiraillements, des déchirements. Et quand on proclame le vainqueur, ce que j’attends de lui, c’est de rassembler. C’est d’être au-dessus de la mêlée, d’être le père de la Nation et d’inviter tous les Sénégalais au rassemblement à la concorde nationale. Je vous rappelle que le premier point de presse qui a été fait, il y a eu une sortie en règle contre Moustapha Niasse, Amath Dansokho qui est un grand frère, Ousmane Tanor Dieng qui sont tous des frères et Idrissa Seck etc. Ils étaient tous là dans la salle et franchement c’était mon premier choc qui fut comme une douche froide pour moi et il s’en est suivi une présentation du fils du président de la République comme étant quelqu’un de compétent d’intègre de travailleur (…)
Karim Wade pour ne pas le nommer ?
Alors à partir de là, ce qui était une rumeur, des soupçons de possibilités que les Sénégalais engagent cette voie malheureuse de cette succession dynamique de la monarchisation du pouvoir devenait claire. Un premier signal fort a été donné ce jour-là.
Signal fort, mais vous auriez pu donner un signal fort. Deux années se sont écoulées, pourquoi vous n’avez pas démissionné ?
Alors beaucoup d’amis ont posé la question de la démission. Vous savez quand vous travaillé 7ans avec quelqu’un et que vous travailliez avec osmose, que vous réalisiez beaucoup de choses ensemble, il est facile pour certains de l’extérieur de dire : «Pourquoi vous n’avez pas démissionné immédiatement ?» D’abord, il faut préciser que ce projet n’était pas assumé, il se manifestait, sortait la tête de l’eau progressivement. Deuxièmement si vous vous rappelez la période historique que j’évoque, vous saurez que c’est une période exaltante où on était concentré personnellement sur le sommet d’Accra en 2007. Je ne sais plus combien de rencontres j’ai animées, entre le mois de mai et le mois de juin. Tous les Sénégalais s’en rappellent. Et il y avait le sommet de l’Oci et j’avais des perspectives pour ce sommet, qui avait nécessité un immense travail diplomatique protocolaire. Il y a eu des tiraillements entre cette agence qui a été créée et le ministère des affaires étrangères. Je suis fier de m’être battu bec et ongles pour la défense de l’intégrité de mon ministère, pour la dignité de ses fonctions et de ses responsabilités. Nous avons réussi la tâche qui nous a été confiée… Nous avons fait un super travail, nous avons eu le plus fort taux de participation des Etats. Même l’Afghanistan de Karzaï était représenté. Le Secrétaire général de l’Oci a dit que la machine diplomatique du Sénégal a fait un excellent travail. Maintenant, pour les infrastructures, car c’est là qu’intervenait cette agence, est-ce que les travaux étaient au point ? Est-ce que les hôtels étaient prêts ? Est-ce que les salles de conférence internationales étaient prêtes ?
Je vous renvoie toutes ces questions.
Vous êtes journaliste. Vous étiez là. Ce n’est pas un jeu de ping-pong ou d’accusations. Je conçois que les frères qui travaillaient sur cette agence ont donné le maximum d’eux-mêmes. Ce n’est pas ça le débat. En fait, ce sommet était un enjeu. Une sorte de rampe de lancement de ce projet de dévolution monarchique du pouvoir.
Pourquoi vous ne l’aviez pas dit ? Pourquoi vous avez préféré vous taire, et pourquoi n’êtes-vous pas parti ? J’insiste.
Est-ce que vous voyez un ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement en train de travailler très dur afin d’obtenir la Charte du sommet de l’Oci, pour avoir le maximum de participants, quitter comme cela. J’ai fait une intervention aux Nations Unies dans une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Oci. Mon intervention a été accueillie par des applaudissements. Et ce ne sont pas des réunions où l’on applaudit. Je plaidais pour dire que si les pays amis ne venaient pas au sommet de l’Oci, c’était prouver leur attitude par rapport aux musulmans d’Afrique. Et ce que j’ai développé les a séduit. Comment pouvais-je, après avoir défendu ce point revenir et dire que ce sommet était un projet de lancement. Il y a des questions qui sont des secrets d’Etats. Et ceux qui connaissent Gadio savent qu’il ne fera pas de déballages, parce que répondre à certaines questions équivaut à révéler des secrets d’Etats. Vu l’éducation que j’ai eue, il y a des comportements que je ne peux pas avoir. On ne pourra pas compter sur moi pour déballer quoi que ce soit.
Le terrain de la politique est glissant. Le quotidien l’Observateur dit que les autorités pourraient sortir un dossier sur vous qui aboutirait à des poursuites judiciaires. Redoutez-vous pareille situation ?
Jamais, je ne pourrai redouter une telle perspective. Si j’ai bien compris, l’article évoque le témoignage d’un proche de l’Etat que Gadio est quelque part naïf parce que l’Etat n’a pas besoin de preuves. Qu’il peut en créer. Hier j’avais une réunion avec les femmes des quartiers populaires et je fus réconforté quand elles ont dit qu’après 9 ans dans le gouvernement si on vous a jamais entendu dans un scandale. Et après 7 mois hors du gouvernement si un dossier est sorti, on saura qu’il a été créé. Donc les Sénégalais en sont conscients. Je dis que quand votre peuple est votre bouclier, vous n’avez plus rien à craindre…
On a parlé d’un immeuble aux Almadies que vous aurez construit dans des conditions jugées nébuleuses. Pouvez-vous regarder les Sénégalais en toute quiétude pour leur dire que vous n’avez fait aucun cadavre dans les placards ?
Amenez-moi les 12 millions de sénégalais dans un stade n’oubliez pas une petite chose venez avec le Coran pour jurer que nous sommes propres (…) Tout ceci n’est qu’une diversion. Ceux qui étaient chargés du dossier ont été déçus. Et ils glissent dans un autre dossier, mais je les attends de pieds fermes
Dossier contre dossier alors ?
Non, je vous ai dit que je mourrai avec les secrets d’Etat. Les Sénégalais disent qu’on m’a jamais entendu dans une polémique, je ne les décevrai pas. L’essentiel est que nous avons une immense sympathie populaire. Les adversaires disent que Gadio est une créature politique de Wade. J’ai rencontré Wade, 23 ans après m’être engagé en politique.
Donc Wade ne vous a pas créé ?
