Le collège électoral a entériné lundi la victoire à la présidentielle de Joe Biden, qui devait appeler l’Amérique à « tourner la page » en dépit du refus obstiné de Donald Trump de reconnaître sa défaite.
Source : https://www.impact.sn/Les-grands-electeurs-confirm...
Sans surprise, les grands électeurs, qui se sont réunis État par État, ont confirmé la consécration de l’ancien vice-président de Barack Obama, qui deviendra le 20 janvier le 46e président de l’histoire du pays.
Ce développement attendu a été suivi d’un autre qui l’était moins, quand M. Trump a annoncé le départ du procureur général des États-Unis Bill Barr, que le président avait récemment critiqué pour n’avoir pas dénoncé les fraudes électorales dont il veut convaincre le monde.
« Bill partira juste avant Noël pour passer les fêtes en famille, le ministre de la Justice adjoint Jeff Rosen, une personne incroyable, assurera l’intérim », a tweeté le président sortant.
Si l’étape du vote des grands électeurs est traditionnellement une formalité, Donald Trump lui a donné un relief particulier en refusant d’admettre le verdict des urnes et donnant de l’écho à des théories du complot sur d’éventuelles tricheries électorales.
Le cap des 270 grands électeurs, synonyme de victoire, a été franchi en fin d’après-midi par Joe Biden lorsque la Californie, remportée très largement par le démocrate, a ajouté ses voix au total.
« Dans la bataille pour l’âme de l’Amérique, la démocratie l’a emporté », devait déclarer M. Biden dans un discours dont des extraits ont été diffusés à l’avance par son équipe.
« L’intégrité de nos élections a été préservée. Maintenant, il est temps de tourner la page. De nous rassembler », devait-il ajouter dans ce discours prévu à 19 h 30 (0 h 30 GMT mardi) depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.
« La flamme de la démocratie a été allumée il y a longtemps dans ce pays. Et nous savons désormais que rien-ni même une pandémie ou un abus de pouvoir – ne peut éteindre cette flamme ».
Cette étape procédurale est traditionnellement peu suivie. Mais elle était cette année retransmise en direct, après des semaines d’une guérilla judiciaire menée par Donald Trump qui fut un fiasco intégral mais qui a encore renforcé les divisions de l’Amérique.
« Ce n’est pas seulement par respect des traditions mais aussi pour montrer à tout le monde, aujourd’hui plus que jamais, que notre système fonctionne », a souligné Chris Sununu, gouverneur républicain du New Hampshire, avant que les quatre grands électeurs de son État ne se prononcent en faveur de Joe Biden.
Les résultats du scrutin du 3 novembre ont déjà été certifiés par chacun des 50 États américains : le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3 % des suffrages, contre 74,22 millions (46,8 %) au président républicain sortant.
Mais aux États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche est choisi au suffrage universel indirect, chaque État attribuant en général ses grands électeurs, dont le nombre dépend essentiellement de sa population, au candidat arrivé en tête localement. Bien qu’il soit arrivé par le passé qu’une petite poignée de grands électeurs dérogent à cette règle, cela n’a jamais changé l’issue de l’élection.
Là aussi, les résultats certifiés confirment l’avance confortable de Joe Biden, annoncée dès le 7 novembre par les grands médias américains, avec 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump.
Les 538 grands électeurs sont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d’un candidat. La plupart sont inconnus du grand public, mais il arrive que des personnalités nationales fassent partie du collège électoral.
C’est le cas cette année de l’ex-président démocrate Bill Clinton et de son épouse, candidate malheureuse de 2016 à la présidentielle, Hillary Clinton. « Je suis favorable à l’abolition du collège électoral […] mais puisqu’il existe toujours, j’étais fière d’apporter ma voix, dans l’État de New York, à Joe Biden et Kamala Harris », a-t-elle tweeté.
« Reconnaître sa défaite »
Depuis la Maison-Blanche, Donald Trump dénonce depuis bientôt un mois et demi, sans preuve, mais théories du complot à l’appui, « l’élection la plus truquée de l’histoire américaine ».
Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés. Humiliation ultime, la Cour suprême, qu’il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine dernière deux recours républicains sans même s’en saisir sur le fond.
Une fois l’étape solennelle de lundi franchie, un plus grand nombre d’élus républicains accepteront-ils de reconnaître enfin la victoire de Joe Biden ? C’est possible.
Mais il est peu probable que Donald Trump rentre, lui, dans le rang, d’autant que selon les sondages, une large majorité de ses électeurs ne considèrent pas le démocrate comme un vainqueur légitime.
Il pourrait tenter de profiter de la complexité d’un processus institutionnel qui s’étire en longueur pour un dernier baroud d’honneur : certains élus proches de lui envisagent de contester les résultats lorsque le Congrès sera appelé à apporter une dernière validation le 6 janvier.
La démarche n’a cependant pratiquement aucune chance d’aboutir.
