Le directeur de publication du quotidien « Le Républicain » a été interpellé pour avoir publié une lettre ouverte de soldats au front. Ces derniers dénonçaient entre autres le salaire perçu par le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo, officiellement investi en février à la tête d'un comité de réforme de l'armée. Une position qui lui permettrait de jouir de certains avantage en l'occurrence de percevoir d'un salaire de quatre millions de francs CFA (plus de 6.000 euros) par mois, selon cette lettre adressée au président par intérim Dioncounda Traoré et signée d'un certain "capitaine Touré".
Journées presse morte
La décision a été prise à l'issue d'une Assemblée générale. À partir de mardi, les journalistes maliens ont cessé de faire paraître leur publication et de diffuser par voie des ondes jusqu'à la libération de leur confrère Boukary Daou.
S'il est trop tôt pour faire le bilan de l'ampleur de cette grève des hommes de presse, Makan Koné, président de la Maison de la presse au Mali, donne tout de même des précisions sur les actions que les journalistes entendent mener pour la libération de Boukary Daou :
« On ne paraît pas jusqu'à ce qu'il soit libéré. Même s'il est libéré on ne couvre plus les activités des institutions jusqu'à nouvel ordre et puis nous allons attaquer l'Etat pour arrestation arbitraire ».
"Nous demandons aux journalistes de ne pas mettre le feu aux poudres" (Jean-Pierre Homawoo, membre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication au Togo)
À la rédaction du quotidien « Le Républicain » on condamne certes cette interpellation du directeur de publication, mais l'initiative des journées presse morte est appréciée. Hassan Koné est rédacteur en chef au quotidien « Le Républicain » :
« C'est l'expression de la solidarité de la corporation au Mali. Toutes les associations de presse sont unanimes qu'il faut manifester. Nous ne pouvons pas en toute responsabilité manifester dans la rue de Bamako, mais nous travaillons dans des organes de presse, et nous avons estimé qu'il faut organiser des journées presse morte pour dire notre désapprobation quant à cette façon d'interpeller les journalistes au Mali. »
Pour sa part, le président Traoré a déclaré : « Nous sommes en situation de guerre, tout Malien doit avoir une conscience aiguë de la portée de ce qu'il peut dire ou écrire. Car pousser les troupes à déserter, à quitter le front (...) dépasse la liberté de la presse ».
Pour de meilleurs rapports presse/ gouvernement
Au delà de l'affaire Boukary Daou, à en croire les journalistes maliens, c'est également l'établissement d'un rapport beaucoup plus respectueux entre presse et gouvernement que les hommes de médias visent à travers cette action. Pour certains en effet, les journalistes maliens peinent depuis un certains temps à mener en toute liberté leurs activités professionnelles d'où l'importance d'une rencontre d'échange entre la presse et les autorités.
Source:DW.DE
Journées presse morte
La décision a été prise à l'issue d'une Assemblée générale. À partir de mardi, les journalistes maliens ont cessé de faire paraître leur publication et de diffuser par voie des ondes jusqu'à la libération de leur confrère Boukary Daou.
S'il est trop tôt pour faire le bilan de l'ampleur de cette grève des hommes de presse, Makan Koné, président de la Maison de la presse au Mali, donne tout de même des précisions sur les actions que les journalistes entendent mener pour la libération de Boukary Daou :
« On ne paraît pas jusqu'à ce qu'il soit libéré. Même s'il est libéré on ne couvre plus les activités des institutions jusqu'à nouvel ordre et puis nous allons attaquer l'Etat pour arrestation arbitraire ».
"Nous demandons aux journalistes de ne pas mettre le feu aux poudres" (Jean-Pierre Homawoo, membre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication au Togo)
À la rédaction du quotidien « Le Républicain » on condamne certes cette interpellation du directeur de publication, mais l'initiative des journées presse morte est appréciée. Hassan Koné est rédacteur en chef au quotidien « Le Républicain » :
« C'est l'expression de la solidarité de la corporation au Mali. Toutes les associations de presse sont unanimes qu'il faut manifester. Nous ne pouvons pas en toute responsabilité manifester dans la rue de Bamako, mais nous travaillons dans des organes de presse, et nous avons estimé qu'il faut organiser des journées presse morte pour dire notre désapprobation quant à cette façon d'interpeller les journalistes au Mali. »
Pour sa part, le président Traoré a déclaré : « Nous sommes en situation de guerre, tout Malien doit avoir une conscience aiguë de la portée de ce qu'il peut dire ou écrire. Car pousser les troupes à déserter, à quitter le front (...) dépasse la liberté de la presse ».
Pour de meilleurs rapports presse/ gouvernement
Au delà de l'affaire Boukary Daou, à en croire les journalistes maliens, c'est également l'établissement d'un rapport beaucoup plus respectueux entre presse et gouvernement que les hommes de médias visent à travers cette action. Pour certains en effet, les journalistes maliens peinent depuis un certains temps à mener en toute liberté leurs activités professionnelles d'où l'importance d'une rencontre d'échange entre la presse et les autorités.
Source:DW.DE