Non, en plus c’est blasphématoire de dire qu’une personne a créé un autre, le seul créateur est Dieu.
Malgré tout, comment certains de vos anciens collègues ont-ils réagi ? Votre successeur, Me Madické Niang, dit que vous l’avez déçu.
Vous savez, dans l’intimité de nos relations, ils savent que je sais. Ce qu’ils pensent au fond, je le sais. Et certaines déclarations, c’est pour montrer leur soutien, mais ils pensent comme moi. Je suis un homme d’honneur : «Ne juge pas l’action de mon successeur !» Sur ce rapport, je ne dirai rien à mon successeur. Vous avez vu la réserve diplomatique que j’ai adoptée depuis. Donc je ne ferai pas de commentaires là-dessus.
Si vous permettez nous allons évacuer une question importante, la presse avait annoncé votre refus de participer au conseil des ministres au lendemain de sa nomination et votre refus de participer pas plus d’une fois aux réunions du conseil de surveillance de l’Anoci que présidait Karim Wade comme l’a dit Abdou Latif Coulibaly, dans son livre Comptes et mécomptes de l’Anoci. Vous confirmez tout cela ?
(…) J’ai promis aux Sénégalais que je ne ferai aucune révélation de secret d’Etat. Par contre quand Latif a fait cette affirmation, l’autre partie ne l’a pas démenti. Cheikh Tidiane Gadio n’a pas non plus démenti. Cette information que ceux qui l’ont divulgué à la presse l’assument ou le démentent.
Que pouvez-vous dire par rapport à la sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal et de la réplique du président devant les caméras ?
J’ai d’excellentes relations avec les Etats-Unis pour y avoir vécu pendant 12 ans. J’ai une amitié avec tous les ministres des affaires étrangères de ce pays. Un de mes enfants est né là-bas. Collin Powell me considère comme son frère. Certains qui ont voulu arrêter ces relations ont vu l’affection que me portait Hillary Clinton. Quand j’étais aux Etats-Unis, on me considérait comme le plus francophile des francophones. De retour au Sénégal on me considère comme un américanophile.
Au point qu’on voit votre main derrière la sortie de Mme Bernicat ?
( …) Dans les termes «américanophile» ou «francophile», ils ont oublié le terme «panafricanisme». Ils sont même allés jusqu'à dire que j’ai nationalité américaine. J’étais choqué…
Etes-vous candidat aux élections 2012 ?
Vous allez trop vite en besogne. Répondons d’abord à votre question. Je ne vais pas m’étaler sur cette question sur Bernicat, mais juste pour donner un conseil. La diplomatie n’est pas télévisée. Si c’était télévisée, ce ne serait pas la diplomatie.
C’est ce que le président Abdoulaye Wade a pourtant fait
Si j’étais à côté du président Wade, je l’aurai supplié de bien traiter cette question et le problème serait résolu sans que ça se sache. Franchement je pense qu’on pouvait traiter le problème autrement. Et il y aurait un dialogue constructif. Je pense que le Sénégal a besoin de garder ses relations qu’il partage depuis 60 ans avec les Etats-Unis ...
Sauf que vous êtes très bien placé pour nous dire si le président des Etats-Unis, Barack Obama refuse de recevoir en tête son homologue sénégalais depuis son accession au pouvoir ?
Sur cette question, je vais m’abstenir.
Si vous vous taisez c’est peut-être parce que c’est vrai non ?
Peut-être parce que c’est faux aussi.
Nous en parlons le Manifeste daté du 04 avril «Luy Jot Jotna» avec tout ce que vous dites à l’intérieur : lutte contre la corruption bonne gouvernance, nouvelle Constitution, et même dix mesures soumises à l’appréciation des Sénégalais, ça nous rappelle les dix commandements. Nous vous reposons donc la question : êtes-vous candidat à 2012 ?
Le manifeste est un paradigme une pensée citoyenne post-moderne ou les Sénégalais en toute modestie font des propositions. On les laisse enfin prendre leur destin en main qu’ils se disent qu’il y a le noir et le blanc que l’on converge vers le gris, la recherche des consensus est plus large. Notre paradigme fondamental a quatre piliers : le premier est que le Sénégal est en danger, qu’il faut faire échouer le projet dynastie. C’est une question vitale pour notre patrie. Le deuxième point, c’est qu’à cause de ce projet, toutes les institutions du pays sont désarticulées. Parce qu’il faut organiser un passage en force du projet de dévolution dynastique. Troisième la précarité socioéconomique : le fait que la Senelec n’est pas la priorité absolue du Sénégal, le fait que les inondations trouvent de nouvelles inondations, l’emploi des jeunes… Au total, tout tourne autour de cela, la résolution de ces facteurs remettra les pendules à l’heure.
C’est vrai que Karim Wade a empiété dans vos prérogatives, alors que vous étiez ministre ?
Dans mon cas, ça n’a pas marché. J’ai quitté mon ministère en rendant aux Sénégalais l’intégralité institutionnelle du ministère. C’est une question de principe. C’est grave, il n’y a aucun projet dans ce pays où l’on ne met pas la même personne. C’est ce qu’on appelle le statut princier dans une République. Ça pose problème.
Vous tendez la main aux mouvements citoyens. S’agissant de Youssou Ndour, beaucoup de gens pensent que son mouvement citoyen «Fekke ma ci mbole» va disparaître après l’autorisation qui lui a été accordée par le président de la République de lancer sa télévision : la Tfm. Un potentiel allié en moins pour vous ou pensez-vous toujours qu’il est avec vous ?
Je dis que Youssou Ndour est avec nous. Je connais Youssou Ndour. Je connais son engagement, sa sincérité. Je ne dis pas qu’il est avec moi en tant que personne, mais je sais qu’il souhaite le mieux pour son pays. Il a acquis ce droit, on ne lui a pas fait une faveur. Pour un pays qui a des institutions debout on n’a pas besoin de régler une fréquence au palais de la république. Et je demande à ceux qui le critiquent vertement de tempérer leurs critiques. Les Youssou Ndour, les Sembène Ousmane etc., ont beaucoup apporté à ce pays. On leur doit beaucoup de respect et de considération.
On tourne en dérision «Fekke ma ci boole» pour dire que c’est devenu maintenant «Télé ma ci boole». C’est quoi votre conviction ?
Ma conviction est que Youssou est un patriote. Il souffre de la souffrance des Sénégalais et je sais qu’il est engagé avec le peuple sénégalais (…)