Dans un éditorial cinglant, le Wall Street Journal a estimé qu’il était temps que Donald Trump change de posture. « Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour reconnaître sa défaite », a-t-il souligné. (AFP)
Ce développement attendu a été suivi d’un autre qui l’était moins, quand M. Trump a annoncé le départ du procureur général des États-Unis Bill Barr, que le président avait récemment critiqué pour n’avoir pas dénoncé les fraudes électorales dont il veut convaincre le monde.
« Bill partira juste avant Noël pour passer les fêtes en famille, le ministre de la Justice adjoint Jeff Rosen, une personne incroyable, assurera l’intérim », a tweeté le président sortant.
Si l’étape du vote des grands électeurs est traditionnellement une formalité, Donald Trump lui a donné un relief particulier en refusant d’admettre le verdict des urnes et donnant de l’écho à des théories du complot sur d’éventuelles tricheries électorales.
Le cap des 270 grands électeurs, synonyme de victoire, a été franchi en fin d’après-midi par Joe Biden lorsque la Californie, remportée très largement par le démocrate, a ajouté ses voix au total.
« Dans la bataille pour l’âme de l’Amérique, la démocratie l’a emporté », devait déclarer M. Biden dans un discours dont des extraits ont été diffusés à l’avance par son équipe.
« L’intégrité de nos élections a été préservée. Maintenant, il est temps de tourner la page. De nous rassembler », devait-il ajouter dans ce discours prévu à 19 h 30 (0 h 30 GMT mardi) depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.
« La flamme de la démocratie a été allumée il y a longtemps dans ce pays. Et nous savons désormais que rien-ni même une pandémie ou un abus de pouvoir – ne peut éteindre cette flamme ».
Cette étape procédurale est traditionnellement peu suivie. Mais elle était cette année retransmise en direct, après des semaines d’une guérilla judiciaire menée par Donald Trump qui fut un fiasco intégral mais qui a encore renforcé les divisions de l’Amérique.
« Ce n’est pas seulement par respect des traditions mais aussi pour montrer à tout le monde, aujourd’hui plus que jamais, que notre système fonctionne », a souligné Chris Sununu, gouverneur républicain du New Hampshire, avant que les quatre grands électeurs de son État ne se prononcent en faveur de Joe Biden.
Les résultats du scrutin du 3 novembre ont déjà été certifiés par chacun des 50 États américains : le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3 % des suffrages, contre 74,22 millions (46,8 %) au président républicain sortant.
Mais aux États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche est choisi au suffrage universel indirect, chaque État attribuant en général ses grands électeurs, dont le nombre dépend essentiellement de sa population, au candidat arrivé en tête localement. Bien qu’il soit arrivé par le passé qu’une petite poignée de grands électeurs dérogent à cette règle, cela n’a jamais changé l’issue de l’élection.
Là aussi, les résultats certifiés confirment l’avance confortable de Joe Biden, annoncée dès le 7 novembre par les grands médias américains, avec 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump.
Les 538 grands électeurs sont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d’un candidat. La plupart sont inconnus du grand public, mais il arrive que des personnalités nationales fassent partie du collège électoral.
C’est le cas cette année de l’ex-président démocrate Bill Clinton et de son épouse, candidate malheureuse de 2016 à la présidentielle, Hillary Clinton. « Je suis favorable à l’abolition du collège électoral […] mais puisqu’il existe toujours, j’étais fière d’apporter ma voix, dans l’État de New York, à Joe Biden et Kamala Harris », a-t-elle tweeté.
« Reconnaître sa défaite »
Depuis la Maison-Blanche, Donald Trump dénonce depuis bientôt un mois et demi, sans preuve, mais théories du complot à l’appui, « l’élection la plus truquée de l’histoire américaine ».
Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés. Humiliation ultime, la Cour suprême, qu’il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine dernière deux recours républicains sans même s’en saisir sur le fond.
Une fois l’étape solennelle de lundi franchie, un plus grand nombre d’élus républicains accepteront-ils de reconnaître enfin la victoire de Joe Biden ? C’est possible.
Mais il est peu probable que Donald Trump rentre, lui, dans le rang, d’autant que selon les sondages, une large majorité de ses électeurs ne considèrent pas le démocrate comme un vainqueur légitime.
Il pourrait tenter de profiter de la complexité d’un processus institutionnel qui s’étire en longueur pour un dernier baroud d’honneur : certains élus proches de lui envisagent de contester les résultats lorsque le Congrès sera appelé à apporter une dernière validation le 6 janvier.
La démarche n’a cependant pratiquement aucune chance d’aboutir.
Dans un éditorial cinglant, le Wall Street Journal a estimé qu’il était temps que Donald Trump change de posture. « Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour reconnaître sa défaite », a-t-il souligné. (AFP)
Source : https://www.impact.sn/Les-grands-electeurs-confirm...