3.Posté par hamedin le 09/06/2010 15:22 | Alerter
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Un élément majeur vient de me marquer lorsque je suivais le journal de 13h de la RTS: l´inoubliable scène de la descente d´un des derniers vestiges de l´occupation française en Afrique, le drapeau français, alors que celui de mon pays, le Sénégal, suivait la direction contraire, vers le haut. Je n´ai eu alors qu´une seule pensée : MERCI ABDOULAYE WADE D´AVOIR PERMIS AU CITOYEN LAMBDA QUE JE SUIS DE VIVRE CE MOMENT HISTORIQUE !

4.Posté par Pape Fall le 09/06/2010 17:31 | Alerter
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Le rêve de Alpha Blondy se réalise. Il a chanté: "Armée française, allez vous-en". ALlez vous-en de chez nous. Nous ne voulons plus de cette indépendance avec surveillance". On peut être tenté de dire que tout le monde est satisfait. Mais, mais. Oui, y a bien un mais voire deux mais. Attendons de voir à quoi va servir ce grand espace. Ca doit revenir au Sénégal et non à des particuliers politiques ou politiciens. Wa salam

5.Posté par mbeur le 09/06/2010 19:06 | Alerter
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A y regarder de tres pres l'argumentaire fourni est tres leger.j'ai lu le texte avec bcp de lucidite, mais j'ai peur pour mon pays, il ya trop de guignols comme celui qu'on a a la tete de l'Etat.Il cree son mouvement pour se rescuciter sinon il est enseveli a jamais, mais il n'ya rien de plus normal pour qq'1 qui n'est mu que par ses interets bassement egoiste.
Senegal demoul ba delene di nior.En plus on connait la maniere dt il gerait son ministere,les recrutements(au niveau des consulats et ambassades) sur des bases affecto-ethniques etc.....
N'a t-il pas recrute un autodidacte,sans aucun diplome, comme charge de communication au consulat du senegal a NEW YORK, alors qu'en 2000 tout au debut de l'alternance, c lui meme qui avait renvoye jerome Diouf a Dakar en arguant du fait que Jerome etait juste un reporter sportif et il n'avait pas sa place ici a new york.les bandes sonores st tjrs la.
Il faudra imperativement se debarrasser de Wade, mais il faudrait en meme tps se mefier de toute cette race d'opportunistes.on vous a tous a l'oeil

6.Posté par Bozz le 09/06/2010 20:13 | Alerter
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Que deviendront ces terrains...?

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